Apprentissage des langues : nos bébés sont des génies !

Michel Feltin-Palas - Non seulement un enfant bilingue apprend plus facilement une troisième ou une quatrième langue, mais il sait aussi se mettre plus facilement à la place des autres.
Le bilinguisme précoce offre donc non seulement des avantages pour les apprentissages scolaires, mais aussi pour les relations sociales et, peut-être, pour la santé. J'en déduis - vous m'avez vu venir - que la France aurait évidemment tout intérêt à valoriser ses langues dites régionales - encore parlées par une dizaine de millions de personnes, rappelons-le. (...)

Avec la disparition d’une langue, c’est un monde qui s’en va

Rozenn Milin est une professionnelle de l'audiovisuel engagée dans la sauvegarde de la diversité linguistique. Autrice d’une thèse qui sera intitulée « Politiques et pratiques d’imposition du français dans l’Hexagone et les anciennes colonies », Enbata s’est fat l’écho de ses travaux avec la « Contre-enquête sur le “suicide linguistique” des Bretons ».
Dans la vidéo ci-après, elle interroge l’évolution récente de la langue bretonne trop souvent « hors sol », une néo langue pensée en français avec des mots de breton. Un débat qui fait écho avec la situation que nous connaissons en Pays Basque. (...)

Elkano et Cie

En février 2017 le candidat à la présidence de la République Française Emmanuel Macron déclarait que la colonisation de l’Algérie était “ un crime contre l’humanité ”. Dans ma tribune Enbata d’avril 2017, je posais la question : “ Macron a-t-il raison ? ” Je répondais que oui, et à l’appui de mon opinion je citais largement un rapport établi en 1833 par une commission d’enquête parlementaire envoyée en Algérie par le roi des Français Louis-Philippe. (...)
A fortiori l’on devrait appliquer les mêmes précautions historiques à l’examen de faits plus anciens, comme le fameux premier tour du monde effectué voici cinq siècles par le navigateur basque Sebastian Elkano. (...)

Gilles Simeoni : « Un seul chemin m’intéresse, celui de la paix et de l’émancipation de ce pays »

Le militant corse Pierre Alessandri accusé d’avoir participé au meurtre du préfet Erignac, bénéficiera d’une semi-liberté probatoire à partir du 13 février. Ainsi en a décidé la cour d’appel de Paris le 31 janvier, après de multiples démarches infructueuses, comme ce fut le cas pour les gudari basques Jakes Esnal et Jon Parot. Agé de 64 ans, P. Alessandri était libérable depuis 2017. On attend pour le 23 février le délibéré suivant qui concerne un autre abertzale corse, Alain Ferrandi. Ces mesures contribueront à lever les blocages d’une négociation politique avec Paris —interrompue depuis des mois— portant sur la mise œuvre d’un statut d’autonomie, promis le 15 mars dernier par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après d’énormes tensions consécutives à l’assassinat d’Yvan Colonna dans la prison d’Arles.
A la mi-janvier, France 3 Via Stella interrogeait Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de l’assemblée de Corse, qui indique les termes du débat à venir. Extraits. Suite à cette interview, le point sur les travaux de la Commission d’enquête parlementaire qui planche sur les circonstances de l’assassinat d’Yvan Colonna.
(...)

Le grand chêne est tombé

La génération qui précéda de peu la mienne produisit au Pays Basque nord une série de personnages de haute taille physique et mentale : Ximun Duhour, Christian Laxague et Pierre Charritton à Hasparren, Michel Labéguerie à Cambo, Ximun Haran et Jakes Abeberry dans le BAB. Jakes Abeberry restait le dernier de ces grands chênes et seuls les ans ont eu raison de sa formidable résilience.
Sa chute n’est certes pas restée inaperçue, contrairement à ce qui se passe en général avec les personnes âgées, le plus souvent oubliées des jeunes générations : il était un monument incontournable de la cause basque, toujours en mouvement jusqu’au dernier moment. (...)

Egunez egun…

1er janvier : avec l’aide de dizaines de bénévoles, Mintzalasai concocte et publie à l’intention des néophytes, un calendrier Egun bat, hitz bat, pour découvrir l’euskara et sa culture. / 3 janvier : des tags « Aski » fleurissent à Ascain sur les panneaux d’affichage d’un projet immobilier. (...)
12 janvier : 60 militants de Lurzaindia, d’ELB et les élus de Bidarray manifestent devant l’étude d’un notaire bayonnais contre le prix très élevé d’une ferme qui doit être vendue le 17 février en nue propriété à un spéculateur, courtier en assurances dans les Hauts-de-France. (...) 26 janvier : neuf militants de Bake bidea sont condamnés par le tribunal de Dax à 800 e d’amende avec sursis, pour avoir entravé la circulation des trains lors de la journée de blocage du Pays Basque le 23 juillet en faveur des presos. Ils sont reconvoqués au tribunal le 3 juillet, la SNCF Réseau et Voyageurs leur réclame 6400 e et 164.000 e de dommages et intérêts. (...)

Processus Bagira: lancement de la Transmission Historique

Le processus Bagira démarre sa séquence de Transmission Historique à partir du samedi 4 février jusqu’au 31 mars 2023, lors des deux mois qui précèdent l’anniversaire des 60 ans du premier Aberri Eguna du Pays Basque Nord.
Rendez-vous est donnée ce samedi 4 février à partir de 9h00 à la salle Sanoki à Itsasu. 24 personnalités représentatives de la grande diversité du Mouvement se succéderont, lors de cette matinée d’échanges, pour conter les grandes dates qui ont fait l’Histoire du Mouvement Abertzale et rappeler sa contribution à la construction du Pays Basque. (...)

Le Canada reconnaît le génocide culturel des autochtones et va verser des réparations

Cet article de Philippe Argouarch sur « L'éducation » subie par les enfants des peuples premiers du Canada, le film bouleversant qui l’accompagne, « L’héritage des pensionnats indiens au Québec », éveilleront des émotions feront écho à notre situation en Pays Basque.
Oui, les écoles peuvent être aussi des lieux d'ethnocides, voire de génocides culturels. Elles ne servent pas uniquement à l'éducation, elles sont aussi des lieux privilégiés de politiques d'assimilation menées par les états qui incluent des minorités nationales ou des peuples conquis. (...)

L’architecte d’une politique culturelle exemplaire

La dette que le Pays Basque d’aujourd’hui doit à Jakes Abeberry est sans doute colossale mais beaucoup omettent curieusement d’en souligner le fond de sauce, le liant, ce qui est par essence la cohérence de notre territoire, son identité et sa vigueur. Dans l’âpreté du discours politique, dans l’art de faire joute, de faire stratégie ou de ferrailler, la culture demeure trop souvent ce qui semble oublié.
Pourtant, Jakes a largement contribué à l’émergence de la création basque, accompagnant la mise en place d’outils sur tout le territoire ou érigeant à Biarritz son petit Guggenheim pour transformer l’identité de la ville, en faire un lieu triomphant de culture et de festival, avec son phare rayonnant bien au-delà. (...)