Ainsi donc, les maires de Biarritz, Bidart, Anglet et Boucau auront au moins gagné une bataille dans leur combat d’arrière-garde contre le projet de Communauté Pays Basque : obtenir la démission de Jean-René Etchegaray de la présidence de l’ACBA.
En apparence tout au moins, car celui qui a le plus gagné dans cette histoire est peut-être le démissionnaire en question. En ces périodes de crise de confiance envers les responsables politiques, il démontre qu’existent parmi eux des personnalités privilégiant leur vision de l’intérêt collectif à leur poste de pouvoir (et leur source de revenus).
Et il gagne en liberté de ton, en marge de manoeuvre, quelques semaines avant que ne débute un cycle décisif pour l’avenir d’Iparralde, qui verra jusqu’en juin l’ensemble des communes du Pays Basque nord délibérer, de manière décisionnelle et non consultative, sur l’opportunité ou non d’une Communauté Pays Basque.
Le Pays Basque joue gros dans cette affaire : va-t-il se morceler en deux ou trois communautés de communes ou d’agglo qui joueront les naines face à la macro-région Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes ou deviendra-t-il une communauté unie, puissante et solidaire pour être à la hauteur des défis et des crises à venir ? Le Pays Basque intérieur joue encore plus gros : terminera-t-il structuré en communautés de communes ultra-nombreuses et additionnant les manques de ressources financières, qui verront bien évidemment la communauté d’agglo de l’ACBA ou de la Côte lui passer devant dans les différents guichets et opportunités ?
Les 4 maires de Biarritz, Bidart, Anglet et Boucau nous rejouent le mauvais film des élus locaux qui en 1981 avaient sabordé le département Pays Basque que le gouvernement se proposait de créer. Nous avons depuis perdu 35 ans et beaucoup d’opportunités et d’énergies pour mener à bien des projets ambitieux de territoires. En toute mauvaise foi, eux qui sont tellement attachés à ne pas perdre une parcelle de leur pouvoir et de leurs avantages face au Pays Basque intérieur font miroiter que leur formule de Pôle Métropolitain Assoupi (pardon, assoupli) n’empêcherait pas d’évoluer vers un EPCI unique (dont pourtant ils ne veulent pas) en 2020. Problème, en 2020, rien ne dit que nous aurons en face de nous un gouvernement ou une CDCI favorable à cet EPCI unique, comme c’est le cas maintenant. L’Histoire ne passe pas deux fois les plats et le Pays Basque est bien placé pour le savoir.
Devant ce combat tellement contraire aux intérêts essentiels d’Iparralde qui voit aujourd’hui ce quarteron des assoupis arracher la démission du Président de l’ACBA, qu’est-ce que les abertzale présents dans leurs majorités attendent pour renverser la table ? Feront-ils moins, en cette période décisive, que Jean-René Etchegaray qui lui n’est pas abertzale mais dont l’histoire du Pays Basque nord retiendra le rôle qu’il aura joué pendant la même période, et la manière dont il aura, lui au moins, été au bout de ses convictions.
Bravo et merci à Enbata de poser encore une fois et de façon on ne peut plus claire les enjeux de l’EPCI unique pour Iparralde. Mensonges, démagogie, faux semblants, tout l’arsenal habituellement mobilisé pour susciter la peur et le rejet sera utilisé par la bande des quatre, et quelques autres, dans l’intervalle qui nous sépare du vote des municipalités au printemps. Leur objectif, au-delà de l’anti-basquisme viscéral de certains, n’est que la sauvegarde de leur petit pouvoir et des intérêts financiers qui vont avec.
Ces adeptes du “plus c’est gros plus ça passe” laissent, par exemple, accroire que les intercommunalités existantes vont pouvoir perdurer dans l’organisation qu’ils défendent. Or tout citoyen qui s’intéresse tant soit peu à la vie politique sait que, en application de la loi NOTRe, leur nombre sera forcément réduit à 3 ou 4, avec vraisemblablement une seule com de com pour l’intérieur. Le préfet l’a déjà annoncé: en cas de refus de l’EPCI unique, il procédera d’autorité aux fusions nécessaires pour parvenir à ce nombre. Avec l’harmonisation fiscale qui va avec.
Alors oui, l’une des (nombreuses) questions qu’il faut poser à tous ces Judas qui, pour quelques talents (des sous, pas des qualités), trahissent les intérêts d’Iparralde face à cette immense région et à la toute puissance de la métropole bordelaise, est celle-ci: à qui voulez-vous faire croire que les communautés de communes de la côte indépendantes feront preuve d’une quelconque solidarité envers l’intérieur?
on peut toujours organiser un reférendum d’initiative populaire dans les villes concernés 10% des inscrits en font la demande au maire et la loi s’applique. Donc la parole au peuple Hollande le fait pour notre Dames des Landes on peut le faire pour l’epci . Mais la il ne peut y avoir une enclave dans un EPCI c’est ce que dit la loi Donc Angelu Bidarte et Biarritze, ne peuvent pas faire un regroupement de commune, accept”pé par le prefet. D’ou la position inconfortable de ses villes si elles sortent de l’ACBA; La polirtique des transports en commun ce sera folko et la gestion du port de baiona qui est en partie a Angelu. Allez c’est du vent.
Ils faudra se souvenir très longtemps qu’ils auront mis toutes leurs forces dans la bataille pour faire capoter un projet d’intérêt vital pour le Pays Basque. N’ayons pas la mémoire courte : ceux qui avons Euskal Herria chevillé au coeur devrons nous mobiliser activement le moment venu pour leur faire connaître le sort réservé à Henri Etcheto sur Bayonne et à Jean Espilondo sur Anglet lors des dernières municipales.