La vague monte, comme dirait Guillaume Barucq, médecin de profession et surfeur de confession. Et elle est puissante. Elle ne vient pas du fond de l’océan, mais du plus profond de ce pays qui ne veut pas être nié et renié ad vitam aeternam. Jetez un oeil sur les votes des premières municipalités à s’exprimer. Partout, de Getaria à Alzürüku, le nombre des élus favorables à l’EPCI Pays Basque augmente, celui des opposants décroît, comparé à la consultation de l’automne.
Le maire de Biarritz et ses voisins, l’arrogant de Bidart et l’intrigant d’Anglet, flanqués de quelques seconds couteaux émoussés, ont beau enfiler comme des perles mensonges ou contrevérités, peine perdue! Ils ont beau faire les poches du contribuable pour se payer de pleines pages d’un quotidien complaisant pour attiser les peurs et les haines, en vain! Ils ont beau appeler à la rescousse le duc de Bidache qui règne au parlement de Navarre, inutile! Sa parole est depuis longtemps inaudible car démonétisée! Ils ont même beau rêver tout haut d’un nouveau gouvernement qui remettrait en cause demain le vote d’aujourd’hui, chimère! Le prochain gouvernement, quel qu’il soit, ne reviendra ni sur le découpage régional, ni sur la loi Notre, ni sur l’organisation intercommunale, pas plus qu’il ne reviendra sur le mariage pour tous. Il aura d’autres chats à fouetter (que les militants de la lutte contre la maltraitance animale me pardonnent)! L’adhésion à l’EPCI Pays Basque s’amplifie, et c’est réjouissant.
A l’intérieur d’une région démesurée, le Pays Basque veut exister, même à minima, dans son identité et sa dynamique. Il ne veut pas être condamné à l’étouffement, réduit au silence. Ce besoin de parole, cette envie de lumière, la grande majorité des citoyens et des élus de ce pays les partage.
Seuls les politicards à la petite semaine n’en veulent pas. Ils préfèrent prébendes, manigances et chasses aux sorcières. Ne se rendent-ils pas compte que leur comportement ne génère que dégoût et qu’à rentrer dans ce beau projet à reculons, ils s’exposent à leur tour au rejet? Pire, à l’indifférence.