Corse, sujet constitutionnel

L'Edito du mensuel Enbata - En remportant, à une large majorité, les élections territoriales de décembre 2017, les nationalistes corses ont fondamentalement modifié les rapports de leur île dans la république française. L’autonomie, pleine et entière, n’est plus une revendication mais une obligation de mise en oeuvre.
Opportunité d’autant plus à saisir que l’interlocuteur français est un jeune président qui, candidat le 7 avril 2017 à Furiani, en Corse même, proclamait: “Est-ce qu’il faudra aller plus loin, modifier le cadre législatif et réglementaire, réviser la constitution pour permettre de nouvelles adaptations? Sur ce sujet comme sur tous les autres, je suis ouvert au dialogue”. (...)

Il faut dépasser le cadre des États-nations

Paul MOLAC - La victoire récente des nationalistes corses est éclatante. Certaines personnes ont bien essayé de faire peur sur l’indépendance de la Corse et, ce qui, pour les continentaux, est considéré comme un peu folklorique : la co-officialité de la langue et le rapprochement des prisonniers. Disons-le clairement, l’argument sans doute le plus utilisé est la balkanisation, la désagrégation de l’Europe après le Brexit, la Catalogne et la Corse.
Il est amusant de voir « le pays des droits de l’homme » refuser de signer toutes les conventions internationales qui parlent de minorités ou de langues régionales. Elle serait recalée si elle demandait aujourd’hui son entrée dans l’Union Européenne. Amusant de voir qu’un Breton comme moi est nié dans sa personnalité culturelle et nationale. Être breton cela n’existe pas dans le droit français, pas plus qu’être corse d’ailleurs. Encore plus amusant ou risible, les mêmes qui nous refusent toute existence légale en France ou en Europe, défendent les minorités ailleurs, les Kurdes par exemple. Un bel exemple de cartésianisme ou d’hypocrisie ? (...)

Bref abécédaire pour les temps qui courent

Alors que la Grèce et l'Italie peinent à faire face à l'afflux massif de migrants traversant la méditerranée pour fuir le désespoir, les autres pays de l'Union, à l'exception notable de l'Allemagne, sont plus que réticents à accueillir celles et ceux qui aspirent légitimement à un avenir meilleur.
La France a montré sa frilosité avec l'affaire des 21 déplacés de Bayonne. (...)

Kataluniako egoera ulertzeko parada

Ostiralean, urtarrilaren 26an, 19:00tan EH Bai-ek Uztaritzeko Lapurdi gelan antolatzen du mintzaldi publiko bat Kataluniako egoera ulertzeko. Eduard LOPEZ (ERC-eko idazkari ordea), Mireia BOYA (CUPeko diputatu ohia) eta Jordi VERA (PDeCAT-etik) hor izanen dira beren lekukotasunen emaiteko. Konferentzia frantsesez izanen da, sartzea urririk delarik. Izena emaitea [email protected] gomendatua da.
Azken hilabeteetan, Katalunia aktualitatearen lehen lerroan egon da. Joan den urriko erreferendumetik abenduko hauteskundeak arte, egunez egun segituak izan dira 7,5 milioi biztanledun herri hortarik etorri berriak. Jarraian atxemanen dituzue hitzaldiari buruzko xehetasunak, bai eta ere Enbata.Info-n Kataluniako prozesu soberanistari buruz argitaratu hainbat artikuluren loturak. (...)

Urtemuga anitza

Enbata Hilabetekariko Sar Hitza - 1918 urtean Oñatin Euskal Herri osoko ordezkariak bildu ziren Eusko Ikaskuntzaren lehen kongresuan. Erakunde nazional hark bultzaturik, Euskaltzaindia sortu zen ondoko urtean. 1968an euskara batua sortu zen. 1998an, Euskal Herri osoko alderdi, sindikatu eta erakundeek izenpetu zuten Lizarrako akordioa. Hark bide eman zion Euskal Herriko erakunde nazionalak sortzeko prozesuari.
Hogei urte, mende erdia eta mendea. Hiru urtemuga horiek badute gisa bateko lotura. Euskal Herriaren egituraketa eta batasunaren ardatzak izan ziren. Zentzu politiko sakona duten hiru gertakari. (...)

“Les autorités françaises font fi du règlement de Dublin III”

A la mi-décembre dernier 30 élus de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque adressaient une lettre au Président de la République attirant l'attention de ce-dernier sur la précarité des conditions d’accueil au PRAHDA de PAU et sur le sort réservé à 21 des migrants accueillis au CAO de Bayonne jusqu'à là.
Comme l'explique le Collectif Solidarité Migrants "ces 21 migrants ont n’ont déposé que leurs empreintes en Italie, ils n’ont pas formulé de demande d’asile dans ce pays. Et pourtant, ils ont aussi été transférés à PAU, étiquetés ‘’dublinés’’ catégorie IT2 (IT=Italie ; 2= pas de formulation de demande d’asile). Les autorités françaises font fi du règlement de Dublin III dans son article 20.2. Le droit d’asile est attaché à la personne, pas à un pays." (...)

Majorité indépendantiste reconduite

Les partis espagnolistes ne parviennent pas à renverser les indépendantistes catalans. Le premier ministre Mariano Rajoy sort essoré de ce scrutin mais maintient la pression judiciaire et son refus de négocier sur les modalités de la sécession ou d’une souveraineté partagée. Carles Puigdemont exilé souhaite être élu fin janvier par la majorité de son parlement.
Faute de réponse politique sérieuse, le conflit historique rebondit et va empoisonner la vie politique de l’État espagnol pendant des années. (...)