Savoir gérer le temps long d’un «rapport de forces permanent»

Un débat a lieu au sein de la majorité territoriale Corse, qui continuera tant que dure la mandature : comment gérer durablement la relation avec l’Etat ?
Au départ, il y a eu le « binôme institutionnel », formé par Gilles Simeoni et Jean Guy Talamoni participant ensemble à toutes les réunions officielles. Puis il y a eu la position de Corsica Lìbera, demandant à ses élus de ne plus participer aux réunions ministérielles. Jean Guy Talamoni a relayé cette position, et, à plusieurs occasions de visites ministérielles, il a refusé d’accompagner Gilles Simeoni au contact des émissaires du gouvernement. (...)

Femu a Corsica

Vainqueur des dernières élections corses qui l’ont placée aux commandes de l’exécutif de la collectivité territoriale, la coalition autonomiste Femu a Corsica entame un processus de fusion de ses trois composantes.
Voici l’historique du mouvement autonomiste Corse de la naissance de l’ARC à celle de Femu a Corsica.

Une victoire historique

On imaginait que ce serait un score étriqué, ou, encore une fois, un bon résultat mais sans la "gagne". Jamais, même dans nos rêves, on n'avait pensé possible de progresser de vingt mille voix entre deux tours, de 32.000 à 52.000 électeurs. Ces milliers de Corses ont, en ce 13 décembre 2015, écrit une page glorieuse de l'histoire de la Corse.
Cette poussée de l'électorat nationaliste entre les deux tours est un phénomène politique d'une ampleur rare et considérable. Il va bien au-delà d'une union réussie de deux démarches nationalistes.

L’exemple écossais

Un raz-de-marée électoral ou un tremblement de terre politique : les mots manquent pour qualifier l'extraordinaire succès remporté par les nationalistes écossais lors des élections législatives britanniques du 7 mai : 56 députés sur les 59 élus par les circonscriptions écossaises sont désormais des députés du Scottish National Party.
Ils n'étaient que six jusqu'à présent. Ils vont former un bloc renforcé par les trois députés du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois, lui aussi membre de l'Alliance Libre Européenne.

Pseudo-régions françaises et nouvelle donne corse

Décidé d'en haut, pétri de tous les réflexes jacobins, niant les réalités culturelles de la Bretagne, de l'Alsace, de la Savoie, du Pays Basque, de la Catalogne et de l'Occitanie, le mécano régional concocté par François Hollande et Manuel Valls va à l'encontre de toutes les valeurs qui fondent l'idée régionaliste, basée sur des réalités humaines et non sur des oukases technocratiques venus du coeur de l'Etat central.
Leur projet bureaucratique commence par un mensonge avéré, asséné comme une vérité centrale, celui de la “région de taille européenne”, censé tout expliquer et tout justifier. Or il y a en Europe environ 230 régions, qui sont bien évidemment de toutes les tailles. Partout, une région est définie par une histoire, une culture, un bassin de vie, un lieu où des femmes et des hommes partagent un “vivre ensemble”. Certainement pas par une définition numérique et statistique !

L’avenir du Pays Basque est en Europe

La rupture de l’accord RPS / EELV contraint François Alfonsi à mener une liste autonome dans la région Sud-est.
La qualité de son militantisme Corse et son talent politique devraient lui permettre de poursuivre son action au parlement de Strasbourg. Elle est une part du combat abertzale qu’il situe au coeur de l’Europe.

1988 Peuple corse – 2013 Co-officialité

Vendredi 17 mai 2013, l'Assemblée de Corse a voté à une large majorité - 36 voix pour, 11 non-participations au vote, 0 contre - en faveur de la co-officialité de la langue corse, 25 ans après son vote de 1988 qui affirmait l'existence du peuple corse.
Ces deux votes auront leur place dans les livres d'Histoire.