Euskaldunen erresuma

824an sortzen da Iruñeko erresuma, Ebro aldeko baskoi musulmanen laguntzarekin. Bi aitzindariak, Eneko Arista eta Musa ibn Musa, elkarren askazi dira. Baina horien ondokoek kartak nahasiko dituzte. Beraz nafar kristauek usu buru eman beharko dute mahomatar armaden erasoei. Guduka handirik galduko dute, hala nola Junkera Ibarrekoa 920an. Almanzor edo Al-Mansurrek euskaldunak sei aldiz erasanen ditu, bi aldiz Iruñen sartuz.
Baina 1002an hiltzen da, eta ber denboran agertzen zaigu Antso Handia (1004-1035). Antso III. horrek Euskal Herriari aire puska bat emanen dio, gerlaz baino gehiago musulmanekiko tratuz eta kristau handikien arteko ezkontzaz. (...)

Alda appelle à manifester contre le recul de l’âge de la retraite !

Alda s’élève vigoureusement contre le projet gouvernemental de réforme du système de retraite. Reporter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans traduit un choix de société clair, allant contre l’intérêt des populations et de la planète. Le gouvernement choisit de régler les éventuels déficits à venir du système de retraite en produisant plus, et donc en faisant travailler plus longtemps, et non en partageant les richesses.
Alda ne peut accepter cette aberration et cette injustice et appelle ses membres et sympathisants à participer massivement à la grande manifestation appelée par l’ensemble des syndicats ce jeudi 19 janvier à Bayonne. Rendez-vous à 10h30 devant l’Église Saint-Esprit face à la gare de Bayonne. (...)

« La découverte de la main d’Irulegi ouvre sur des recherches à venir »

Michel Duvert - Ce que l’on peut en savoir actuellement dépend surtout de plusieurs grandes disciplines : l’archéologie (étude du milieu et des restes matériels), l’anthropologie qui englobe l’étude des fossiles humains dont le Type pyrénéen occidental ou TPO décrit par Aranzadi, ainsi que la biologie, en particulier la sérologie (l’étude des groupes sanguins) et la paléontologie moléculaire (études à partir de l’ADN actuel et passé).
Cependant dans ces études, l’euskara n’est qu’un simple avertisseur et non datable. Avec Barandiaran et d’autres, on peut actuellement dire que le TPO, Type pyrénéen occidental, constitue le fond du peuplement basque ; il est en place à la fin des temps néolithiques ; on le repère grâce à un mécanisme évolutif bien identifié au niveau de son crâne. Le TPO n’est pas limité aux sept provinces actuelles, on le retrouve dans la chaîne pyrénéenne et son piémont où l’on rencontre des toponymes compris par l’euskara. (...)

Itzal haundiko haritza

Jean-Louis Laka

Iparraldeko abertzaleon akulu biziki ona,
Jakes, obratu duzu hain luzaz izigarri lan sakona.
Jaunak zeruan onartu gabe ez zaitzala abandona
Euskal Herriko historiara igana zaren gizona.
Larrazkenean erori zira itzal haundiko haritza,
bainan oraino hemen gaudenon eskutan utzirik giltza:
eraikitzeko lanetan jarrai, etsaiekin ere mintza
betiko herri euskaldunari segurtatzeko bizitza! (...)

Vaincre et convaincre

Aña Mari Grenié - « Un être d’exception... notre Pays Basque a perdu un homme d’exception, un guide, un visionnaire, un constructeur ». Ces mots ne sont pas de moi mais, vous l’admettrez, pourraient très bien s’appliquer à l’homme que nous accompagnons aujourd’hui. Ces mots, Jakes me les avait dictés début juin 2021 pour son avant-dernier éditorial d’Enbata. Il rendait hommage à Mixel Berhocoirigoin, le paysan-syndicaliste, l’artisan de paix, l’ami. Celui-là même qui avait voulu associer Basques des villes et Basques des champs pour construire ensemble un nouveau pays.
Est-ce justement parce qu’il était de la ville que Jakes prit tout jeune conscience de la débasquisation galopante du pays ? À la fin de la seconde guerre mondiale, à Biarritz, certes l’on chantait et l’on dansait basque, mais on l’entendait beaucoup moins parler. Et, en octobre 1949, au lendemain du crash de l’avion qui menait Marcel Cerdan à New York, Jakes eut une révélation de la situation tragique du Pays Basque. Cinq bergers basques avaient également péri dans ce crash. On n’en parlait guère. Mais ces bergers symbolisaient le drame d’un pays qui était en train de se vider de sa jeunesse. Jakes devenait alors « abertzale »... il avait choisi sa patrie et nourri des convictions qu’il partageait avec les fondateurs d’Enbata. Rien d’évident pour la société basque de l’époque et l’expression « Enbata zikina! » est restée dans les mémoires. Il en fallait du courage, de l’obstination et de l’abnégation. (...)

Jakesen ibilbidea

Irantzu Idoate Funosas

Abertzalea, kulturgilea, Zein Enbatako kidea,
Nahiz gazteek urrun ikusten dugun, Jakesen ibilbidea
Etorkizuna badugu amets, Handi bezain posiblea
Zure herria, nirea, Gurea, behingoz librea
Zuen urratsak izan daitezen, Borroka adibidea
Bidea ireki zutenei esker, Inen baitugu bidea (...)

Le chemin à parcourir

Le chemin parcouru… C’était le titre de ton premier édito dans Enbata en mars 1963. Et quel chemin parcouru effectivement ces 92 ans. 92 années bien pleines dont 60 ans à faire émerger, structurer et vivre un mouvement politique abertzale de gauche en Iparralde.
Dans un parcours militant, croiser et côtoyer des personnes du niveau de Jakes n’est pas donné à tout le monde. Sûrement le meilleur tribun que le monde politique d’Iparralde ait connu ces dernières décennies, capable d’interpeller et contredire un ministre en quelques phrases, de retourner une réunion en une seule intervention. Un caractère bien trempé et un niveau d’exigence important. À l’oral comme à l’écrit, le verbe habile pour poser des mots et appuyer exactement là où il faut pour toucher l’adversaire et convaincre les foules. (...)

Errefuxiatuen anai

Zigor - Gaur, Jakesen agurtze hontan, ezin dut nik isildu zenbat izan zen errefuxiatuekin anai. Gu baino lehen, hemen ziren iheslariekin lotua eta gure garaikoekin lagun ta beti prest.
Berak jakinarazi zigun zer eta nolakoa zen Ipar Euskal Herria, berak erran zigun: beraien etxean zaretelako! Hemengoek behar zutela Herrialde hau antolatu. Ez ginela Nafarran, ez Araban, ez ere Gipuzkoan ala Bizkaian, baizik eta Lapurdin, Baxe Nafarran eta Xiberuan. (...)

“Euskal Herriaren alde, Enbata”

1960, le Pays Basque est à genoux, sa jeunesse émigre en Amérique ou vers des métropoles françaises, sa langue parlée par beaucoup n’est enseignée nulle part, aux yeux de certains ce n’est qu’un patois de ploucs incapable de dire la modernité, sa culture est folklorisée, réduite à un musée poussiéreux, ses industries traditionnelles une à une ferment leurs portes, le Sud est écrasé sous la botte.
Devant un tel tableau, comment croire en l’avenir du peuple basque ? Comment concevoir qu’il puisse peu à peu maîtriser son destin ? Ils seront sept à franchir le pas, sept jeunes gens qui n’ont peur de rien. Ils fondent Enbata, 4+3=1, un mouvement politique, un journal. Parmi eux, un biarrot,... (...)