Un Conseil des élus rassemblé

Par 38 voix sur 41 élus présents, l’AG du Conseil des élus réunie samedi 24 novembre 2012 à Bayonne, a voté en faveur d’une Collectivité territoriale à statut particulier, soit un département doté de 8 compétences supplémentaires. Une quasi unanimité en forme de réponse aux oppositions ou aux reculades des ministres du gouvernement Ayrault.

La réconciliation n’est pas une utopie

Au Pays Basque l'Histoire s'est accélérée elle aussi. Trois ans sans attentat mortel. Un an qu'ETA a renoncé aux armes et que la gauche abertzale a retrouvé les institutions. Le vivre ensemble est à l'ordre du jour. La réconciliation est-elle à portée de main? Anne-Marie Bordes a posé la question pour Enbata à trois témoins directs du conflit basque pour qui la réconciliation n'est pas une utopie mais reste à bâtir.

Passage en force

Début novembre, se tenaient les journées du Y basque au palais des congrès Kursaal de Donostia. M. Etienne Picher, chef du projet ferroviaire GPSO, y faisait des déclarations scandaleuses qui n'ont pas manqué de faire réagir les opposants à la LGV Bordeaux-Hendaye. Victor Pachon s'exprime.

Collectivité territoriale

Qui dit vrai? Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, qui ne veut résolument pas d'une reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord, ou Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, qui déclare vouloir venir discuter du morceau de gras avec les élus du Pays Basque?

Impressionnant soutien aux preso

Abandon des armes par ETA, conférence d'Aiete, succès électoraux d'EH Bildu, extradition d'Aurore Martin, provocations de Manuel Valls, tout cela a contribué, à des degrés divers, à l'immense mobilisation de samedi dernier à Bayonne en faveur du rapprochement des preso et du processus de paix en Euskal Herria.

Consensus inédit

Consensus inédit samedi matin à Bayonne. A peine deux jours après la remise d'Aurore Martin à la justice d'exception espagnole, toutes les sensibilités politiques, de l'UMP au NPA, en passant par les formations abertzale, se sont retrouvées face à la presse, à l'appel de Bake Bidea, pour dénoncer l'extradition. Et pour tirer à boulets rouges sur Manuel Valls. Car personne ici ne croit les tentatives de dédouanement du ministre de l'Intérieur dans son entretien accordé à Sud Ouest ce même jour. Loin de croire les propos du ministre affirmant qu'il s'agissait d'«une décision de justice appliquée sous l'autorité du parquet général de Pau, dans le cadre de la séparation des pouvoirs judiciaire et politique», certains se sont dits persuadés qu'il a lui-même ordonné et organisé l'arrestation et l'extradition d'Aurore. Peio Dufau de la CGT a lu une déclaration au nom de Bake Bidea exigeant la libération et le retour d'Aurore. Il a également rappelé les propos du candidat Hollande appelant le gouvernement Fillon à la clémence.