Après que le président ukrainien Volodymyr Zelenski ait évoqué le bombardement de Gernika devant les parlementaires espagnols, pour évoquer la situation de son pays, le gouvernement espagnol a dénoncé, pour la première fois, ce massacre contre des populations civiles.
On ne remerciera jamais assez le journaliste sud-africain, George Steer d’avoir relaté pour The Times et The New York Times le martyre subi par Gernika. Son premier reportage daté du 27 avril 1937, publié le lendemain, eut un retentissement considérable, d’autant qu’il évoquait l’implication nazie et franquiste dans l’attaque aérienne. Il y expliquait notamment que l’essentiel de la ville “n’était pas devenu un amas de cendres” comme les Insurgés tentèrent de le faire croire, mais “un amas de débris” imputables aux bombardements. C’est d’abord grâce à lui que la vérité de Gernika, victime de la “guerre moderne” dont il fut un témoin direct, allait être établie en dépit des mensonges officiels éhontés. (...)