Syndics de paix

L'Edito du mensuel Enbata - Parce qu’ils voulaient rompre l’odieux immobilisme, pudiquement baptisé “processus de paix”, cinq de nos amis, dont plusieurs rédacteurs réguliers d’Enbata qui livrent leur témoignage dans ce numéro, ont été interpellés par la police française à Luhuso dans la nuit du 16 décembre dernier.
Selon une correspondance entre eux et ETA, rendue publique après cette arrestation, l’organisation armée “déléguait à la société civile la responsabilité politique du désarmement”. Elle répondait ainsi à l’offre de trois signataires de cette société civile, Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, et de deux militants abertzale, Michel Berhocoirigoin et Txetx Etcheverry, “voulant poser cet acte fort, créer le déclic permettant à tous les protagonistes potentiels d’un processus de paix juste et durable au Pays Basque et s’y impliquer pleinement, de le rendre possible rapidement et totalement”.

Paris et Madrid tombent dans le panneau

Cinq abertzale connus reprennent le flambeau de la Commission internationale de vérification paralysée depuis la conférence d’Aiete. Leur démarche symbolique pour rendre inutilisables quelques armes d’ETA, puis leur arrestation et l’immense élan de soutien qui s’ensuit, remettent sur la table la question d’un processus de paix bloqué par Madrid et Paris. Près de 600 élus d’Iparralde relaient la démarche des cinq “faiseurs de paix”.
Les deux capitales sont désormais face à leurs responsabilités.

Pourquoi je me suis engagé

Tout a été dit sur les événements de Luhuso. Mais, au-delà de nos objectifs et des faits connus de tous, je veux exprimer le pourquoi de mon engagement.
Je n'étais pas au chômage technique, comme d’ailleurs tous ceux qui se sont impliqués dans cette action. Et pourtant, depuis plusieurs mois, j’ai réservé une partie de mon temps et de mon cerveau disponible à un sujet qui me préoccupe depuis longtemps : les conditions d’une paix juste et durable au Pays Basque.

Avant et après Louhossoa…

Le mardi 20 décembre à 19h30, Txetx Etcheverry descendait en gare de Bayonne du train qui le ramenait de Paris à l'issue de sa garde-à-vue dans les locaux de l'antiterrorisme. Il y était accueilli avec musique et chants par la foule de ses amis.
Enbata publie des extraits de sa prise de parole dans le hall de la gare.

Désarmant

« Imbroglio » ressasse la presse française, en évoquant l’arrestation, vendredi soir, de cinq personnes en présence d’un stock d’armes de l’ETA. C’en est presque réjouissant. Non que cette unanimité traduise la complexité d’une affaire, fort simple au demeurant, mais plutôt qu’elle permette de mesurer une complication inattendue dans l’esprit de journalistes toujours enclins à une rassurante simplification.
Sur le bandeau d’iTÉLÉ, au delà des 38 caractères nécessaires à l’annonce de « 5 membres de l’ETA arrêtés à Louhossoa », tout devient imbroglio. Les faits se posent pourtant de manière limpide.

Le déclic ?

Parce qu’ils voulaient rompre l’odieux immobilisme pudiquement baptisé « processus de paix », que cinq de nos amis, dont plusieurs rédacteurs réguliers d’Enbata, ont été interpellés par la police française à Louhossoa, dans la nuit de vendredi à Samedi dernier, 16 décembre.
Selon une correspondance entre eux et ETA, rendue publique après cette arrestation, l’organisation armée « déléguait à la société civile la responsabilité politique du désarmement ».

La prouesse de l’Intérieur

Dans les années 70, j‘ai eu Txetx au caté : il avait 14 ans. Son livre de chevet était Lanza del Vasto, le théoricien de la non violence. Depuis, il n’a pas dévié d’un poil.
Le samedi avant son arrestation, au local de BIZI, on donnait les consignes pour l’occupation de l’agence de la Société Générale, cliente fidèle des paradis fiscaux. Ce fut bref : « Pas de violence. »

L’agglo Pays Basque en chantier

Alors que la date de création de l'agglo Pays Basque approche à grands pas, le dispositif de préfiguration de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) mis en place après le vote favorable des communes en faveur d’un seul EPCI, poursuit ses travaux, engagés à la fin août 2016.
Point d'étape.