Tout reste à faire

Ce 30 mars demeurera sans doute dans les mémoires car il a constitué un moment historique en Pays Basque. Du Boucau à Bayonne en passant par Hendaye de multiples situations qui pourraient faire croire à un certain surréalisme mais qui soulignent surtout la fin des lignes politiques traditionnelles.
Les priorités des électeurs et électrices ont peut-être plus qu’ailleurs indiqué qu’il ne suffisait plus de représenter un des deux blocs pour s’assurer d’un report de voix. L’avenir institutionnel de ce territoire a pesé lourdement dans la balance et si camps il y avait, ils s’organisaient entre ceux qui exigent la prise en compte de revendications spécifiques et ceux qui les refusent au nom d’un centralisme d’une autre époque !

Un choix déterminant

Quelle ne fut pas ma surprise lors du dernier Conseil de l’Agglomération Côte Basque Adour, d’entendre une intervention remettant en cause la légitimité du Conseil des élu-e-s et du Conseil de développement pour la négociation du Contrat territorial Pays Basque !
Historiquement ce sont ces deux instances qui ont élaboré les plans successifs dont le dernier s’est largement appuyé sur les travaux de Pays Basque 2020. Et, voilà que maintenant des maçons de la 25ème heure prônent la prise en main du processus par l’Acba qui s’érigerait comme tête de pont de tout un territoire !

Un choix, un droit

L’adoption d’un projet de loi anti-avortement par le gouvernement de Mariano Rajoy a sonné comme un terrible rappel de ce que les droits des femmes ne sont jamais acquis. A nouveau resurgit un passé peu glorieux où l’interruption de grossesse est soumise à un réel danger pour la vie de la mère, ou consécutive à un viol qu’il faudra prouver.
Les manifestations se multiplient dans l’état espagnol, et à nouveau les femmes vont descendre par milliers dans les rues pour défendre le droit à une maternité choisie.

Le temps des frondes

Depuis le 2 novembre et l’apparition brutale dans le débat public des “bonnets rouges”, le mouvement breton ne cesse de poser question. Après les pigeons, les poussins, les dindons et autres volatiles voilà que le couvre-chef choisi par les manifestants connaît un grand (trop grand?) succès.
En plus il s’inscrit dans l’histoire de la révolte de 1675, déjà dirigée contre un impôt jugé insupportable. A l’origine du courroux, l’éco-taxe qui devait entrer en vigueur en 2014 et qui est finalement reportée aux calendes grecques !

La guerre de 14 peut commencer

C’est un appel à la mobilisation générale que Batera vient de lancer !
Nous constatons depuis des mois maintenant que non seulement, nous ne parvenons pas à avancer mais que de plus des attaques inconsidérées mettent à mal un consensus établi de longue date.

Un contrat, sinon rien !

Si résistance il doit y avoir, ce n’est qu’à partir des outils comme le conseil des élus et de développement qu’elle pourra s’organiser et produire des effets.
Il est évident que si nous n’avons pas obtenu un nouveau contenant, nous sommes à la tête d’un riche contenu fruit du travail collectif des deux assemblées. Nos interlocuteurs si laudateurs sur le "pays" Pays Basque ne pourront donc que souscrire à la volonté d’un contrat ambitieux!

A Bayonne aussi

Les articles abordant la thématique des éco-quartiers se multiplient à l’heure actuelle et beaucoup d’exemples lointains nous sont proposés. Cette terminologie d’éco-quartiers mérite qu’on s’y arrête un instant.
Pour Martine Bisauta, maire-adjointe de Bayonne, il s’agit d’abord, de répondre à toute urbanisation nouvelle en prenant en compte les défis nouveaux: épuisement des ressources, pollution, transition énergétique, mobilité mais aussi la qualité du vivre ensemble.

Cohérence et équilibre

Sans les avoir forcément totalement atteints, toute œuvre humaine étant toujours perfectible, les objectifs poursuivis dans la réalisation du SCoT de l’agglomération bayonnaise et du sud des Landes permettent d’avancer.
Ce travail à l’échelle de 48 communes (216 657 habitants) est à cheval sur deux départements créant de nouveau un périmètre spécifique. Ce qui, pour Martine Bisauta, n’est pas sans poser question.

Vol au-dessus d’un nid de coucous

Coluche disait: “A la fin de la réponse, tu comprends même plus la question que t’as posée!” C’est un peu ce qui nous arrive dans l’interminable débat parlementaire dans lequel le projet de Collectivité territoriale est plongé.
Après un travail sérieux et exhaustif, le Pays Basque s’est doté d’un rapport sur son avenir institutionnel qui fait apparaître qu’il existe une disposition dans le droit français qui correspond à ses besoins et qui peut permettre une évolution efficace et démocratique du dispositif en place. Cela s’appelle une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier, qui n’est ni un département ni une région.