Par Kepa ETCHANDY
Mardi 22 mars, environ deux cent personnes ainsi que le conseil municipal d’Hendaye ont accompagné Txema Eguiguren pour son dernier voyage. Txema n’avait pas de frontière dans sa tête, hendayais, trilingue, c’était un homme naturellement ouvert aux autres. Sans jamais renoncer à ses profondes convictions abertzale, il entretenait des relations cordiales avec des gens très différents voire opposés à ses idées et parvenait parfois à les faire collaborer à ses projets.
Txema aimait les gens, il savait et prenait du plaisir à écouter les autres, son charisme, sa joie de vivre et son goût pour la fête attiraient comme un aimant.
Hendaye est une ville particulière parce que ville frontière. En voulant fédérer les diverses composantes de sa population autour de la culture basque, il deviendra un pilier de la vie culturelle de sa ville. Il faisait partie de ceux qui ont la folie créatrice, de ceux qui grâce à leur imagination ont plusieurs centaines d’idées par jour. A l’origine de nombreuses initiatives il réussira à donner une âme collective à cette cité composite.
L’euskara, l’ikastola, Olentzero, tissu associatif sans oublier les relations avec le Sud, autant de terres labourées et ensemencées, on se souviendra de lui comme le fondateur d’Hendaiako Danborrada pour les fêtes de la Bitxintxo, il y a une quinzaine d’années. Lors du départ du pirate, ces tambours ont tenus à être présents pour lui rendre un dernier hommage. Il avait 55 ans et ce mardi, une grosse larme a coulé dans la Bidassoa.
Ces deux dernières années alors qu’il se battait avec panache et toujours avec le sourire contre l’implacable maladie, il ne manquait jamais de s’enquérir de la santé des autres, leur remontant le moral au besoin.
Txema, plaza gizon izan zira ! Bidai on, ta milesker.