Le Premier Ministre a annoncé que la ratification de la Charte européenne des Langues Régionales ou minoritaires serait débattue très bientôt. Nous nous en réjouissons. En effet des députés socialistes ont déposé une proposition de loi constitutionnelle qui permettrait, si elle était adoptée, d’ajouter à la constitution un article spécifique permettant la ratification. Ce texte devrait être examiné en janvier.
Nous nous félicitons de cette initiative que nous demandons depuis des années.
Nous savons aussi les difficultés qui restent encore à surmonter pour que cet article soit ajouté à la loi fondamentale.
Une fois le texte adopté dans les mêmes termes par les députés et les sénateurs il faudra que le président de la République choisisse entre la réunion du Parlement en Congrès ou le référendum.
La Charte européenne est pour nous un texte symbolique. Sa ratification amenerait la France au niveau des autres grandes démocraties européennes qui ont choisi de protéger et développer leur diversité linguistique.
Cette ratification ne suffira pas. Il faudra ensuite la compléter par une loi cadre qui donnera un statut aux langues.
En complément de tout cela, les annonces faites par le premier ministre en faveur de la régionalisation, nous amènent à redire que les régions doivent jouer un rôle de premier plan dans cette politique en faveur des langues. C’est sans nul doute à elles que l’on doit confier la mise en oeuvre d’une grande partie de cette politique linguistique.
David GROSCLAUDE
Président du Partit Occitan