Vol au-dessus d’un nid de coucous

Coluche disait: “A la fin de la réponse, tu comprends même plus la question que t’as posée!” C’est un peu ce qui nous arrive dans l’interminable débat parlementaire dans lequel le projet de Collectivité territoriale est plongé.
Après un travail sérieux et exhaustif, le Pays Basque s’est doté d’un rapport sur son avenir institutionnel qui fait apparaître qu’il existe une disposition dans le droit français qui correspond à ses besoins et qui peut permettre une évolution efficace et démocratique du dispositif en place. Cela s’appelle une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier, qui n’est ni un département ni une région.

Abertzale izaitea zer den gaur?

Ekuador-eko Amazoniako nazio eta etnia batzurentzat autodeterminazio eskubidea aldarrikatzeak suposatzen du komunitate batek bere orainaren eta etorkizunaren ardura bere gain hartzen duela, soberania, gizarte eta garapen ereduaren inguruko eztabaida beste inoren bizkarrean utzi gabe.
Abertzale izatea zer den gaur, gauza asko izango da noski. Baina horien artean honako hau sinistea eta aldarrikatzea: lurraldeari, kulturari, garapen eta gizarte ereduari edo beste edozeri begira, bere buruaren jabe izan nahi duen edozein giza talde izan daitekeela balore “unibertsalak” iristeko bide.

La leçon du 1er juin

Manifester pour un principe s’est bien, accompagner la manifestation de réalisations concrètes c’est mieux.
Dans la démarche de revendication institutionnelle, la place des abertzale n’est pas derrière les élus des partis qui attendent le feu vert de Paris pour faire ceci ou ne pas faire cela. Ces élus trouveront bien une parade institutionnelle le jour où le projet des abertzale aura suffisamment avancé pour déranger les décideurs parisiens ou madrilènes.

AG de Batera, pour maintenir le cap fixé

L’amendement déposé par Mme Frédérique Espagnac à la veille de la manifestation du 1er juin, a provoqué stupeur et incompréhension auprès de la très grande majorité des partisans de la Collectivité Territoriale Pays Basque. C’est le moins que l’on puisse dire.
Nous devons réaffirmer notre attachement au projet Collectivité Territoriale Pays Basque, projet travaillé en commun et soutenu par un large consensus social et politique du territoire. Il ne fait aucun doute que nous finirons par être entendu. Toutes celles et tous ceux qui en sont convaincus seront à l’assemblé générale de BATERA le 13 juillet prochain à Espelette.

Recours si souvent brocardé

L'Edito du mensuel Enbata - Peu enclins à regarder vers l’Europe, les abertzale semblent peu à peu en attendre la résolution de leurs blocages.
En application du Traité de Lisbonne, c’est le suffrage universel des 500 millions d’européens qui désignera le chef de l’exécutif de l’Union qui sera responsable devant le parlement. (...) Le bulletin de vote abertzale changera donc de nature. Il élira toujours ses eurodéputés mais il aura surtout la vertu de concourir à la désignation du président de l’exécutif européen, quelle que soit la position des chefs d’Etat et gouvernements des 27.

Foncièrement inquiet

A Saint-Jean-de-Luz, les abertzale mènent une opposition municipale de proposition en matière de logement notamment. Au cœur du centre historique, un enjeu majeur.
"Il faut agir dans le sens de la réflexion sur l’existant, par une stratégie de renouvellement urbain plutôt que par l’ouverture à l’urbanisation."

A quand le dégel français ?

Ce demi-siècle de militantisme nous a permis de vérifier constamment la position absolutiste des dirigeants français successifs face à toute aspiration de ses minorités nationales, dont la nôtre.
Le traitement glacial infligé aux prisonniers basques persiste malgré la cessation de la lutte armée d’ETA: éloignement de la famille et du pays, dispersion, durées interminables.

Speak English, SVP !

L'introduction de la langue anglaise comme langue d'enseignement au plus haut niveau des universités françaises, prévue par la loi Fioraso, suscite chez les intellecteurs de l'Hexagone de la perplexité si ce n'est une réaction de rejet.
Nous, Basques, dont la langue est volontairement minorisée par cette même élite, nous observons la querelle, amusés et narquois.

Dénigrement

Qui mieux que les Basques peuvent refuser l’abaissement d’une langue maternelle par l’instillation d’expressions étrangères ? En expert, Jean Haritschelhar défend le bon usage du français.
"Le dénigrement est la base même de la politique politicienne, singulièrement utilisé par les oppositions, qu’elles soient de droite ou de gauche selon les résultats des diverses élections. On ne fait pas dans la nuance, on cogne, on veut avoir verbalement le dessus, triompher, mettre l’adversaire à terre.(...)En un mot, le “bashing” ou encore le “dénigrement” marque l’absence ou le renoncement à la démocratie. "