14 novembre : le président Macron déclare à l’Académie française que la langue française “a été la fabrique d’une nation qui, sinon, s’échappait entre ses langues vernaculaires, ses patois, ses différentes langues régionales qui, pour nombre d’entre elles, existent encore, mais étaient un instrument, au fond, de division de la nation”. Levée de boucliers en Pays Basque et ailleurs.
19 novembre : la cour d’appel administrative de Marseille confirme la décision d’interdire l’usage de la langue corse par les élus de l’assemblée territoriale de l’île. Vives protestations dans la rue par la jeunesse du pays.
20 novembre : le syndicat ELB présente une liste de 20 candidats aux élections de la Chambre d’agriculture qui se clôturent le 31 janvier 2025. Ses élus ne siégeront pas à Pau parce qu’aucune de leurs propositions n’a jamais été retenue par la FDSEA.
21-22 novembre : à Hendaia, journées d’information transfrontalières sur le droit du travail, le chômage, les impôts, les cotisations sociales, les retraites, etc. organisées par l’Eurorégion Aquitaine- Euskadi-Navarre.
22 novembre : le supplément en euskara Ipar Euskal Herriko Hitza qui émane du quotidien Berria, fait peau neuve, devient magazine et passe de huit à vingt-quatre pages.
+ Pantxoa Bimboire est élu président de EAJ/ PNB en Iparralde, en remplacement de Peio Etxeleku.
24 novembre : la coopérative Etxalde lance une nouvelle souscription pour acheter une maison à Baiona, devenir nue-propriétaire et éviter la spéculation.
25 novembre : le député abertzale NFP Peio Dufau présente à Donoztiri sa proposition de loi pour préserver le foncier agricole, assortie d’un volet sur le logement, en particulier des jeunes.
26 novembre : décès d’Antton Lafont à l’âge de 90 ans. Directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Baiona, il joua dans les années 80 un rôle clef pour le rattachement à cette institution de Xiberoa qui dépendait alors de la CCI de Pau. Pendant plusieurs années, il tint dans les colonnes d’Enbata une chronique appelée L’alluvion.
28 novembre : les gendarmes interpellent Dominika Daguerre et Jakes Bortayrou, membres du collectif Ostia qui avait manifesté auprès d’une agence immobilière contre la vente spéculative d’une maison d’Aiherra à un prix pharaonique.
29 novembre : devant la sous-préfecture de Baiona, ELB soutient un projet de loi en faveur de prix planchers des produits agricoles, en montant sur un plancher de fortune construit par ses soins. En présence de Peio Dufau et des suppléants des deux autres députés du Pays Basque, Alain Iriart et Cécile Senderain.
1er décembre : à Aiherra, 35 tags contre la spéculation immobilière et en faveur d’Ostia apparaissent sur des bâtiments . Le conseil municipal fait part de sa “colère” et de son “écoeurement”, il appelle au dialogue.
2 décembre : ouverture de la semaine de la viande Herriko Haragia, sans OGM et issue d’animaux nés, élevés, engraissés et abattus en Iparralde par 300 éleveurs.
3 décembre : pour la Journée internationale de la langue basque, trois militants d’Euskal Herrian Euskaraz, dont Gorka Torre, sont interpellés pour avoir tagué sur la façade du palais de justice de Baiona “Justizia euskararentzat”.
+ Le linguiste et abertzale Xarlex Videgain reçoit la médaille d’or de la ville de Baiona. Euskaltzain honoraire, il a beaucoup oeuvré à la réalisation de l’Atlas linguistique du Pays Basque.
4 décembre : devant la mairie de Baiona, le collectif Stop Pub et Bizi! demandent aux élus locaux qui planchent sur le futur Règlement local de publicité intercommunal, de se montrer plus restrictifs.
5 décembre : pour dénoncer le prix de vente faramineux d’une maison à Ozaze-Zühara (Xiberoa), des militants installent sur le toit un panneau portant l’inscription : “Promo ! Black friday, 3000 € le m2”. egunez egun
6 décembre : à partir des chiffres fournis par l’Inspection académique paloise, le journal Berria révèle que 67 % des élèves d’Iparralde n’ont aucun contact avec l’euskara, de la maternelle au lycée (58,6 % du primaire, 65 % au collège et neuf sur dix au lycée).
7 décembre : les défenseurs des terres agricoles de Marienia à Kanbo manifestent lors de la réunion du Conseil communautaire de la CAPB, le président J.-R. Etchegaray s’engage à ouvrir prochainement le débat.
+ A l’initiative du maire de Lehuntze David Hugla et du groupe abertzale Bil Gaiten, la majorité des élus du Conseil communautaire de la CAPB vote contre la construction d’une LGV en Iparralde.
+ Le vice-président de la CAPB, l’abertzale Daniel Olçomendy fait voter un rapport sur la stratégie du tourisme qui sera “mesuré, raisonné, mieux partagé, moins concentré, maîtrisant les impacts sur l’environnement, etc.”
+ Lors de ce même Conseil, l’abertzale Antton Curutcharry, vice-président en charge de la culture, fait approuver un financement en faveur de l’enseignement de l’euskara aux adultes (bourses Euskaldundu) à hauteur de 350 000 €.
10 décembre : plus de la moitié des élevages ovins d’Iparralde sont touchés par la fièvre catarrhale. L’État peine à indemniser les éleveurs et ELB organise entre éleveurs des prêts de béliers non contaminés en cette période clef de reproduction.
14 décembre : le magasin collectif de producteurs agricoles souletins Xüxenka ouvre ses portes rue Pasteur à Maule (culture bio, label Idoki, agriculture paysanne, etc.).
+ EHBai présente son premier programme politique et un projet de statut d’autonomie. Ce dernier comprend un pouvoir législatif, fiscal ainsi que 24 compétences.
16 décembre : les Artisans de la paix présentent leur version du désarmement d’ETA en 2017, ils démentent le récit “mensonger et intéressé” du gouvernement autonome basque.