Le Pays Basque est à construire

L'Edito du mensuel Enbata - Dimanche 10 mars, lors de l’Eusko Eguna, l’économiste Jérôme Blanc théorisera la raison d’être d’une monnaie comme projet politique. Les monnaies locales, telles l’eusko, sont ancrées dans un territoire, elles contribuent à la relocalisation de l’économie et donc à sa vigueur. Ne pouvant être utilisées que sur un territoire particulier, elles empêchent la spéculation et la financiarisation de l’économie réelle provoquant la crise de 2008 qui ruina maints petits propriétaires aux Etats-Unis et beaucoup de petits épargnants en Europe.
Au-delà de ces vertus, l’eusko s’inscrit aussi dans le vaste mouvement de reprise en main de notre destin basque. Dès sa naissance, l’abertzalisme a pris conscience que notre nation niée n’était pas seulement à libérer mais tout autant à construire. L'Eusko participe d’un projet de société. Il franchit un saut qualitatif en obtenant l’adhésion démocratique de la Communauté d’agglomération couvrant l’ensemble de nos trois provinces et plus particulièrement de 17 Conseils municipaux, dont celui décisif de la Ville de Bayonne, dans son affrontement avec le pouvoir central. (...)

Question de cohérence

Cherchez l’erreur : une femme au comptoir, Enbata dépassant de son sac, sortant un billet de 5 euros pour payer son café. Ou encore : un jeune homme remplissant un chèque bancaire pour payer ses courses dans une épicerie bio. Ni l’un ni l’autre n’utilise l’eusko dans ses achats du quotidien. Ils sont pourtant sans aucun doute d’accord avec le projet de l’Eusko, qui est de construire un Pays Basque plus écolo, euskaldun et solidaire.
Payer en euros quand on pourrait payer en eusko devrait bientôt devenir, parmi les militants, et au-delà, aussi choquant que jeter un papier par terre ou organiser une fête avec des verres jetables, et non des basoberri. (...)

1 million d’eusko, un cap majeur

L’Eusko a lancé et gagné un défi collectif : arriver au million d’eusko en circulation le jour d’Alternatiba, dimanche 7 octobre. Il s’agissait de montrer en ce jour symbolique que les alternatives peuvent changer d’échelle.
Belle occasion de conclure une année riche en moments décisifs pour l’Eusko, nous dit Dante Sanjurjo, le directeur de l’association Euskal Moneta. (...)

Déjà 10% des mairies soutiennent l’Eusko

15 communes où résident 30% de la population d'Iparralde adhèrent à l'Eusko et ont donc déjà pris une délibération (voir le modèle en fin d'article) qui promeut l'eusko auprès des habitants de la commune et qui facilite l'utilisation de cette monnaie locale par l' acceptation de l’Eusko comme instrument de paiement dans certaines activités municipales.
Toutes ces communes participent à la mise en circulation d’eusko, et au maintien au Pays Basque d’une plus grande partie de la richesse créée sur notre territoire. (...)

L’Eusko projet leader de l’innovation pour la Transition écologique

Le vote en ligne pour sélectionner les projets de transition écologique à financer dans le cadre du programme ministériel « Mon projet pour la planète » s'est terminé vendredi 11 mai, à minuit. Le vote a duré quatre semaines et a été un beau succès, avec 139 860 participants. Grâce au vote du public, le projet de l'Eusko, monnaie locale écologique, euskaldun et solidaire du Pays Basque, est arrivé largement en tête des 420 propositions de toute la France, avec 2716 votes. L'Eusko est donc le projet de transition écologique le plus soutenu sur tout l'État français.
C'est un élan très fort pour notre projet, qui nous porte. C'est aussi un message clair de soutien face à la volonté du Préfet et de Bercy de bloquer les paiements en eusko des subventions et marchés publics par les collectivités locales comme la Ville de Bayonne. À l'heure où les dérèglements climatiques menacent notre planète, l'État ne peut pas d’un côté reconnaître l'Eusko, au sein du ministère de la Transition écologique, comme une initiative exemplaire et, de l’autre côté, tenter de le bloquer du côté du ministère des Finances. (...)

La bataille continue, c’est le moment de soutenir l’Eusko !

Suite à la requête du Préfet des Pyrénées-Atlantiques, la Cour administrative d'appel de Bordeaux a décidé ce vendredi de suspendre la convention entre la ville de Bayonne et Euskal Moneta. Pour l'instant, la ville de Bayonne ne peut donc pas faire de paiements en eusko. Comme il s’agissait d’une procédure en référé, la décision du juge est en effet provisoire : la convention est suspendue en attendant que l’affaire soit jugée sur le fond, pour décider si la convention est légale ou si elle doit être annulée.
« Pour montrer notre détermination, votons tous pour l’Eusko dans le cadre de l’appel à projets “Mon projet pour la planète”, c’est un moyen très simple et très rapide de montrer face à l’État notre soutien massif à ce projet pour le Pays Basque, et cela permettra en plus à l’Eusko d’obtenir un financement de 100 000 € pour se développer. Votez et faites voter pour l’Eusko sur www.euskalmoneta.org avant le 11 mai, à la veille de l'Assemblée Générale d'Euskal Moneta qui aura lieu le samedi 12 mai à 9h00 à la Salle Lapurdi d'Ustaritz ! C’est la plus belle réponse que le Pays Basque puisse donner face à l’acharnement de l’État ! » (...)

Lurraldeen mespretxuaren erabaki eder bat

Estadoa tematzen da Baionako Herria eta Euskoa trabatu nahiz. Pirineo-Atlantikoko Prefetak dei egin du, joan den ortziralean, Paueko Auzitegi Administratiboko jujeak hartu erabakiaz. Baionako Herriak eta Euskoak hitzarmen bat izenpetu dute Herriak ordainketak euskotan egiteko boluntario diren hautetsier, elkarteer eta enpreser. Paueko jujeak hitzarmen horren legalitatea baieztatu zuen.
«Dei horrek borroka politiko baten eramaiterat behartzen gaitu. Euskoa trantsizio ekologikoaren alde eta bertokiratzearen alde den etorkizun handiko proiektu bat da eta gobernuak oztopatu nahi du, Paueko Auzitegiko erabakiaren ondotik kontrarioa espero zelarik. » damutu da Xebax Christy, Euskal Moneta elkarteko lehendakaria. (...)

Une victoire importante… et on continue !

Euskal Moneta - Une mairie a bien le droit de verser en eusko des subventions, des indemnités d’élus ou le règlement de factures à des entreprises : c’est ce que vient de confirmer, jeudi, le Tribunal administratif de Pau. Le Préfet des Pyrénées-Atlantiques l’avait saisi pour tenter de bloquer la convention liant la Mairie de Bayonne et l’Eusko, en alignant 10 arguments divers et variés. Ces 10 arguments ont été balayés par la juge, qui a considéré qu’ils n’étaient pas « de nature à créer un doute sérieux quant à la légalité de la convention » entre l’Eusko et la Ville de Bayonne.
C’est une victoire importante pour l’Eusko et la Ville de Bayonne, mais aussi pour le Pays Basque car elle permet de renforcer un outil important pour son développement économique, pour sa transition écologique, et pour la sauvegarde de la langue basque. (...)

“Prendre conscience des leviers que représentent les monnaies locales”

Jean-René Etchegaray, Maire de Bayonne et Président de la CAPB répond aux questions d'Alda! sur l'Eusko. Eclairage sur l'intérêt de la ville de Bayonne tout comme celui du territoire Pays Basque d'être partie prenante de l'économie circulaire en soutenant cette monnaie locale.
D'autre part, des élus de premier plan ont signé l'appel «Oui à l'innovation !» proposé par l'association Euskal Moneta, et ont ainsi demandé à l'État de favoriser l'innovation que constitue les paiements en eusko par la Ville de Bayonne. Lors d'une conférence de presse organisée le samedi 3 mars à la Mairie de Bayonne, Euskal Moneta a révélé ce texte et la liste des premiers signataires (tous les élus locaux n'ont pas encore été sollicités pour signer cet appel, les autres élus seront contactés dans les semaines à venir). Un très large soutien des élus du Pays Basque à l'eusko et à la Ville de Bayonne se dessine. (...)