Une démarche constructive pour l’EPCI unique

Alain IRIART - Aujourd’hui, sur cette question fondamentale de l’organisation institutionnelle du Pays Basque pour mettre en œuvre des politiques publiques structurantes et innovantes, nous observons deux attitudes. La première propose un projet élaboré collectivement entre toutes les sensibilités politiques du territoire, la seconde freine ou empêche ce travail en commun sans proposer d’autre alternative que le statu quo.
Un accord d'organisation et de fiscalité pour la Communauté Pays Basque est en marche.

«Ari ari mandoko»

Jesus, Maria ta Josepe! Quel équipage que celui qui s’est pointé à Itsasu l’autre matin pour présenter son alternative à la communauté des 158 communes d’Iparralde, quel attelage pour traîner le canon qui doit dézinguer le projet de com de com unique !
Jugez plutôt: deux ou trois anti-euskaldun recuits, deux ou trois partisans strabiques d’une collectivité basco-béarnaise, deux ou trois maires de l’intérieur endimanchés, en service commandé par les sieurs Lasserre et Aguerre. Que des vieux chevaux de retour.

Le Sénat bloque la Charte

Erramun Bachoc - Nous attendions la ratification pour que toutes les langues de France puissent entrer dans la Constitution, non pas simplement comme patrimoine commun mais comme des langues utilisables dans tous les domaines de la vie sociale, créant des droits et des devoirs de la part des autorités et des utilisateurs. Après avoir bloqué la Charte et dans la perspective des élections régionales, la droite vient de présenter une énième proposition de loi. Il y a quelques avancées sur les crèches, l'enseignement, les médias, la publicité. Mais l'essentiel manque à savoir les services publics, la vie économique, le transfrontalier.
Paxkal Indo m'a fait remarquer que l'Europe a changé de langage. Nous aussi nous devons changer de stratégie concernant nos langues. A partir des droits fondamentaux de l'Union européenne, plutôt que la protection des langues minorisées, réclamons le respect de la diversité des cultures, l'égalité des langues et le refus de toutes les discriminations.

Question de genre

Anne-Marie Lagarde docteur en Etudes Basques - Quelques précisions sur la question du genre en langue basque, puisqu’il donna lieu à une brève parenthèse le dimanche 27 septembre au matin lors du très bel hommage à Roland Barthes. “Le basque n’a pas de genre” a-t-il été dit à la table des intervenants présidée par Marie Darrieusecq. En effet, l’euskara n’a pas de genre attaché au nom, au pronom et à l’adjectif, comme en français ou dans les langues latines et plus largement dans les langues indo-européennes.
Mais il offre la possibilité, grâce à son pronom personnel de 2ème personne du singulier le plus ancien (le pronom Hi dit “familier”, qui remonte à la préhistoire), d’invoquer chacun/chacune en fonction de son sexe, à tous les tours de la conversation, grâce à l’adjonction au verbe d’une marque phonétique différenciée (-n pour le féminin, -k pour le masculin).

Frantziako Senatuak Eurokarta gelditu du

Erramun Baxok - Berrespenaren bitartez goaitatzen genuen, euskara eta beste lurralde hizkuntzak Konstituzioan sartuko zirela, ez bakarrik Frantziako ondare bezala, baina hizkuntza erabilgarri bezala eremu publiko guzietan, eskubideak eta eginbideak definituz agintarien eta erabiltzaileengan.
Eurokarta gelditu ondoren eta eskualde hauteskundei begira, Ph. Bas eskuinaldekoak eskaintzen digu ez dakit zenbatgarren lege proposamena. Aitzinamendu batzu badira, haurtzaindegiak, irakaskuntza, hedabideak, aisialdia, publizitatea. Baina beharrezkoenak falta dira, zerbitzu publikoak, ekonomiaren mundua, mugaz gaineko lankidetza…

Se projeter dans le monde

"Vivre, travailler et décider au pays" est le triptyque pour lequel ont milité nos parents. Véritable matrice de progrès dans les années 1980, portée par le mouvement coopératif et génératrice de nombreux emplois, cette doctrine atteint aujourd’hui ses limites : elle a contribué malgré-elle, à renfermer une partie du territoire et de sa jeunesse sur lui-même.
Elle doit être refondée à la lumière du nouveau monde dans lequel nous vivons.

“Ipar Euskal Herriak instituziorik ez izatea traba handia da”

Sébastien CASTET (Euskal Konfederazioa) - Azken hamarkadetan Deiadar izenpean antolatu diren mobilizazioak testuinguru zehatz batean kokatu dira beti, egoera blokatu baten gainditzeko asmoarekin edo/eta erronka garrantzitsu bati erantzun egokia emana izan dadin galdegiteko. 2009koa eta 2012koa bezala, aurtengoa ere beste lurraldeekin koordinaturik antolatuko da bainan berritasun batekin, lehen aldiz hizkuntzaren problematikari lurraldetasunarena gehitzen baitzaio.
Lurralde hizkuntzei dagokienez lege koadro orokor egokirik ez da eta lurraldetasunari dagokionez lurralde hizkuntza horiek historikoki mintzatuak diren perimetroak instituzionalki ez errekonozituak, edo partzialki bakarrik. Urriaren 24an beraz “Estatutu bat gure hizkuntzentzat, estatutu bat gure Herrientzat” lema bikoitzaren pean Bretainian, Okzitanian, Alsazian, Korsikan... ere desfilatuko dute, bi aldarrikapen horiek tokian tokiko errealitateei egokituko direlarik.