Zigor est plus qu’un sculpteur, c’est un personnage! Sa rencontre
avec Iparralde est le fruit de son engagement politique abertzale
le contraignant à quitter très jeune, 17 ans, son village
gipuzkoan d’Aretxabaleta.
Il était des premières vagues de réfugiés d’ETA dont il se distingua très vite par sa faculté déconcertante à la rencontre que lui donnaient ses dons multiples: euskara admirable, improvisateur, poète de l’écrit, joie communicative, amour de la pelote, charme... Dans cet autre Pays Basque qu’il découvrait Zigor se coule dans la “culture” biarotte du surf, du cosmopolitisme et des modes, tout en cultivant ses talents au point de devenir une des figures majeures de la sculpture basque. Biarritz est sa deuxième naissance. Plusieurs expositions locales et parisiennes l’ont consacré. A l’occasion de la rénovation du Musée de la mer de Biarritz, répondant à une commande publique, il vient de livrer, face à la mer, sur le plateau de l’Atalaye “Olerki”.
Voici comment, le jour de l’inauguration, Zigor définissait son œuvre:
“La mer est énorme.
Sa force colossale déplace des galets par milliers, des troncs d’arbres et d’énormes rochers mêlés aux plus délicats des grains de sable.
Huit jours plus tard, la mer est calme et, mystère de la poésie, tout est en place, à la bonne place.
Cette sculpture essaie d’évoquer cet ordre poétique du chaos.”
Comme toutes les œuvres de Zigor, “Olerki” doit être sensuellement regardée avec les mains. Elle procède de dessins préparatoires et de pièces en bois alors qu’elle est exécutée en bronze.