Après plus de onze heures de blocage et alors que les bureaux des trois multinationales et du ministère sont restés vides toute la journée, les citoyen.ne.s ont fini par être délogé.e.s par les forces de l’ordre devant le Ministère de la transition écologique et sociale. Une personne a été placée en garde à vue et quelques militant.e.s légèrement blessé.e.s. Société Générale, Total, et François de Rugy ont réagi dans la journée, en minimisant grossièrement le nombre de participants ou en reprenant des arguments éculés sur leurs soi-disant performances climatiques respectives.
A travers cette mobilisation d’ampleur inédite, les organisations exigent la fin de l’alliance entre E. Macron et les dirigeants des entreprises les plus polluantes alors que les scientifiques ne cessent d’alerter sur l’urgence climatique. Les Amis de la Terre, ANV-COP21 et Greenpeace demandent à Emmanuel Macron et au gouvernement la suppression des subventions publiques et avantages fiscaux accordés aux énergies fossiles et aux industries polluantes, l’arrêt immédiat des infrastructures et industries climaticides comme la raffinerie de Total à La Mède ou le projet autoroutier du Grand Contournement Ouest, la fin des investissements bancaires dans les énergies fossiles. Afin de mettre fin à cette alliance toxique et lutter contre l’influence démesurée des lobbies, elles demandent également un encadrement plus strict du lobbying et du pantouflage, et un renforcement des règles pour empêcher les conflits d’intérêts. C’est un changement politique radical qui doit advenir pour protéger les citoyen.ne.s et les générations futures.
Les organisations appellent à renforcer le mouvement climat partout en France. Elles seront également mobilisées pour soutenir les militants qui sont convoqués au tribunal [1] pour avoir réquisitionné des portraits d’Emmanuel Macron dans des mairies partout en France pour dénoncer le vide de la politique climatique française. Elles appellent également à rejoindre la nouvelle grève mondiale des jeunes pour le climat le 24 mai prochain.
[1] Les cinq procès annoncés à ce jour se tiendront les 28 mai à Bourg-en-Bresse, 26 juin à Strasbourg, 2 septembre à Lyon, 11 septembre à Paris et 4 novembre à Grenoble.