Une COP pour rien ?

21ème conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies, la COP 21 de Paris tiendra-t-elle tous les espoirs qu’elle a pu susciter ? Les différentes réunions qui ont précédé la conférence finale pouvaient déjà légitimement suggérer le contraire et cela malgré les affirmations du gouvernement français.
Le 13 novembre, la capitale a connu de sanglants attentats faisant 130 morts et plusieurs centaines de blessés dans une seule soirée. Si on ne peut contester des décisions qui tendent à protéger l’ensemble de la population dans ces moments difficiles, on peut quand même s’étonner que les parisiens soient appelés à continuer à se rendre de manière quasi ostentatoire dans tous les lieux publics, dans les grands magasins, ou encore au marché de Noël. Il est donc surprenant que seules les manifestations citoyennes liées à la COP 21 soient, du moins à ce jour, interdites.

Décryptage !

Difficile en cette période décisive, d’éviter le sujet primordial pour notre avenir commun, impossible de ne pas être attentif au débat qu’il provoque. Mais au fait quel débat?
Aux arguments des pro-communauté Pays Basque : nécessité de faire l’unité dans une immense région, dotation financière de l’Etat plus avantageuse, compétences accrues, complémentarités territoriales, reconnaissance institutionnelle enfin obtenue, il serait naturel d’entendre le camp des opposants formuler des contre arguments solides. Mais non !

Peut-on imaginer?

Oui, est-il possible d’imaginer que nous manquions le rendez-vous que nous avons avec notre histoire ? Un rendez-vous inattendu, comme le sont tous ceux qui façonnent l’avenir de façon durable, un moment où se croisent des volontés convergentes, et où ce qui paraissait impossible devient accessible !
L’heure n’est pas à la nostalgie des épisodes manqués, des solutions plus abouties, sur lesquels nous avions fondé des espoirs, le temps est venu du réalisme pour saisir ce que le destin nous propose… Nous avons aujourd’hui la possibilité de dessiner les contours d’une communauté Pays Basque, de donner à ce territoire une existence juridique, et de construire ainsi collectivement les règles dans lesquelles nous souhaitons évoluer.

Paradoxes, intox et réalités !

Passer d’une Collectivité territoriale à statut particulier pour accepter l’idée d’un EPCI n’a pas été évident pour beaucoup d’entre nous, qui militons depuis toujours pour une reconnaissance institutionnelle du Pays Basque.
Mais nous voyons là, si la possibilité se confirme et si nous parvenons à en convaincre la majorité des conseillers municipaux, une solution alternative qui permettra au Pays Basque de se construire un avenir solidaire et commun.

Le grand chambardement !

L’organisation administrative française constituée de multiples entités disséminées sur tout le territoire est d’une lourdeur tout à fait exceptionnelle ! Eprise de contrôles compulsifs, s’auto-légitimant elle même, elle constitue une entrave redoutable à tout changement.
Plusieurs gouvernements dans les dernières décennies ont vainement tenté d’en modifier la structure, mais ils n’ont réussi qu’à rajouter quelques strates supplémentaires à l’édifice.

Incompréhension

Au départ, ce n’était qu’une instance bayonnaise soucieuse de la situation de femmes victimes sur son territoire. L’état des lieux fit rapidement apparaître un sérieux déséquilibre entre les moyens accordés à l’est du département au regard de ce dont l’ouest bénéficiait.
Pourtant le même état des lieux indiquait que les besoins étaient identiques voire plus importants dans la partie discriminée.

Quel avenir pour la Côte Basque ?

Lors du Forum 21 de Bayonne, le 23 avril dernier, Jean Jouzel, vice-président du GIEC a abordé le 5ème rapport du groupement des experts climatiques. Il nous a rappelé que si nous poursuivions au rythme actuel avec le scénario le plus pessimiste c’est-à-dire le dépassement du seuil de 2°C supplémentaires d’ici la fin de ce siècle, l’emballement des impacts irréversibles et imprévisibles était à prévoir.
Un monde nouveau est en gestation, il faut que chaque décision intègre l’ensemble de ces données, et les réponses sont aussi urgentes au niveau des dirigeants de la planète que de chaque maire, industriel ou citoyen !

Ce n’est pas le printemps!

Ni dans les bulletins météo, ni dans les urnes. A l’heure où ces lignes s’écrivent le sort du Conseil départemental est encore incertain, nous avons vécu un premier tour morose et le match retour ne laisse que peu d’espoir pour un débat de fond !
Dans l’Hexagone, le seul discours consiste à se rejeter la responsabilité de la progression du Front national, la phrase la plus entendue “vous favorisez la montée du FN” et cela sert de programme aux différents partis de gauche et de droite.

Le syndrome du Titanic ?

C’est le titre du dernier bouquin de Nicolas Hulot, il nous explique que tel les passagers du fameux paquebot, nous fonçons dans la nuit noire avec l’égoïsme et l’arrogance de ceux qui sont convaincus d’être “maîtres d’eux-mêmes comme de l’univers”.
Pourtant on n’a jamais autant parlé de développement durable, de transition énergétique ou écologique et nous filons voile au vent vers la conférence de Paris. Mais au quotidien, il demeure toujours aussi difficile de plaider pour une inscription concrète de ces concepts au coeur même des politiques publiques ou des projets.