Passage en force

Début novembre, se tenaient les journées du Y basque au palais des congrès Kursaal de Donostia. M. Etienne Picher, chef du projet ferroviaire GPSO, y faisait des déclarations scandaleuses qui n'ont pas manqué de faire réagir les opposants à la LGV Bordeaux-Hendaye. Victor Pachon s'exprime.

Collectivité territoriale

Qui dit vrai? Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qui ne veut résolument pas d'une reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord, ou Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, qui déclare vouloir venir discuter du morceau de gras avec les élus du Pays Basque?

Impressionnant soutien aux preso

Abandon des armes par ETA, conférence d'Aiete, succès électoraux d'EH Bildu, extradition d'Aurore Martin, provocations de Manuel Valls, tout cela a contribué, à des degrés divers, à l'immense mobilisation de samedi dernier à Bayonne en faveur du rapprochement des preso et du processus de paix en Euskal Herria.

Consensus inédit

Consensus inédit samedi matin à Bayonne. A peine deux jours après la remise d'Aurore Martin à la justice d'exception espagnole, toutes les sensibilités politiques, de l'UMP au NPA, en passant par les formations abertzale, se sont retrouvées face à la presse, à l'appel de Bake Bidea, pour dénoncer l'extradition. Et pour tirer à boulets rouges sur Manuel Valls. Car personne ici ne croit les tentatives de dédouanement du ministre de l'Intérieur dans son entretien accordé à Sud Ouest ce même jour. Loin de croire les propos du ministre affirmant qu'il s'agissait d'«une décision de justice appliquée sous l'autorité du parquet général de Pau, dans le cadre de la séparation des pouvoirs judiciaire et politique», certains se sont dits persuadés qu'il a lui-même ordonné et organisé l'arrestation et l'extradition d'Aurore. Peio Dufau de la CGT a lu une déclaration au nom de Bake Bidea exigeant la libération et le retour d'Aurore. Il a également rappelé les propos du candidat Hollande appelant le gouvernement Fillon à la clémence.

Aurore Martin livrée à l’Espagne

Elle circulait seule au volant de sa voiture ce 1er novembre sur la route de Mauléon. Les gendarmes ont arrêté Aurore Martin vers 16h30. A 21h elle était livrée à la Guardia civil à Biriatou et présentée dès le lendemain au juge Ruz de l'Audiencia nacional qui l'inculpait pour appartenance à organisation terroriste et ordonnait son placement en détention. Ainsi, ce que le gouvernement de Sarkozy avait renoncé à faire, celui de Hollande l'a fait: extrader une ressortissante de nationalité française vers l'Espagne pour appartenance à un mouvement politique illégal en Espagne, mais légal en France, pour des faits non répréhensibles en France. Une première. Aurore encourt jusqu'à 12 ans de prison. Qu'il semble loin le temps (juillet 2011) où le candidat François Hollande en vacances à Hossegor, avait manifesté son soutien à Aurore Martin en réclamant une issue favorable et demandant la clémence.