Je t’aime, moi non plus !

Cette période estivale a vu resurgir un vieux débat digne des années 90 sur le refus du tourisme dit de masse, et la saturation qu’il engendre sur les populations qui vivent sur des territoires attractifs. De Barcelone, à Donosti en passant par les plages d’Hendaye des manifestations ont eu lieu reformulant chacune à leur façon un “tourist go home !”
Nos ressources ne sont pas infinies, la pression importante qui s’exerce aux plus hauts pics de l’année n’est pas sans conséquences, que ce soit sur nos émissions en Gaz à effet de serre (GES), sur nos infrastructures, sur nos écosystèmes, sur le prix du foncier, sur notre capacité même à recevoir dans de bonnes conditions. Jusqu’à La Rhune qui pourrait se transformer en une sorte de Dysneyland des cîmes. (...)

6 mois, 24 jours et 21 heures

C’est le temps écoulé, au moment où j’écris ces lignes, depuis la création de la Communauté Pays Basque et l’impression qu’un travail titanesque a été accompli tout en ayant conscience du chemin immense qu’il reste à parcourir. Sentiments mêlés faits d’agacements passagers quand on voudrait tant que cela aille plus vite, et de compréhension face aux défis intenses qu’il convient d’affronter au quotidien.
Les nouvelles compétences constituent de nouvelles pages à écrire et il faut les inscrire dans un cadre institutionnel précis en délimitant ce qui relèvera de l’administration centrale et ce qui sera plus opérationnel dans un contexte de proximité c’est-à-dire sous la responsabilité des dix pôles. (...)

Un singulier bazar

Un marathon électoral s’achève et avec lui une époque qui voyait se succéder au pouvoir deux formations politiques et cela avec la régularité d’un métronome. L’heure n’est pas aux regrets, loin s’en faut, peut-être juste aux remords d’avoir attendu si longtemps. Si longtemps pour bousculer ce désordre trop bien établi qui a peu à peu consommé le désir de politique, qui nous a privés de débats d’idées, qui nous a assujettis à ces machines de conquête du pouvoir.
Brutalement la machine s’est enrayée sans que l’on en comprenne encore très bien les raisons et un grand ménage a eu lieu ébranlant les fondements même du régime. Nul ne peut dire ce qu’il en sortira mais toute une classe politique a disparu des écrans radars, sans grande secousse juste par la volonté des urnes, installant une Assemblée Nationale tout à fait particulière. Bien sûr il ne faut pas ignorer l’abstention impressionnante de ces derniers scrutins, mais elle participe aussi de la particularité de l’ensemble et les raisons en sont sûrement multifactorielles. (...)

Ne rien lâcher, les femmes !

Les droits des femmes ne sont pas solubles, ils ne peuvent être soumis à des religions ou des cultures qui ne les prennent pas en compte, ils sont inaliénables. Si nous laissons faire, comment ne pas imaginer l’évolution désastreuse qui nous attend, dans quel monde fera-t-on vivre demain celles qui sont aujourd’hui des gamines ?
“Ensemble, en mouvement les Femmes nous vaincrons la répression”, ce très beau chant du MLF va retrouver toute son actualité et cela est désespérant. S’il faut battre à nouveau le pavé, allons-y ! (...)

Et revoilà la LGV !

La ligne repointe son nez… à grande vitesse et s’inscrit au menu des débats de la Communauté Pays Basque.
Lors du dernier conseil le 8 avril, il ressortait de l’examen des documents que l’ex Acba avait consigné une somme de 4,5 millions au budget 2017, concernant l’engagement de financer le tronçon Tours-Bordeaux, ce qu’avait refusé pour sa part l’agglomération Sud-Pays Basque. (...)

Un espoir se lève !

Dans un moment où la vie politique connaît dans l’Hexagone un des moments les plus lamentables de la Ve république, au Pays Basque depuis trois ans nous vivons une intense séquence qui est en train de modifier profondément notre destin.
Cela démontre que l’action politique peut encore avoir du sens, cela prouve qu’il ne faut jamais renoncer à une utopie car elle peut à tout moment se transformer en réalité.

Englués !

Nous vivons au sens premier du terme, la plus extraordinaire campagne pour l’élection présidentielle que la Ve république ait connue.
Les images qu’elle suscite s’apparentent à ces oiseaux réchappés de la marée noire, englués dans un liquide visqueux et nauséabond et qui tels l’albatros sont “exilés sur le sol au milieu des huées” !

Tout commence !

Un pas gigantesque a été franchi, et il y aura sans doute une certaine émotion dans l’assemblée dans quelques heures, à voir se réaliser ce qui a été tellement souhaité ! Pour le territoire, c’est, à n’en pas douter, un moment tout à fait historique et qui d’une certaine façon nous réconcilie avec le fait politique quand une aspiration aussi partagée devient réalité avec l’engagement de tous.
C’est finalement cela que l’on attend de la vie dans la Cité, une volonté politique claire, des convictions et une vision pour l’avenir.

Retour à l’ordre moral

De plus en plus déboussolées par une mondialisation anxiogène, les populations les plus diverses sont attirées par un retour à l’ordre moral. De l’Amérique profonde qui se paie le luxe d’élire un milliardaire pour “sauver les pauvres” au débat assez surréaliste d’une primaire en France, les éléments qui font société connaissent un regain inquiétant d’attaques sur les droits fondamentaux de la personne. Le fait religieux prend le pas sur le primat laïque et nous sommes de plus en plus soumis à une lecture de ce qu’il convient d’autoriser ou d’interdire absolument liée à des principes relevant de croyances diverses.
Le danger est patent d’assujettir la loi à des considérations légitimes pour ceux qui sont attachés à telle ou telle chapelle mais qu’il ne convient pas d’imposer à tout le monde. Nous avons mis des décennies à conquérir des droits qui constituent le socle des libertés de chaque citoyen.ne et il ne sera pas supportable de les voir remis en question de quelque façon que ce soit.