Levier pour nos territoires

L'Édito du mensuel Enbata - Dans un Hexagone aux institutions réputées uniformes et cadenassées, beaucoup secouent le joug, des évolutions sont à portée de main.
Malgré le poids du jacobinisme, la gestion différenciée des territoires est dans l’air du temps, avec une part d’expérimentation. (...)

Principe de compensation des meublés de tourisme : le vote de la CAPB, qui a voté contre, qui s’est abstenu

Plus de 80 % des élus de la Communauté d’agglomération Pays Basque ont adopté le 5 mars le principe de compensation des meubles de tourisme. Dans 24 communes d’Iparralde situés en « zone tendue » et à partir du 1er juin, les propriétaires devront créer un logement à location classique pour obtenir le droit d’en louer un à vocation touristique. La mesure qui a fait l’objet d’une intense campagne met un coup d’arrêt à l’explosion du logement touristique depuis 2016 : entre 16.000 et 20.000 logements au détriment de la population locale qui a de plus en plus de mal à se loger.
Voici le détail de ce vote indiquant les élus qui ont voté contre ou se sont abstenus. Pour: 173 voix. Contre: 8 voix. Abstentions: 33. Ne prennent pas part au vote: 2. Non votants: 4. (...)

Entendus ?

C'est assez rare par les temps qui courent pour bien le souligner quand cela arrive. Nos cris d'alerte sur l'urgence et l'ampleur de la crise du logement au Pays Basque semblent avoir été entendus par l’État. Autre chose est que les réponses soient à la hauteur de cette urgence et de cette ampleur. Mais les choses bougent, dans le bon sens, et je pense personnellement qu'il faut savoir en prendre acte quand c'est le cas.
Cela valide la voie empruntée depuis cette dernière année, qui a connu de multiples actions et mobilisations sur tous les fronts du logement et du foncier. Nous aurons au moins réussi à nous faire entendre, et également à arracher de premières avancées.(...)

Une avancée majeure : la Communauté d’agglomération Pays Basque adopte la compensation

Ce samedi 5 mars, le Conseil communautaire de la Communauté d’Agglomération Pays Basque a voté à 169 voix pour, 8 contre et 33 abstentions le règlement instituant un mécanisme de compensation sur les 24 communes de la zone tendue. Les propriétaires devront désormais produire un nouveau logement de surface équivalente et dans la même commune pour tout logement d'habitation transformé en meublé de tourisme.
Alda se réjouit de cette avancée majeure, conséquence directe de plusieurs mois de mobilisation citoyenne, qui aura un effet direct sur la crise du logement en stoppant l'hémorragie du parc locatif privé et en permettant de récupérer des milliers de maisons et d’appartements, sans avoir à bétonner davantage ou artificialiser plus de sols. (...)

Six priorités pour le logement au Pays Basque

La tension foncière et immobilière a connu depuis ces dernières années une accélération sans précédent au Pays Basque. Il s’agit bien sûr d’une question sociale : 40-45% de résidences secondaires dans certaines communes font qu’on peut parler de « privation » de logements mais pas de « manque ». Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux ! Il s’agit aussi d’une question environnementale : un logement laissé vide ou sous-occupé, c’est autant à construire avec tous ses effets induits. Produire n’est pas construire !
La déplorable réaction du maire de Hendaye au sujet du changement d’usage des meublés de tourisme montre bien que la question mérite une réponse globale, chaque mesure ne se suffisant pas à elle-même mais devant contribuer à répondre aux effets induits des autres. EH Bai avance donc six priorités. (...)

Le maire d’Hendaye trahit la jeunesse et les classes populaires de ce pays

L'association Alda, qui défend les habitants et milieux populaires du Pays Basque, s'indigne de la demande de renoncer à la mise en place de la mesure de compensation faite par le maire PS d'Hendaye à la Communauté d’agglomération du Pays Basque (CAPB).
Emboîtant le pas au lobby UNPLV (Airbnb, Abritel, Poplidays (lié à Carmen Immobilier), Homelidays etc.) qui s'est exprimé ce 23 février depuis Paris dans le même sens et avec les mêmes éléments de langage, il en appelle à la démission des élus devant le marché tout puissant. Il veut que la Communauté d'agglomération du Pays Basque renonce à réguler le marché immobilier, à stopper le tsunami Airbnb et à protéger les locataires et le droit des habitants à vivre et se loger au pays. Ce faisant, il trahit tout simplement la jeunesse et les classes populaires d'Iparralde. (...)