Enbata renverse la perspective (2/2)

ENBATAk 60 urte - En posant au début des années 60 la question nationale basque en Iparralde, le mouvement Enbata change radicalement les termes du débat politique dans notre pays. Une région périphérique et marginalisée est appelée à devenir un centre, une nation à part entière. Dans une Europe en formation, la frontière qui nous divise doit s’effacer. Enbata fait un état des lieux, analyse la situation à partir du prisme abertzale et exprime un projet global décliné par étapes.
Plus tard et avec d’autres, ses militants se lanceront dans le concret: mettre en oeuvre, donner un début de réalité à ces idées, dans les domaines de l’enseignement, de la culture, de l’économie, des médias, des institutions… la liste est longue et se prolonge aujourd’hui. Avec en toile de fond le projet souverainiste initial gravé dans la Charte d’Itxassou, ces avancées prennent un tout autre sens. Le débat public s’en ressent fortement, les autres forces politiques et sociales sont amenées à évoluer sur ce terrain et ces réalisations. Plus rien ne sera comme avant. Suite et fin de la partie (1/2) (...)

Enbata renverse la perspective (1/2)

ENBATAk 60 urte - En posant au début des années 60 la question nationale basque en Iparralde, le mouvement Enbata change radicalement les termes du débat politique dans notre pays. Une région périphérique et marginalisée est appelée à devenir un centre, une nation à part entière. Dans une Europe en formation, la frontière qui nous divise doit s’effacer. Enbata fait un état des lieux, analyse la situation à partir du prisme abertzale et exprime un projet global décliné par étapes.
Plus tard et avec d’autres, ses militants se lanceront dans le concret: mettre en oeuvre, donner un début de réalité à ces idées, dans les domaines de l’enseignement, de la culture, de l’économie, des médias, des institutions… la liste est longue et se prolonge aujourd’hui. Avec en toile de fond le projet souverainiste initial gravé dans la Charte d’Itxassou, ces avancées prennent un tout autre sens. Le débat public s’en ressent fortement, les autres forces politiques et sociales sont amenées à évoluer sur ce terrain et ces réalisations. Plus rien ne sera comme avant. (...)

Manuel Valls contre l’enseignement du catalan et du basque

Il a encore craché son venin. Le 23 octobre, lors de l’émission 64 minutes, le monde en français diffusé par la chaîne TV5 Monde, une journaliste pose à Manuel Valls la question suivante : «Si demain vous étiez ministre de l’Éducation nationale, accepteriez-vous des cours de breton, corse, basque ou catalan? » Réponse de l’ancien premier ministre français: « Non, sûrement pas, parce que la république, c’est l’unité, l’unicité et c’est une langue, le français, écoutée et parlée par des millions d’hommes et de femmes. (…).».
Il n'a pas lu le texte de Jean Jaurès paru en 1911, dans la Revue de l’enseignement primaire où ce dernier fait l’éloge du bilinguisme et en «appelle à l’attention des instituteurs». (...)

Décolonisations, du sang et des larmes

Si vous avez raté cette double émission diffusée début octobre par France 2, vous pouvez la revoir à la demande sur le site de cette chaîne de télévision, jusqu’au 5 décembre. Ce chapitre de l’histoire de l’État français est largement ignoré du grand public, volontairement oublié et bien peu enseigné, malgré les efforts récents de plusieurs historiens.
Ces deux émissions télévisées rencontreront un singulier écho auprès du public abertzale, non seulement parce certains d’entre nous se souviennent ou ont participé à ces évènements, mais aussi parce que les questions de la mémoire et du récit sont posées. Le vaincu a du mal à parler, il lui est très difficile de transmettre le passé, tant est pesant le poids du mépris qui s’abat sur ceux qui se soulèvent et perdent la partie. (...)

Nouvel exécutif PNV avec le soutien socialiste

Les élections régionales du 12 juillet accordent au PNV des coudées plus franches pour diriger la Communauté autonome. La présence de ministres socialistes au gouvernement n’est pas à exclure.
EH Bildu en progression donne corps à une future gouvernance issue de l’addition des forces de gauche, sous la houlette des souverainistes. Mais dans un avenir encore bien incertain. (...)

Otegi : plus de six ans de prison pour rien

La cour suprême espagnole est passée aux aveux: elle a annulé le 31 juillet la condamnation de septembre 2011 qui avait valu à Arnaldo Otegi, six ans et de demi de prison et 10 ans d’interdiction d’exercer un mandat électif.
La haute cour a mis un an et demi pour reconnaître l’erreur judiciaire relevée par la Cour européenne des droits de l’homme. Comme par hasard, sa sentence se situe quelques semaines après les élections régionales en Pays Basque où Arnaldo Otegi, leader historique de la gauche abertzale, n’a pu être candidat. (...)