Il y a 50 ans : Enbata, aux sources de l’abertzalisme d’Iparralde

1963: Enbata organise l'Aberri Eguna d'Itxassou, acte fondateur du mouvement abertzale en Pays Basque Nord. 50 ans après, Eusko Ikaskuntza et la Fondation Manu Robles-Arangiz proposent un retour aux sources de l'abertzalisme d'Iparralde. Dans quel contexte a-t-il surgi, quelles réactions a-t-il suscité, quel a été son cheminement, qui étaient ces pionniers et en quoi leurs actes et réactions de l'époque marquent-ils encore le mouvement abertzale d'aujourd'hui ?
Mieux connaitre notre passé pour mieux comprendre notre présent et préparer notre avenir, telle est l'ambition de ce Colloque qui se déroulera le samedi 20 juillet au Musée Basque de Bayonne, de 9h30 à 16h15. En guise de présentation de ce colloque, l'historien Jean-Claude Larronde membre d'Eusko Ikaskuntza répond aux questions d'Enbata.info.

Juanjo Etxabe Haundixe, histoire d’un Basque rebelle

Il est mort le 12 juillet 1996 à Urruña (Lapurdi). Né 59 ans plus tôt dans un des bastions du nationalisme basque à Arrasate (Gipuzkoa), il fut le premier preso d’ETA en septembre 1960 (...). Personnage haut en couleur, hétérodoxe et picaresque, Juanjo Etxabe fut l’objet d’un acharnement tout particulier de la part des autorités françaises, comme en témoignent les nombreuses expulsions du Pays Basque et incarcérations dont la dernière lui sera fatale.
Enbata ouvre ici ses archives pour rendre hommage au militant disparu qui, dans une interview remarquée à l’hebdomadaire Argia, quelques jours avant de mourir, appelait de ses vœux l’union des abertzale contre l’adversaire commun.

Amalur

En experte, Maryse Cachenaut, ramène inlassablement à une agriculture humaine. Sa parole n’est pas singulière, car elle recouvre une démarche collective qui transforme le Pays Basque.
"L’agriculture est le reflet de notre société de nos modes de vie, de nos fonctionnements. L’industrialisation de l’agriculture, la production de produits standardisés, ont fait beaucoup de dégâts, développant la malbouffe, réduisant considérablement le nombre de paysans. A nous de résister dans nos actes de production et de consommation!"

Une deuxième fois

"Cette crise n'est pas celle de 29, cette crise n'est pas une crise du capitalisme, cette crise est la dernière du capitalisme, qui est allé au bout de sa libido d'ogre." Eric Hobsbawn
La question, comme disait André Gorz, n'est pas de savoir si on sortira de ce capitalisme. La question est de savoir comment on en sortira : par la barbarie, ou pas.

Santé !

En pleine forme, Jean-Marc Abadie brocarde notre hôpital rénové dont pourtant nous avons tous besoin. Qui aime bien… D’autant que la critique pertinente porte à l’excellence. 
"Avec la santé, le capitalisme s’attaque à un pilier de la solidarité, à la qualité des services rendus aux patients. Nous sommes tous concernés."

Deux ans de perdus ?

L’amendement surprise déposé au Sénat par la sénatrice socialiste Frédérique Espagnac a pris de court les défenseurs de la Collectivité territoriale à statut particulier pour le Pays Basque.
Pantxoa Bimboire aborde ici des questions que l’amendement soulève et quelques-unes des conséquences qu’il pourrait entraîner.

Herrira lance la Sentence citoyenne, initiative itinérante réclamant la fin de la doctrine 197/2006

Herrira invite les citoyen(ne)s à prendre part à cette initiative, à tracer commune par commune, personne par personne, cette clameur pour le respect des Droits de l'Homme et pour la disparition des politiques pénitentiaires d’exception.
Ainsi, Herrira lance le défi de remplir l’Anaitasuna le 14 septembre, pour envoyer ensemble un message clair à la communauté internationale : il est temps de miser sur la résolution du conflit. Donnons une opportunité à la paix en Euskal Herria !

C’est le 2000e utilisateur de l’eusko !

Xabi Bidart, 25 ans, restaurateur à Banka, a adhéré parce que l’eusko propose un autre rapport à l’argent, avec une relocalisation de l’économie, et surtout des consciences.
«Je trouve ce système super : les commerçants perdent 5% s’ils rechangent leurs eusko en euros, c’est pas grand chose mais c’est assez pour les inciter à jouer le jeu, à faire circuler leurs eusko, et en plus c’est ça qui finance les 3% aux associations !»