La mobilisation contre la LGV ne faiblit pas, malgré les reculs de RFF et de l’Etat qui ont reconnu que les voies actuelles étaient loin de la saturation, et malgré le report du projet à 2035. C’est devant une salle comble, où plus de 700 personnes plus déterminées que jamais se pressaient, que s’est tenue la réunion organisée par le Cade vendredi soir 9 décembre à la salle Haitz Ondoan de Mugerre.
On ne reviendra pas ici sur les arguments de ceux qui militent pour la rénovation des li-gnes existantes plutôt que la création, ruineuse et inutile, d’une ligne à grande vitesse, qui trouvent un écho de plus en plus grand auprès des populations.
Les différentes prises de parole de Mugerre ont été le reflet de la diversité du mouvement d’opposition à la LGV, qui rassemble et fédère de nombreuses composantes de la vie au Pays Basque, et qui en fait sa force: associations, élus ou paysans. Au nom de ces derniers, l’Urruñar Ttotte Elizondo, a dénoncé en Euskara, sous-titré en Français sur écran, les ravages des infrastructures démesurées sur la frange littorale, entraînant une artificialisation galopante des bonnes terres agricoles côtières.
Très applaudie également, la prise de parole d’un jeune landais venu parler solidarité entre territoires. Son intervention a été ap-puyée par la présence de nombreux jeunes autour de lui. Le message est donc clair: les jeunes sont prêts à reprendre le flambeau dans cette lutte, le mouvement est dorénavant ancré dans la société basque et les associations font de la place aux jeunes.
Cette soirée se déroulait dans le cadre de la deuxième journée européenne contre les grands projets inutiles. Une dizaine d’actions se sont déroulées dans différentes régions d’Europe: manifestation à Toulon contre la LGV Paca, réunions ou rassemblements dans le Val de Susa en Italie, à Stuttgart en Allemagne, et dans plusieurs villes du Sud-Ouest de la France (Préchac, Limoges, Toulouse, Valence d’Agen).
M. B.