Le président du conseil départemental « lasserre » l’euskara

Le conseiller départemental Iker Elizalde (EHBai) présentait le 30 octobre une motion « Pour que vivent nos langues », en faveur de la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales et d’une amélioration de nos droits linguistiques dans le texte constitutionnel appelé à être modifié en principe prochainement par le congrès. Le texte avait été préalablement négocié avec la majorité départemental pour susciter un large consensus.
L’élu abertzale tenait à présenter la motion dans ses deux versions linguistiques, en euskara et en français. Le président du conseil départemental Jean-Jacques Lasserre s’est opposé à la lecture du texte en langue basque parce que « cela n’apporte rien au débat (...). Vous ne parlez qu’à vous-même » lorsque vous parlez en euskara, a-t-il osé dire à Iker Elizalde. Cela donna lieu à une brève passe d’armes entre les deux élus. En faveur exclusivement de la « langue de la République accessible par tous » et qu’il impose, Lasserre persifle : « Il y a longtemps que j’ai passé le stade de la culture de mon propre plaisir ». Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. (...)

Eurodéputée autonomiste bretonne

Lydie Massard, vient d’accéder le 24 septembre au mandat d’eurodéputée aux côtés du Corse François Alfonsi. La raison : quatorzième de la liste des Verts-ALE dont fait partie le groupe Régions et peuples solidaires (R&PS), elle siége désormais au parlement européen, du fait de la démission de la tête de liste Yannick Jadot, élu au sénat.
Âgée de 45 ans, Lydie Massard est membre de l’Union démocratique bretonne (UDB) et co-porte-parole de la fédération R&PS depuis 2022. Cheffe de cuisine dans un lycée professionnel, mère de trois enfants et candidate aux élections départementales de Pontivy en 2021, elle avait obtenu alors 12,54 % des suffrages exprimés. (...)

Réveil saint-palaisien

Saint-Palais a brillamment commémoré le 9 septembre dernier le 500e anniversaire de la réunion en cette cité des États de Navarre qui reçurent le roi.
Cette assemblée consacra la volonté de maintenir la souveraineté d’un royaume très réduit, suite à sa sanglante conquête par l’Espagne. (...)

Gabriel Rufián : ici, aucun perdant, juste beaucoup d’ignorants

Les députés de l’Etat espagnol ont débattu la 19 septembre d’un changement du règlement qui a fait du bruit : le droit pour les députés d’utiliser dans l’hémicycle une des quatre langues officielles du pays, comme cela se pratique dans plusieurs Etats, la Belgique, le Canada, la Suisse… A cela s’ajoute la publication des textes de loi en quatre langues, ils auront même force juridique.
L’avancée va bien au-delà du symbolique. (...)

Mutations dans un contexte particulier

Dans un État difficilement gouvernable, les nations et leurs partis périphériques jouent un rôle charnière déterminant. Grâce à la position clef de Carles Puigdemont et ses sept députés, la voie démocratique bouchée depuis six ans, s’entrouvre.
L’avenir dira si cela suffira pour obtenir des changements institutionnels conséquents dans le sens de l’émancipation de nos peuples. (...)

Le come back de Carles Puigdemont

L'Edito du mensuel Enbata - L’homme le plus haï d’Espagne paraissait condamné à pourrir dans les oubliettes de l’histoire. L’ex-président catalan était le « fuyard », qualificatif utilisé hier par le gouvernement de Pétain pour désigner la vingtaine de parlementaires — Pierre Mendès France, Jean Zay, Georges Mandel, etc. — qui tentèrent en juin 1940 de s’exiler au Maroc pour maintenir la légitimité démocratique française. Et voilà que celui qui a choisi de vivre depuis 2017 à Waterloo (Etat belge), se retrouve six ans ans plus tard, au soir des élections législatives du 23 juillet, propulsé au premier plan de la vie politique espagnole : le leader indépendantiste catalan sur qui s’acharne une justice éminemment politique, a le gouvernement espagnol entre ses mains.
Pour comprendre ce retournement sans précédent, rembobinons le film. (...)