Atarrabi et Mikelats font leur cinéma

Atarrabi&Mikelats

Le film Atarrabi & Mikelats du franco-américain Eugène Green offre au Pays Basque un chef d’oeuvre qui marquera demain la création dans notre pays. Il construit son film sur quelques-uns de nos mythes ancestraux. Entre dépouillement et sincérité, sa fable devient allégorie poétique et philosophique qui va à l’essentiel, au plus profond de nous, hors des sentiers battus.

Bâtir aujourd’hui un film sur un entrelacs de mythes qui hantent les œuvres complètes d’anthropologues que peu lisent en Pays Basque, relève de la gageure. Et cela, sans tomber dans le folklore au mauvais sens du terme ou les basqueries. Eugène Green réalise ce tour de force. Avec une mise en scène aussi minimaliste que cohérente, un scénario et des dialogues très travaillés, avec un sens de la synthèse que seul un grand connaisseur de la culture basque peut maîtriser, un jeu d’acteur épuré qui se situe sur une autre planète, quelque part entre la pastorale souletine et Le procès de Jeanne d’Arc par Robert Bresson, nous voici devant un chef d’œuvre (1).

Eugène Green a déjà réalisé en Pays Basque Faire la parole (2015), Ecrivain et metteur en scène renommé parmi les cinéphiles européens, il a reçu le prestigieux prix Louis Delluc qui, contrairement aux prix littéraires français, ne relève pas de minables combines, celles de «La littérature à l’estomac». Aujourd’hui, il nous fait un cadeau inouï, une histoire de violence, d’amour, de vie et de mort, son cortège de questions, de mystères, de passions, de souffrances et de choix crucifiants qui sont universels et le propre de toute aventure humaine. Eugène Green présente tout cela à partir du terreau culturel du Pays Basque traditionnel le plus ancien, dont une part importante est ignorée de beaucoup de Basques eux-mêmes (2), tant nous sommes amputés de nos racines, tant la transmission entre générations est chez nous en péril. Quant à l’autre part de notre culture, tous les lecteurs d’Enbata le savent… elle est le plus souvent dévoyée par l’industrie culturelle en mal d’exotisme et de profit immédiat.

Jainko ttipi ou chaman

Un cinéaste nous prend par la main et nous emmène vers un univers improbable et cependant familier. Nous le (re)connaissons bien, parfois inconsciemment ou par des réminiscences, au travers de paysages, de scènes, de chants, de danses ou de situations déjà vécues ou aperçues. Il le fait par la sensibilité et les émotions et non par une narration rationnelle ou explicative. A quoi bon expliquer, interpréter, imposer un sens du haut d’un prétendu savoir ? C’est le déroulé du mythe qui importe d’abord, son évocation, sa mise en lumière transmise ici et maintenant, où chacun de nous « peut recevoir la part de mystère de l’autre, sans en répandre le secret». Seul compte le renouvellement de son apparition, tel un rituel, comme celui des volants de Garazi ou des zirtzil, un matin de février et Libertimendua, sur une place de village.

Nous voici embarqués dans un voyage parsemé de rebondissements, le cinéaste réarticule les éléments sensibles les plus divers dans le langage cinématographique qui est le sien. Son fil rouge agglomère et se structure dans l’espace et le temps, comme dans un rêve. Eugène Green ne s’embarrasse pas de l’unité d’action, de lieu, de temps et d’espace, il est proche en cela de la pastorale souletine. Doté des pouvoirs d’un Jainko ttipi ou d’un grand chaman, il bâtit son scénario sur le merveilleux et saute avec aisance, tel un un écureuil en son arbre, d’un temps ou d’un lieu à l’autre, comme le fit hier Luis Buñuel dans La Voie lactée ou Simon du désert. Nous allons sans coup férir d’un Pays Basque de la rue et son marché, à celui des grottes et des forêts profondes d’où jaillissent basajaun et laminak de toute éternité, en faisant un détour par un bar où des hommes font la bringue entre eux, une scène d’Akelarre rythmée sur des comptines endiablées par Thierry Biscary, Harla-marla suivie de Xedera-medera, un monastère ou un prestigieux château navarrais. Le va et vient, entre mythes païens et église catholique est aussi cohérent et facile que dans les mythes basques, la vraie vie, peut-on dire. Car «la vraie vie est ailleurs», bien sûr. Et cela fonctionne de façon magistrale. Qui, une fois fragilisé et un peu perdu dans les brouillards d’Urkulu, n’a pas cru ne serait-ce qu’un instant, à la vérité des mythes basques, ne comprendra jamais rien à ce pays. Visiblement, Eugène Green y croit dur comme fer, sans doute à la façon d’un Luis Buñuel et son fameux : «Je suis athée, grâce à Dieu». Ou encore à la manière de la grande anthropologue et psychanalyste Jeanne Favret-Saada qui croit en la sorcellerie qu’elle a tant étudiée en Mayenne.

Le fatras de l’exégèse

A l’os des schémas mentaux et de la logique propre qui est celle de nos mythes, le cinéaste nous débarrasse de psychologie et de toute la gangue d’une rationalité cartésienne, le fatras de la raison raisonnante. Hors des sentiers battus, il ouvre nos cœurs sur un autre monde, devenu peu à peu culture minoritaire depuis au moins le siècle des Lumières. Or, que nous le voulions ou non, il est là, tapi à nos pieds : «La force des mythes fondateurs résonne toujours au plus profond de nous». Eugène Green fait partie de ses élégants passeurs, trop rares. Il magnifie nos mythes en les replaçant dans le monde d’aujourd’hui, «c’est une invitation, nous dit-il, à retrouver une spiritualité malmenée par le monde contemporain, le monde du tourisme et des voitures que l’on voit au début du film». Ce pari périlleux de présenter ainsi des mythes basques est aussi réussi que celui de Jean-Luc Godart dans Je vous salue Marie qui évoque la vie de la Vierge, non pas il y a deux mille ans en Palestine, mais au XXe siècle à Genève.

Répétons-le, Atarrabi et Mikelats n’a que faire d’une compréhension intellectuelle ou d’explications rationnelles, de tout le fatras de l’exégèse. Il ne soutient aucune thèse. A quoi bon, cela n’apporterait rien d’essentiel, ce n’intéresse que l’universitaire en mal de vérifier des théories à la mode qui ne font que passer, comme les palombes. Le petit mode d’emploi, le catéchisme explicatif destiné à vieillir très vite, n’ont aucun intérêt. Il suffit de voir et d’entendre. De se laisser prendre par la déesse Mari et l’épouse Udana, elles ont des yeux de fougère et de savane, «des chevelures de feu de bois, des yeux d’eau pour boire en prison». Seul cela compte.

Le jeu des acteurs –beaucoup sont originaires d’Iparralde– est minimaliste. Dépourvu d’esbroufe, iI rappelle celui de la pastorale évoqué dans un article précédent (3). Comme désencombrés d’eux mêmes, les personnages se libèrent de leurs passions terrestres, ils ne sont plus «esclaves du divertissement». Ils peuvent alors accueillir le merveilleux. L’impassibilité des visages, l’austérité des gestes, démultiplient la tension des esprits et des situations. Leurs visages figés, saisis, parfois extatiques, sont ceux d’un Paul Eluard, «Visages bons aux feu visages bons au froid aux refus à la nuit aux injures aux coups / Visages bons à tout voici le vide qui vous fixe…» (4).

«C’est par le dépouillement que le film accède à une sincérité troublante. Jeu anti-naturaliste des comédiens, mise en scène tirée au cordeau, Eugène Green se joue des ornements maniérés pour ne viser que l’essentiel». D’une simplicité biblique, les textes articulés, la neutralité d’un ton très posé, utilisé par celles et ceux qui prononcent les mots, tout cela crée un vide et son désir qui laissent sa place au mythe, la première. La sensibilité du spectateur en est envoûtée. L’absence d’intonation ou de psychologie des personnages, permet d’atteindre une blancheur ultime, une mise à nu, celle du mystère des êtres et de leur âme. Leurs interventions sont souvent brèves, comme les cartons de textes propres aux vieux films muets. Eugène Green le souligne, «la parole dans la tradition occidentale jusqu’au XVIIIe siècle est le lieu de la rencontre entre l’homme et le sacré. Faire disparaître une langue est le péché le plus grand qui soit, parce qu’elle porte en elle une spiritualité. Mon film est donc aussi un film politique».

According to my bond, no more no less

La scène de déclaration d’amour entre Atarrabia et Udana –irradiante comme la Madeleine à la veilleuse de Georges de la Tour–, le choix inédit qui en découle, bouleversent autant que la scène du roi Lear où Cordelia qui n’est pas doté du pouvoir de la parole. Sommée de prouver son amour filial, elle ne trouve rien de mieux que de balbutier: «I love your Majesty according to my bond ; no more, no less». En Euskal Herri, la réserve et la pudeur de la femme ou de l’homme sont un signe d’immense qualité. «Dans la vallée du fleuve, l’homme doit avoir la bouche courte» (5) eta «Zuhurrak ele guti». Eugène Green l’a compris et nous le restitue.

La langue utilisée, à l’énoncé à la fois simple et très travaillé, telle une épure, laisse venir l’intériorité. Elle est en euskara batua. Quelques expressions feront tiquer l’auditeur d’Iparralde, en l’état actuel de nos sensibilités et des changements linguistiques en cours dans notre nation. Pourtant, et ce sera la seule critique que nous adresserons au film, il eut été possible de jouer justement sur les différences dialectales. Un des lamina parlant carrément en dialecte biscayen, aurait accru son étrangeté pour les spectateurs des autres provinces.

Dans un film pourtant riche en action et en rebondissements, Eugène Green tient bien en main le rythme propre à son déroulé et il ménage des virgules, des temps de pause qui font baisser la tension. Certains sont des notes d’humour qui font irruption, jaillit alors un mot anglais déformé ou un clin d’œil satirique à l’encontre de notre société matérialiste ou le dérèglement climatique. L’effet est garanti. D’autres pauses sont des plans fixes de quelques secondes, apparemment vides. Le temps est suspendu. Ces instants sont d’une densité aussi forte qu’un tableau de Tal Coat, un poème d’André du Bouchet, un silence entre la dernière note d’un trio à cordes et les applaudissements. Le cinéma d’Eugène Green, à n’en pas douter, joue dans la cour des grands. Sans que cela ne tombe jamais dans les longueurs, il parvient à filmer le temps qui passe, l’attente, tel un Dominique Benicheti dans son œuvre Le Cousin Jules. Réaliser pareil exploit n’est pas donné au premier venu du 7e art.

Fresques d’Azkonbegi

Pourquoi le cacher, j’ai eu très peur lors des apparitions du bouc d’Akelarre sur fond de txalaparta ou celle de Basa jaun. Nous étions là au bord d’un précipice, non pas celui d’Aphanize, mais celui des poncifs éculés et des personnages sortis tout droit d’un Disneyland à la sauce basque. Le metteur en scène magicien Eugène Green n’a pas failli, avec brio il a évité l’écueil. Comment? Mystère… Mais ça fonctionne. Un mystère de plus dans un film qui en compte tant. Par définition, un mythe n’est pas vrai. Mais E. Green nous le fait voir et entendre. Donc nous y croyons. Et le mythe devient vrai.

Chez le cinéaste, le surnaturel fait partie de la nature, c’est pour lui un des traits majeurs de la culture basque ancienne. En filmant le monde matériel, il évoque les forces spirituelles qui y sont cachées, il nous fait ressentir un univers à cent lieues de nos conceptions habituelles. Il réenchante un monde où tout est mystère. Maître des lieux en son «Balcon en forêt», Basa jaun dialogue avec Atarrabi et devient un philosophe socratique, pour qui la vérité ne l’est peut-être pas.

Green cadre assez souvent la partie pour le tout, une partie de corps par exemple. Celle-ci acquiert alors plus de réalité, elle attire davantage notre regard et devient ainsi porteuse d’affects, de sens que le spectateur peut lui accorder. Cette porte ouverte aux investissements sensibles, aux projections du spectateur, encore une fois sans explication toute faite ou grâce à cette absence, constitue un des aspects les plus intéressants du film. Nous voici sollicités, impliqués, absorbés par l’œuvre, presque comme partie prenante. Nous en sortirons différents, nos yeux se sont dessillés.

On risque de prêter peu d’attention à la bande son, ce serait dommage. Elle est aussi travaillée que tout le reste. Le souffle du vent, de la brise à l’orage déchaîné, le sifflement des crapauds, le chant des grillons, le discret tintement des cloches de brebis, hantent les jours et les nuits de ce film intemporel aux accents panthéistes. Les sites du tournage que les spectateurs basques reconnaîtront (6), font également le charme d’Atarrabi & Mikelats. Dans l’église d’Azkonbegi, en présence des mystérieux personnages de ses fresques, cantiques et rituel chrétiens sont filmés avec une lumière particulière, très éthérée qui nimbe la scène, celle où les apparitions et les drames peuvent advenir.

Se déploient alors en sa plénitude notre lointain mythique, habité par les êtres rencontrés, les espaces parcourus et les mots dont on rêve. Car plein de mérites, en poète l’homme habite sur cette terre. La fraction qui nous échoit prend ici le nom d’Euskal Herri, un pays où l’on n’arrive jamais, une variété de «rose impossible dans la nuit», où Eugène Green, avec Fernando Pessoa qui ouvre son film, nous dit: «Le mythe est le rien qui est tout».

Puis Green déjà s’éloigne. Il «cherche l’or du temps». Reviendra-t-il un jour? Saurons-nous l’accueillir convenablement? Le cinéaste est devenu des nôtres, il fait partie de ces étrangers lumineux, de Louis Colas à Sandra Ott, en passant par Nussy Saint-Saens et Jean-François Cerquand, à l’égard desquels le Pays Basque a contracté une immense dette. Parviendrons-nous à l’honorer?

(1) A notre connaissance, seul le centre d’interprétation Herauskorritxe, espace sur la mythologie basque situé à Tardets, s’est aventuré sur un thème aussi périlleux et de façon sérieuse (mais critiquée par certains), en particulier grâce au talent d’un jeune cinéaste amateur, Joanes Etxebarria membre, sauf erreur de notre part, du collectif Kakots.
(2) Avec toutefois un bémol, Le dictionnaire illustré de mythologie basque de José Miguel de Barandiaran (Elkar), a été traduit et annoté à l’intention des lecteurs francophones par Michel Duvert. Il n’aura pas travaillé pour rien.
(3) Abdelkader, une grande pastorale, Enbata n° 2373, septembre 2021, pages 18-19.
(4) Paul Eluard, La victoire de Gernika, Cour naturel, 1938.
(5) Dicton employé chez les peuples vivant dans la vallée du fleuve Niger.
(6) On pourra s’étonner que des sites aussi chargés de mythologie et de foi chrétienne entremêlés, riches d’une immense charge symbolique, tels que la collégiale de Zenarruza ou l’ermitage Arretxinagako eliza (Markinan), manquent à l’appel. Mais peut-être qu’Eugène Green, toujours dans un souci minimaliste, a-t-il préféré éviter d’en faire trop.

De la résistance à la grâce
Par Eugène Green

Il faut accepter le mythe non pas comme une histoire antique, mais actuelle, et je suggère au spectateur qu’il faut essayer de retrouver le sens de ce mythe, puisqu’il est encore vivant en nous. C’est même la part de nous la plus vivante, mais aussi la plus cachée. Et peut-être que ce monde spirituel, introspectif, a été aperçu par certaines personnes pendant le confinement.

Atarrabi & Mikelats est aussi d’une certaine manière, un film «écologique». Les Basques sont écologistes depuis toujours puisqu’ils sacralisent la nature. La déesse Mari représente l’ensemble du monde naturel, et comme lui, elle n’est ni bonne ni mauvaise. Ce sont les hommes qui distinguent le Bien et le Mal. Mais si on la traite avec amour comme le fait Atarrabi, qui aime toutes les créatures et même les matières qui semblent inanimées, Mari peut connaître une «conversion» et se tourner vers le Bien (…).

Un fil conducteur de mon travail, que j’ai intégré à l’écriture, c’est la notion de grâce. Je me suis beaucoup intéressé à la querelle entre Jésuites et Jansénistes, que j’appelle plutôt Port-royalistes, au XVIIe siècle. Pour résumer, selon les Jésuites, chaque homme reçoit à sa naissance ce qu’ils appellent «la grâce suffisante», et la raison permet de choisir entre le Bien et le Mal. Pour les Port-royalistes, on ne peut pas être sauvé sans la grâce, et la grâce est un mystère qui dépend de Dieu seul. C’est très idéaliste comme vision, parce que cela veut dire qu’il faut chercher à faire le Bien sans être sûr de pouvoir le faire, ni d’être sauvé. Et donc dans le film, les deux frères Atarrabi et Mikelats représentent ces deux conceptions de la grâce. Mikelats pense être libre en choisissant l’immortalité et Atarrabi pense être prisonnier, puisque le Diable retient son ombre. Mais comme le dit Udana, la lumière est en lui, et il n’a pas besoin d’en avoir une preuve par son ombre.

Programmation du film Atarrabi & Mikelats en Iparralde
Atalante Baionan : 8 sept. à 18 h 30 ; 9 sept. à 14 h ; 10 sept à 20h 30 ; 11 sept. à 14 h 30 ; 12 sept. à 16 h 45 ; 13 sept. à 20h 15 ; 17 sept. à 16h 15; 19 sept. à 14 h. 20 sept. à 20 h 15. 21 sept. à 16 h 15.
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