Un chemin qui doit aller jusqu’au bout

La libération conditionnelle de Ion Parot et Jakes Esnal, contre l’avis du Parquet national antiterroriste, marque une étape décisive dans la reconnaissance des droits des prisonniers politiques basques et donne raison à la mobilisation de ce territoire.
Les initiatives de la société civile, sa prise de risque permanente et l’engagement des élus et des institutions ont contribué à ce franchissement d'étape. Là aussi les réflexions, l’activation et la mobilisation de la société civile seront déterminantes. (...)

Justice ou vengeance d’Etat ?

Au lendemain du désarmement de l’ETA, Louis Joinet s’exprimait dans le quotidien Libération sur le rôle majeur qu’avaient à jouer les juges d’application de peine dans le processus de Paix au Pays Basque. Il est vrai que le Tribunal d’Application de peine (TAPAT) a radicalement évolué sur son positionnement ces dix dernières années.
Un nouveau gouvernement a été désigné le 20 mai, un gouvernement qui en apparence, semble indiquer la volonté du Président de la République de s’inscrire dans une continuité d'action, même Ministre de la Justice et même Ministre de l'intérieur. Nous n’accepterons pas que le processus de paix reste dans une impasse, que le Président de la République reste dans l’indifférence, dans le silence et le mépris. Dans le contexte des décisions concernant les demandes de libération conditionnelle de Jakes Esnal et de Jon Parot, il sera important que nous nous mobilisions le 11 juin dans les rues de Bayonne face au mépris de Paris et à l’aveuglement de la logique antiterroriste. (...)

Il est temps de retourner le sablier !

Face à l’immobilisme de l’État Français, le 16 décembre dernier, nous avons menée une action devant la sous préfecture. Ainsi, nous avons déversé un camion de sable pour symboliser le sablier du temps qui s’écoule, du temps que les états laissent s’écouler au profit du temps de l’injustice et de la vengeance. Il est temps de retourner le sablier !
Si le dialogue ne permet plus d’avancer, aujourd’hui, nous devons créer à nouveau le rapport de forces suffisant pour débloquer la situation et éviter qu’elle ne dégénère. (...)

Mixelek bakebiderako utzitako irakaspenak

Konplikatua da hain hitz gutitan azaltzea Mixelek Euskal Herriko prozesuaren garapenerako utzi dituen irakaspenak. Baina bakar bat aipatu behar banu, erranen nuke, Ipar Euskal Herria/Euskal Herria eta Frantses Estatuaren arteko indar harremana eraikitzeko bidea litzatekela.
Horretarako, Euskal Herrian herritarren baitan konponbidearen grina eta beharra kokatu beharra dago. Errealitate hau adostasunak eraikitzearekin eta bakoitzak egin lezakeen ekarpenaren osagarritasunarekin baizik ezin da gorpuztu. (…)

31 années, la nécessaire libération

8 Avril 2021. Quatre ans se sont écoulés depuis cette journée historique où grâce à l’impulsion et la volonté de la société du Pays Basque, le désarmement civil de l’organisation ETA avait lieu. Mais le 8 avril marque également les 31 années écoulées depuis l’arrestation et l’incarcération d’Unai et Ion Parot, Xistor Haranburu et Jakes Esnal. 31 années, au cours desquelles ils ont été soumis à des mesures d’exception, à commencer par un procès d’exception, puis l’éloignement et la dispersion.
Nous avons besoin d’un cadre juridique qui réponde aux enjeux du processus de paix. Un cadre juridique au service de la construction du vivre-ensemble recherché. (...)