Assassinat et liberté

Je n'étais pas à la manif de l'autre jour alors qu'en 2015 j'avais été un des quatre millions descendus dans la rue pour manifester notre indignation contre l'assassinat de 20 personnes dont les victimes de Charlie. C'est l'horreur de ce massacre qui nous avait choqués. Comme d'autres, je n’étais pas sorti dans la rue pour approuver les caricatures iconoclastes de Charlie avec lesquelles je n'étais pas du tout d'accord, mais pour protester contre ce massacre. La vie est le bien le plus appréciable dont nous jouissons et nul n'a le droit de nous l'enlever. Notre respect de la vie est tel que nous avions manifesté malgré notre désaccord total avec Charlie.
Il y a des choses que tous doivent respecter si nous voulons vivre en paix entre nous, au nom du vivre ensemble. Personne n'approuvera de tags contre une synagogue, une mosquée, une église ou un monument aux morts. Charlie ignore le respect. Il avait voulu couvrir de ridicule Mahomet, et il blessait des centaines de millions de musulmans, suggérant de plus, qu'un disciple de Mahomet est un poseur de bombe en puissance. Alors que la très grande majorité des victimes des extrémistes islamistes sont des musulmans. (...)

Décolonisations, du sang et des larmes

Si vous avez raté cette double émission diffusée début octobre par France 2, vous pouvez la revoir à la demande sur le site de cette chaîne de télévision, jusqu’au 5 décembre. Ce chapitre de l’histoire de l’État français est largement ignoré du grand public, volontairement oublié et bien peu enseigné, malgré les efforts récents de plusieurs historiens.
Ces deux émissions télévisées rencontreront un singulier écho auprès du public abertzale, non seulement parce certains d’entre nous se souviennent ou ont participé à ces évènements, mais aussi parce que les questions de la mémoire et du récit sont posées. Le vaincu a du mal à parler, il lui est très difficile de transmettre le passé, tant est pesant le poids du mépris qui s’abat sur ceux qui se soulèvent et perdent la partie. (...)

Concordance des temps

L’exercice est connu, celui d’observer dans l’histoire plus ou moins récente les parallèles qu’elle peut offrir à des situations actuelles. Alors que vient d’être encore une fois rejetée la demande de libération conditionnelle de Jakes Esnal, après que le furent celles de ses compagnons “Txistor” et les frères Parot, la concordance de cette situation avec un événement vieux de cinquante ans quasiment jour pour jour me vient à l’esprit.
Les situations sont évidemment incomparables. Mais à 50 ans d’écart, il reste saisissant de se dire qu’un dictateur avait gracié des militants alors même qu’un conflit armé cherchait à saper son régime et qu’aujourd’hui un Etat démocratique refuse un geste de justice, d’humanité et de politique. (...)

Pedro, Carles, Quim eta Pere

Deplauki erran dezagun: español gobernuak nahi luke Kataluniako lehendakaritzan “instalatu” Pere Aragones ERC alderdikoa eta gauregungo Generalitateko lehendakariordea, gisa hortan konflikto independentistari aterabide bat aurkitzeko eta akordio bidean sartzeko.
Iritzi huni titulu bat emaitekotan, hau litaike “Español gobernua kanpainan sartu da ezker independentistaren alde eta Carles Puigdemonten kontra...” (...)

Les Kanaks face au second référendum d’indépendance

Le non à l’indépendance est arrivé de justesse en tête du référendum organisé en Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre, selon les résultats provisoires communiqués par le Haut-Commissariat de la République à Nouméa sur la base de l’intégralité des bureaux de vote. Le non récolte 53,26 % des voix face au oui (46,74 %).
Au-delà de son verdict, ce scrutin est également marqué par une forte participation, qui s’élève à 85,64 %. Près de 181 000 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853, étaient appelés aux urnes pour dire s’ils souhaitaient ou non « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ». Un troisième scrutin pourrait encore théoriquement se tenir d’ici à 2022. (...)

Eta gero hau!

Aspaldikoa da hastapena! Duela hogeita hamabost urte lagun batekin izan ginen Kortsikan oporretan. Ugartearen edertasunaz gain, herritarrekin nahi ginuen kurutzatu...
Pentsatzen ginuen hizkuntza egoera berdina izanez, baginuela zer partika, zer aipa Kortsikar jendearekin. Ez ginen gutti harritu hango abertzale zonbaitekin mintzatu eta, ohartu ginelarik ez ginela batere ikusmolde eta estrategia beretan. Guk pentsatzen ginuen gure eskolak sortu behar ginituela, berehala gure gisarat, hots gauzak eskuetan hartu behar ginituela hizkuntza bizirik atxikitzeko. Haiek aldiz honela zioten: «Guk politikoki poderea hartuko dugu eta gero hizkuntza inposatuko...» (...)

Souverainisme et souverainetés

Telesforo Monzon eLab est un laboratoire d’idées cherchant à produire des propositions qualifiées dans des domaines de connaissance stratégiques pour le développement d’Euskal Herria. Il contribue à construire le nouveau récit du projet souverainiste en Euskal Herria, en confrontant l’hypothèse de la souveraineté aux domaines économique, politique, culturel et social, et, en promouvant le processus de construction d’un État basque caractérisé par les libertés démocratiques, l’égalité des chances et l’inclusion sociale.
Enbata reproduit l’intégralité de l’article « Souverainisme et souverainetés » de David Lannes et Nicolas Goñi (membres du groupe de travail Burujabe de Bizi!) qui a été publié sur le site telesforomonzonlab.eus. (...)