La liste Hendaia Biltzen, qui avait fait alliance au second tour avec le maire d’Hendaye Kotte Ecenarro en 2014, se présente au scrutin du 15 mars avec un programme concret, résolument basque, de gauche et écologiste. Elle prône également une démarche participative et présente un binôme à sa tête, dans un soucis de parité et de gestion de la Communauté Pays Basque.
Encore un binôme en tête pour mener une liste aux élections municipales du 15 mars 2020. Cette fois, c’est le groupe abertzale d’Hendaye, Hendaia Biltzen, qui aligne, dans un soucis de parité, Iker Elissalde et Laetitia Navarron sur la ligne de départ, avec respectivement des ambitions exécutives pour la Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) et pour la magistrature de la ville. Et une première puisqu’aucune candidate féminine n’a jamais brigué le poste de maire d’Hendaye. Mais la route est encore longue avant de pouvoir espérer détrôner l’édile, un certain Kotte Ecenarro, également premier vice-président de la Communauté d’agglomération Pays Basque, qui, en 2014, avait repris la mairie à Jean-Baptiste Sallaberry, plutôt largement avec plus de 53% des suffrages mais l’aide décisive de la liste Hendaia Biltzen. Iker Elissalde est d’ailleurs l’actuel cinquième adjoint au maire et conseiller communautaire à la CAPB.
Pour autant, il n’est pas question d’alliance de premier tour mais bien de renégocier au second, selon les forces en présence. Le projet municipal d’Hendaia Biltzen pose d’ailleurs les bases d’un programme concret qui se décline en “14 fiches thématiques” comme autant de propositions réalisables sur la seule durée du mandat : mobilité, maîtrise foncière, développement économique, souveraineté alimentaire, préservation et protection des fonds marins, vivre ensemble, handicap, gaztetxe, parentalité, politique linguistique, éducation, culture, fêtes et co-construction et enfin, transversalité.
On y retrouve tous les ingrédients d’une liste basque, écologiste et de gauche dont les préoccupations sont rassemblées autour de quatre enjeux : le climat, le social, la langue et la culture et la pratique démocratique, c’est à- dire la volonté de placer la gestion politique de le cité dans une démarche participative, véritable ligne de force de cette campagne des élections municipales au Pays Basque.
Sans surprise, l’assemblée d’Hendaia Biltzen a également décidé d’adhérer au pacte pour une métamorphose écologique du Pays Basque de Bizi et de reprendre les propositions réalisées par le conseil de développement du Pays Basque en matière de logement.
Reste cependant à affiner le projet, pour proposer aux hendayais un véritable calendrier de réalisation et un budget afin d’en éprouver la réalisation opérationnelle sur un seul mandat. Une liste tangible pour les électeurs et une base concrète de négociation pour qui cherche alliance. Cette perspective est d’autant plus prévisible que les élections municipales de 2014 avaient retenues quatre listes en ballotage, dont la liste menée par Iker Elizalde à 12,56%, parmi celle de Kotte Ecenarro (36,50%), du maire sortant Jean-Baptiste Sallaberry (28,98%) et du sans étiquette Richard Beitia (12,85%).
En reprenant sa liberté pour un tour, Hendaia Biltzen pourra bien sûr recompter ses forces mais vise également des responsabilités exécutives au sein de la Communauté d’agglomération Pays Basque. Le changement d’échelle de cette institution induit bien sûr un nouveau positionnement politique ainsi qu’une charge nouvelle et non négligeable politiquement qu’il est déjà louable de ne pas cumuler.