M. Durand, préfet des Pyrénées-Atlantiques et Mme Seguin, sous-préfète de Bayonne, Je m'adresse aujourd'hui à vous par cette lettre ouverte pour vous donner ma version des faits survenus le jeudi 23 juin à l'intérieur de la sous-préfecture de Bayonne.
En occupant la sous-préfecture à visage découvert, je me suis rendu responsable d'une action totalement non-violente —même si elle constitue un délit— pour montrer aux jeunes, aux salariés en colère, aux citoyens humiliés, qu'il y a d'autres réponses que la violence aux graves dérives sociales et démocratiques en cours. J'assume mes responsabilités tant devant l'opinion publique que devant la justice. Par contre, quand la police m'a rentré dans la sous-préfecture, et donc une fois à l'abri des regards du public et des journalistes, il s'est passé quelque chose de particulièrement inquiétant et totalement antirépublicain.