Errefuxiatuen anai

Zigor - Gaur, Jakesen agurtze hontan, ezin dut nik isildu zenbat izan zen errefuxiatuekin anai. Gu baino lehen, hemen ziren iheslariekin lotua eta gure garaikoekin lagun ta beti prest.
Berak jakinarazi zigun zer eta nolakoa zen Ipar Euskal Herria, berak erran zigun: beraien etxean zaretelako! Hemengoek behar zutela Herrialde hau antolatu. Ez ginela Nafarran, ez Araban, ez ere Gipuzkoan ala Bizkaian, baizik eta Lapurdin, Baxe Nafarran eta Xiberuan. (...)

“Euskal Herriaren alde, Enbata”

1960, le Pays Basque est à genoux, sa jeunesse émigre en Amérique ou vers des métropoles françaises, sa langue parlée par beaucoup n’est enseignée nulle part, aux yeux de certains ce n’est qu’un patois de ploucs incapable de dire la modernité, sa culture est folklorisée, réduite à un musée poussiéreux, ses industries traditionnelles une à une ferment leurs portes, le Sud est écrasé sous la botte.
Devant un tel tableau, comment croire en l’avenir du peuple basque ? Comment concevoir qu’il puisse peu à peu maîtriser son destin ? Ils seront sept à franchir le pas, sept jeunes gens qui n’ont peur de rien. Ils fondent Enbata, 4+3=1, un mouvement politique, un journal. Parmi eux, un biarrot,... (...)

Jakesek bizirik dirau

Mikel Epalza - La nouvelle « Jakes Abeberry est décédé ! Jakes zendu da! » a plombé tout le Pays Basque tellement il paraissait indestructible ! Il avait confié à l’équipe d’Enbata la mission d’organiser ses obsèques. Ce qui explique le format de la feuille de chants. Il y manque l’édito !
J’imagine le titre de celui envoyé par Jakes, à titre posthume ! « Jaky Abeberry est bien vivant ! Jakesek bizirik dirau!» Qui peut dire en effet que son souffle n’est plus ! Que son utopie, son énergie, sa rage de vivre debout, sa permanente vision du futur ont disparu ? Nous les sentons bien vivants en chacune et chacun de nous, par contagion, par communion, par fidélité. (...)

Une symphonie

Eyhande Abeberry - Aita, j’entends ta voix résonner encore quand tu t’adresses à moi, non pas un son banal et plat, non, plutôt un souffle de la famille des cuivres ; oui ça résonne tranchant et puissant comme tu l’es aita ; si puissant que tu m’as donné l’oreille musicale...
Oui la musique, quand je ferme les yeux et que je me plonge dans le passé, je me retrouve au concert comme tous les vendredis chez Koko ton frère, le chef d’orchestre qui bat le rythme en tournant inlassablement la cuillère pour remuer la purée mousseline afin d’adoucir les grumeaux. (...)

Herrian bizitzeko eskubidearen aldeko 1000en Deia

Herrian Bizi – Se loger au Pays Plataforma - 2021eko azaroaren 20an, 8000 herritarrek higiezinen eta lurren espekulazioaren aurka eta Herrian bizitzeko eskubidearen alde manifestaldian parte hartzen zuten. Eta, horren bidez, Ipar Euskal Herrian azken 25 urteotan etxebizitzaren eskubidearen alde izandako mobilizazio jendetsuena bilakatu da. Eragina handia izan du...
Ipar Euskal Herriko mila herritarrek 2023ko apirilaren 1n larunbatarekin, Baionan iraganen den “Vivre et se loger au Pays - Herrian bizi” bigarren manifestaldi handian parte hartzeko Deia izenpetzen eta publiko egiten dute. “2021eko azaroaren 20an baino herritar gehiago biltzea” deitzen dute, “Estatu mailan zein maila hurbilean hartuko diren erabakietan oraindik pizu gehiago izateko”. Eta “merkatuaren eta errege bilakatu den diruaren esku suntsitzailearen parean, Ipar Euskal Herriak ondasun amankomun bat diren lurren eta etxebizitzen kontrola berreskuratu behar duela” aldarrikatzen dute. (...)

Prisonniers-ères basques : grande journée de mobilisation

Bake Bidea - La journée de ce samedi 7 janvier 2023 a débuté au palais Euskalduna à Bilbao avec une table ronde où plusieurs victimes du conflit se sont exprimées devant les organisations politiques, syndicales et sociales du Pays Basque nord et sud. Elles se sont entretenues sur la façon dont elles entrevoient la poursuite de la construction du vivre-ensemble. Il a été gratifiant d'entendre les réflexions de personnes qui ont tant souffert de la violence. Ce type de table ronde est indispensable, et nous continuerons à le faire autant de fois que ce sera nécessaire. Parce que nous ne pourrons pas construire le vivre ensemble sans empathie envers ceux qui ont été directement victimes de toutes les formes de violences ayant existé en Pays Basque.
A 17h, la grande manifestation a débuté, des dizaines de milliers de personnes s'étaient retrouvées sur la rue Autonomia, sous le slogan « Le retour maintenant » « le retour des prisonnier.e.s et exilé.e.s chez eux maintenant ». La manifestation s'est ensuite terminée devant la mairie de Bilbao, où Anaiz Funosas, porte-parole de Bake Bidea et Joseba Azkarraga, porte-parole du réseau citoyen SARE en Pays Basque Sud, ont pris la parole. (...)

Urtarrilaren 28an denak Iruñera!

Elixabet Etxandi, GKSko militantea - Urtarrilaren 28an, ibiakoitzez, Gazte Koordinadora Sozialista (GKS) antolakunde politikoak bi manifestaldi antolatzen ditu, Bilbo eta Iruñean, “Enpresarien eta agintarien erasoaldiaren aurrean, gazte langileok borrokara!” lemapean. Joan den urtean ere, garai berean, pandemia ondoko politikari profesionalen itxurakeria eta enpresarien eraso ekonomikoaren aitzinean mobilizatu ginen.
Iritzi artikulu honek mobilizatzeko arrazoinen aurkeztea eta manifestaldi hauen inportantzia azpimarratzea du helburutzat, baita Iruñeko deialdira hurbiltzeko txispa sortzearena. (...)

Message de Noël du roi

La « convivencia », le vivre ensemble se détériorent dans le pays, dit Felipe VI le 24 décembre à l’adresse de ses sujets du royaume d’Espagne. En cause, les nations périphériques qui réclament leur souveraineté et l’énorme crise institutionnelle qui en découle.
Le pouvoir judiciaire aux mains de la droite bloque les décisions du pouvoir législatif aux mains de la gauche. La patrie est en danger, ses institutions, sa Constitution aussi parfaites qu’immuables ne fonctionnent pas. Mais le roi très malin ne le dit pas comme ça. Pour clamer l’unité de la nation espagnole, il se garde de hurler « Una, grande, libre, arriba España », comme au bon vieux temps du Caudillo. Il préfère évoquer le nécessaire vivre ensemble, la « convivencia ». Cela veut dire la même chose, mais a l’avantage de masquer le nationalisme du discours. Dans l’enfer des intentions dont il est pavé, le nationalisme espagnol s’avance masqué, comme son homologue français qui use et abuse du mot république pour dire la France. Concernant la pratique gouvernementale, autre chanson. La convivencia est la domination d’un peuple et son Etat sur d’autres. (...)