L’engagement, l’originalité et le franc-parler sont profondément ancrés dans les gènes du Festival Emmaüs Lescar-Pau qui célébrera sa 7è édition les 29 eta 30 juillet prochain. Pour preuve, le Festival Emmaüs Lescar-Pau laisse une place de choix aux artistes déjantés et à la jeunesse militante. Toujours associées aux concerts, les conférences-débats s’ouvrent aux porteurs d’espoir pour une société alternative.
Comme nous l’explique Youna, stagiaire en communication qui a passé 4 mois au Village Emmaüs Lescar-Pau dans le cadre de ses études dans l’équipe communication du Festival Emmaüs Lescar-Pau “ici, on propose aux festivaliers de danser et de faire la fête mais aussi de participer à la réflexion” . Ce sont “les valeurs que le Festival défend” qui lui plaisent. Ici, “on ne veut pas mettre tout le monde d’accord, mais provoquer le dialogue et le questionnement” .
Ainsi, Youna a observé de nombreuses différences avec d’autres festivals où elle est aussi bénévole. “D’abord on n’est pas agressé par la publicité, parce que c’est un festival sans subvention. Ensuite, les liens entre ceux qui font le Festival Emmaüs Lescar-Pau est plus fort, car le reste de l’année, ils portent ensemble le projet alternatif du Village.”
Celle qui durant son stage a participé à des activités diverses et notamment à la préparation des conférences-débats qui cette année sont sur le thème de la jeunesse qui s’engage nous précise : “Pour moi, c’est un festival qui a du sens” .
Voici, la présentation des conférences :
Et si on pensait collectif ? Les jeunes s’engagent !
Conférences – débats animés par Valérie de Saint-Do, journaliste et auteure indépendante
Dans la ligne de sa dénonciation permanente des dérives économiques et financières de la société ultralibérale, cette année, le Village Emmaus Lescar Pau souhaite, au travers des conférences du Festival, interroger la situation des jeunes, premières victimes de la crise, les premiers à subir de plein fouet le déclassement et la précarité induits par la logique de l’argent-roi.
Mais pour être efficace, cette dénonciation se doit d’être active, constructive, tournée vers un avenir autre. C’est pourquoi, plutôt que de s’enfermer dans un constat fataliste, nous offrons la parole à des jeunes qui s’engagent contre cet état de fait inacceptable et ouvrent de nouvelles voies.
Actions revendicatives pour certains, pour d’autres, création de leur propre emploi hors du carcan dans lequel le néolibéralisme financier enferme le monde du travail, mais aussi volonté de découvrir et faire connaître d’autres modèles de vie et de pensée existant de par le monde, des utopies réalistes. Et des collectifs de lutte comme Génération Précaire, Jeudi Noir ou les indignés espagnols de Juventud sin Futuro, aux jeunes professionnels qui ont choisi des pratiques innovantes comme l’épargne solidaire et participative, l’autogestion, la collégialité ou le compagnonnage, tous apportent la preuve que le changement passe par la force du collectif, qu’il ne peut venir que d’engagements solidaires, respectueux de l’Homme.
Venez écouter ces jeunes qui ont compris que c’est à nous de construire le monde que nous voulons !
Mardi 29 juillet à partir de 10h30
Marina Damestoy, artiviste, co-fondatrice des collectifs Génération Précaire et Jeudi Noir
Christophe Driesbach et Serge Torrano, du collectif Jeudi Noir
Maitane Fatoorehchi Perez de Mendiguren et Javier Garrido, membres du collectif d’indignés espagnols, Juventud sin Futuro
Sylvian Saudo et Stéphanie Bost, association Interphaz, auteurs de “Sur la route des utopies réalistes”
Mardi 29 juillet, à partir de 14h
Projection du film documentaire « En quête de sens », suivie d’un débat avec les réalisateurs, Nathanaël Coste et Marc de la Ménardiere
Mercredi 30 juillet, à partir de 10h30
AZIA, association de développement local du Pays de Soule.
Court-Circuit, ressourcerie en autogestion collégiale, membre du REPAS (réseau d’échanges et de pratiques alternatives et solidaires)
Les Saisons musicales, association collégiale agri-culturelle à Moncrabeau -47.
Mercredi 30 juillet, à partir de 14h
Projection du documentaire consacré au groupe de reggae Dub Inc., « Rude Boy Story », suivie d’un débat en présence du réalisateur, Kamir Meridja et de membres de Dub Inc.
Gratuit – Sous chapiteau dans le Village associatif (une quarantaine d’associations militantes)
Tous les détails sur les concerts, ici : www.emmaus-lescar-pau.com/edition-2014–concerts_10_94_120.html