Parmi ses grands chantiers, Laborantza Ganbara s’implique dans la construction du futur Office de l’agriculture et de l’alimentation. Un outil d’intérêt général qui n’aura de sens que s’il rassemble l’ensemble des acteurs pour installer l’agriculture et l’alimentation au coeur de tout ce qui touche à l’aménagement du territoire.
Je crois, en toute modestie, que l’on peut être fier du travail accompli durant les 19 années d’existence de Laborantza Ganbara. Grâce à toutes les alternatives que l’on a initiées, l’ensemble des démarches collectives que l’on a accompagnées et soutenues, et on l’a montré encore aujourd’hui, le travail de Laborantza Ganbara avec l’implication importante des paysans a contribué à maintenir une dynamique rurale que beaucoup de territoires nous envient. C’est le résultat d’un travail collectif !
Il nous reste du chemin à parcourir avec toujours comme boussole l’agriculture paysanne. Certes, le contexte actuel n’est pas des plus encourageants mais il ne faut pas que l’on baisse les bras, car notre objectif est de construire un avenir durable, porteur de perspectives pour les générations futures. L’accompagnement des fermes vers un modèle économique durable, le renouvellement des générations, la relocalisation de l’alimentation et de la production, la protection et la gestion des ressources vitales que sont la terre, l’eau, l’énergie, la pérennisation des outils collectifs de production et de distribution, l’entretien et la préservation de l’environnement, et plus globalement l’aménagement du territoire sont autant de chantiers dans lesquels Laborantza Ganbara devra s’impliquer.
Ce sont ces sujets-là, entre autres, qui font partie de la proposition du projet agricole et alimentaire faite à la CAPB.
Etablir la feuille de route
Où en est-on aujourd’hui ? Les discussions ont démarré avec les élus pour établir la feuille de route, le projet agricole et alimentaire est fondamental pour fixer le cap, on l’a répété à plusieurs reprises. Il faut arrêter avec l’idée qu’il ne faut pas opposer les modèles agricoles, alors que l’on sait très bien que l’un, qui trouve son souffle en demandant toujours plus de soutiens publics, prend le dessus sur le modèle qui privilégie la place et le rôle des paysans dans la société et dans les dynamiques territoriales. Le fonctionnement, devenu spéculatif, nous anesthésie, nous individualise et nous pousse au surinvestissement, et même à l’investissement de luxe, en donnant plus de valeur à l’économique qu’à la valeur travail. Notre métier de paysan doit nous faire vivre dignement, dans un esprit collectif, pour répondre aux attentes sociétales en termes d’alimentation. C’est un des enjeux de ce projet mais il n’aura d’intérêt que s’il est partagé et adopté par l’ensemble des acteurs du territoire au sein de l’Office de l’agriculture et de l’alimentation. L’écriture des statuts par la CAPB a d’ailleurs commencé et c’est une bonne nouvelle.
L’intérêt général du territoire
On est, là aussi, dans l’alternative, dans une nouvelle structuration qui doit rassembler plutôt que diviser, mais aussi pour placer l’agriculture et l’alimentation au centre de tous les sujets concernant l’aménagement du territoire. L’exercice, on le sait, sera compliqué car il s’agira de convaincre les élus mais aussi l’ensemble des acteurs sur la nécessité d’une telle structure. Cela va demander un changement de mentalité chez certains car il ne s’agira pas de tirer la couverture à soi, mais de travailler dans la construction au service de l’intérêt général du territoire. Cela implique de laisser de côté les postures individuelles et individualistes. La CAPB, de par sa compétence, doit être le chef de file de cette nouvelle organisation en assumant sa présidence. Autant le dire : sur ce point là, on sera intransigeant.
Beste hazi bat
Car ce sont les élus qui vont voter les orientations décidées au sein de l’Office, mais aussi parce que les élus sont quand même les meilleurs relais entre les concitoyens et les services de l’État et les collectivités publiques. Cette structuration, de par sa composition, est la plus démocratique pour assurer la résilience du territoire. Elle doit se concrétiser en prenant le temps de convaincre et notre implication collective dans cette co-construction sera garante de l’avenir du territoire.
Berrogei urte hauetan alternatiben haziak bota ditugu Ipar Euskal Herrian. ELBk, Arrapitz federakuntzak, Laborantza Ganbarak erro azkarrak egin dituzte laborariei esker, gizartearen sustengu eta elkartasunari esker. Lurralde hau betidanik alternatiben gauzatzeko lurraldea izan da. Gaur beste hazi baten botatzeko lurra lantzen ari gira. Kantu batek dio “lagun etor gurekin, denek elkarrekin badugu zer egin“. Bai, elkarrekin segi dezagun lanean biharko lurralde bizi eta iraunkorra antolatzeko.