Le Front populaire en tête en Iparralde

Coup de tonnerre. Au soir du 30 juin, la coalition de gauche dont font partie les abertzale, arrive en tête dans les trois circonscriptions d’Iparralde, réputé depuis des décennies bastion imprenable de la droite française.
Cette alliance est emmenée par deux socialistes abertzale-compatibles — non jacobins — et un membre d’EHBai. L’absence de candidat LFI adepte de la centralisation n’est pas étrangère à ce résultat exceptionnel. Le Rassemblement National réalise en Pays Basque des scores nettement en deçà des résultats qu’il obtient en France. Le poids des abertzale dans la vie politique basque permet de contenir celui du RN. Ce phénomène que l’on retrouve en Hegoalde fera réfléchir tous les progressistes et les démocrates. Dans les combats de demain, se souviendront-ils de notre rôle de rempart contre l’extrême droite, hier sous Franco, aujourd’hui face à Marine Le Pen ? Telles sont les principales leçons d’un scrutin qui s’est déroulé dans des circonstances très particulières. (...)

Erramun Bachoc joan zauku

Acteur essentiel de notre combat en faveur de l’euskara depuis le dernier quart du XXe siècle et sociolinguiste de haut vol, Erramun Bachoc nous a quitté le 4 juin à l’âge de 95 ans.
Par son expertise et sa détermination, il fut l’initiateur de la politique linguistique actuellement en œuvre en Iparralde. (...)

Disparition de l’artiste Ben, ami des Basques

De renommée internationale, Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est décédé le 5 juin à l’âge de 88 ans. Il était devenu célèbre depuis la diffusion commerciale de ses textes en lettre blanches sur fond noir. Au delà de l’écume des choses, l’homme était un agitateur d’idées, un iconoclaste inlassable animé par un humour décapant, une poésie et une finesse d’analyse rares.
Les historiens d’art ignorent souvent que la défense des droits des minorités nationales et de leurs langues fut un de ses thèmes de prédilection. Ben, longtemps abonné à notre journal, réalisa dans les années 90 une retentissante exposition à Biarritz. (...)

Touché mais pas coulé

L'Edito du mensuel Enbata - Pour la première fois depuis 1984, la Catalogne ne dispose plus d’une majorité de députés abertzale.
Ceux-ci totalisent tout de même 43,96 % des suffrages avec trois formations clairement indépendantistes, ce qui était loin d’être le cas avant 2010. (...)

Victimes de la répression

Le gouvernement espagnol minimise le nombre de bénéficiaires de l’amnistie votée le 13 mars par le parlement. Ils ne seraient que 372. Le mouvement social Òmnium Cultural fait de la défense des victimes de la répression l’essentiel de son combat.
Au total et selon Òmnium Cultural, en huit ans, environ 4200 personnes ont été victimes de répressions diverses en Catalogne. (...)

Autonomie de la Guyane : un « moment historique » pour les autochtones

Le Congrès des élus a finalisé son projet d’autonomie en votant un pouvoir décisionnel pour la future Assemblée des peuples amérindiens. Le quotidien Le Monde du 16 avril sous la plume de Laurent Marot présente la revendication guyanaise et son contexte.
A n’en pas douter, tout cela fera écho aux lecteurs d’Iparralde où se posent les questions de notre évolution institutionnelle. (...)

Autonomie de la Corse : pour la constitutionnaliste Wanda Mastor, «le plus dur reste à faire»

Le 11 mars en soirée, la deuxième rencontre du processus de Beauvau s’est déroulée à Paris entre le ministre de l'Intérieur et les élus corses et a permis d'aboutir à un accord autour d'une proposition d'écriture constitutionnelle. Wanda Mastor, constitutionnaliste, professeure agrégée de droit public à l’Université de Corse et proche de Gilles Simeoni, relève les éléments importants actés au travers de ce texte. Mais elle avertit : le chemin est encore long avant que la Corse n’obtienne un statut d’autonomie. Wanda Mastor répond ici aux questions de Corse Net infos.
De leur côté, une partie des souverainistes corses rassemblés autour du nouveau parti Nazione, marque son rejet de ce processus et refuse d’y participer. Très affaiblie depuis les dernières élections territoriales, cette formation semble faire ses choix selon une logique de relance politique. Core in Fronte, autre formation souverainiste, tout en étant critique, participe au processus d’accession à l’autonomie. (...)

Au bout du tunnel, l’amnistie

Le parti de Carles Puigdemont Junts per Catalunya (JxCat) et le gouvernement espagnol sont parvenus à un accord sur l’amnistie des élus, cadres politiques et militants catalans exilés, condamnés ou poursuivis. La déclaration d’indépendance de 2017 leur a coûté cher. Entravés par le pouvoir judiciaire aux mains d’une droite nationaliste très remontée, un premier vote négatif devant le parlement et des mois de négociations ont été nécessaires pour parvenir à une loi d’amnistie générale. Mais rien n’est totalement acquis.
Carles Puigdemont va revenir de près de sept ans d’exil pour être candidat aux élections anticipées de son pays le 12 mai. (...)