Iritzia
L'Edito du mensuel Enbata - L’homme le plus haï d’Espagne paraissait condamné à pourrir dans les oubliettes de l’histoire. L’ex-président catalan était le « fuyard », qualificatif utilisé hier par le gouvernement de Pétain pour désigner la vingtaine de parlementaires — Pierre Mendès France, Jean Zay, Georges Mandel, etc. — qui tentèrent en juin 1940 de s’exiler au Maroc pour maintenir la légitimité démocratique française. Et voilà que celui qui a choisi de vivre depuis 2017 à Waterloo (Etat belge), se retrouve six ans ans plus tard, au soir des élections législatives du 23 juillet, propulsé au premier plan de la vie politique espagnole : le leader indépendantiste catalan sur qui s’acharne une justice éminemment politique, a le gouvernement espagnol entre ses mains.
Pour comprendre ce retournement sans précédent, rembobinons le film. (...)