Iritzia
Han zen bat - Une fois de plus le Pays Basque est orphelin, l’un de ses enfants n’est plus. Quant aux chrétiens, ils restent un peu plus seuls : le Baigorriar Michel Oronos n’est plus parmi nous. Notre ami est parti le 23 de ce mois, suite « à une longue maladie ».
Lucidité et courage, l’homme n’en manquait pas. Prêtre engagé, il fut de ceux qui interrogèrent le bien-fondé de l’institution cléricale, de toute institution et de ses immanquables faux semblants. Il exigeait clarté et partage. Prêtre il veillait, regardant là où nous mettions nos pas. Il voulait que nous vivions debout. Eskualtzale il joua un rôle dirigeant dans Euskal konfederazioa ainsi que dans la plateforme Batera. Libéré des oripeaux d’un folklore désuet, il avait plongé au cœur des années sombres et luttait lui aussi pour une justice qui ne soit pas une basse vengeance. Michel était pleinement des nôtres ; aidé par sa famille ainsi que par de rares fidèles auxquels il rendit hommage, il s’incarna dans notre vie, dans nos combats. (...)