L’euskara interdit en 1349, comme l’hébreu et l’arabe

A l’époque, on parlait basque au nord de l’Aragon. La première loi qui interdit l’usage de notre langue est une ordonnance municipale de Huesca placée sous l’autorité de Saragosse. La langue officielle est le “romance aragonais”, parler intermédiaire entre le latin et l’espagnol. Les territoires aragonais entourant Huesca sont alors largement bascophones.
Cette ordonnance de 1349 interdit également l’usage de l’arabe et de l’hébreu dans les actes commerciaux des maquignons ou courtiers qui officialisent les transactions économiques. (…)

A Bayonne, évincer Etcheto pour construire l’alternance

Au second tour des élections départementales, le PS Henri Etcheto espère être réélu. Pour cela, il a impérativement besoin de faire le plein des voix de gauche, des Verts et... des 818 électeurs qui ont voté pour les candidats d’EHBai, Garbiñe Eraso et Peio Heguy.
Au deuxième tour le 27 juin, tout se jouera à la marge. Si les électeurs abertzale acceptent de rejoindre l’union sacrée avec Henri Etcheto comme porte-drapeau, il sera réélu et son avenir politique sera conforté. Avec un risque supplémentaire : actuellement leader de l’opposition au Conseil départemental, il ambitionnera de le présider demain. (…)

Deux questions au gouvernement sur la censure du Conseil Constitutionnel concernant l’enseignement en immersion

Le 25 mai à l’assemblée nationale, deux députés se sont levés pour interroger le gouvernement. Sylvia Pinel, députée du Lot-et-Garonne et appartenant au même groupe parlementaire que Paul Molac, Libertés et territoires, a interrogé le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer : « Comment comptez-vous sécuriser juridiquement les écoles immersives »?
La réponse du ministre a été particulièrement vague. Il s’est contenté d’une déclaration d’amour à l’égard des langues régionales, de Diwan et de Seaska, dépourvue de tout engagement juridique précis. Un bel exemple de tartufferie de la part de quelqu’un qui pour l’instant, ne cède rien, qui a manœuvré depuis son ministère pour susciter le recours au Conseil Constitutionnel et a, par ses réseaux, certainement pesé de tout son poids sur les juges. (...)

Les observateurs étrangers tombent des nues lorsqu’ils découvrent la composition du Conseil constitutionnel

Deux juristes, Lauréline Fontaine et Alain Supiot, ont expliqué dans une tribune publiée par le quotidien Le Monde du 14 juin 2017, le « mélange des genres » et « les vices juridiques » qui caractérisent le fonctionnement du Conseil constitutionnel, cimetière des éléphants pour le personnel politique français. Ils appellent de leurs vœux à doter cette institution d’un « statut juridictionnel à la hauteur de ses missions ».
Rappelons que l’ONG les Amis de la terre a mené une enquête sur l’influence des lobbies dans un rapport intitulé « Des sages sous influence ». Elle y explique que les groupes de pression envoient au Conseil constitutionnel des « contributions extérieures » appelées dans le jargon maison « portes étroites », élaborées par des batteries de juristes d’entreprises dont les intérêts sont en jeu. (...)

Caroline Lugat déboulonne Napoléon

Loin de l’histoire officielle, son livre nous révèle un Pays Basque privé des moyens de se défendre efficacement et qui subit beaucoup.
Euskal Herria sort éreinté de cette période. Bien que dépourvu de conscience nationale, il s’efforce de résister. Notre manière de marquer le bicentaire de la mort de l’Empereur des français. (...)

Aux Antilles aussi, Napoléon persona non grata

La commémoration du bicentenaire de la mort de l’Empereur le 5 mai, fait des vagues aux Antilles. En février 1794, la Convention vote un décret qui affranchit tous les esclaves et en fait des citoyens français. La Constitution de 1795 met fin au régime colonial, la Guadeloupe, la Guyane et Saint-Domingue deviennent des départements français soumis aux mêmes lois que la métropole.
Mais Bonaparte, peu après son coup d’État du 18 brumaire, rétablit ce régime colonial et ses lois spécifiques, avec l’article 91 de la nouvelle Constitution de 1799. Pire, la loi du 20 mai 1802 proclame que “l’esclavage sera maintenu conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789”. (...)