La formation abertzale d’Iparralde a réagi au discours d’Emmanuel Macron sur le projet d’autonomie corse. « Après que le président français se soit prononcé pour la reconnaissance de l’autonomie, EH Bai estime indispensable que le gouvernement français respecte sa parole et la majorité du peuple corse. Bien que nous ayons accueilli avec prudence les propos d’E. Macron, c’est une bonne opportunité d’aborder non seulement le statut politique de la Corse, mais aussi celui de la Bretagne, de la Kanaky, de la Polynésie ou encore du Pays Basque (…). Six ans après la création de la CAPB, EH Bai estime qu’il est nécessaire d’ouvrir la voie à une institution dotée de plus de compétences pour notre territoire. Compte tenu du large consensus obtenu il y a dix ans en faveur de la Collectivité territoriale à statut particulier, nous estimons qu’il ne devrait pas non plus être tabou de faire référence à l’autonomie du Pays Basque ».
Quant au président de la région Bretagne Loig Chesnais-Girard, il a réclamé « la même chose » pour la Bretagne, dont il est président de région depuis 2017, afin de s’affranchir d’un « centralisme passéiste ». « J’entends que le président de la République parle de plus de liberté, d’autonomie pour la Corse, pour agir dans des domaines importants comme le logement, les langues ou d’autres sujets, eh bien, nous demandons la même chose », a-t-il dit lors d’un point presse en clôture du congrès des Régions de France, organisé cette année à Saint-Malo. « Il n’y a pas des élus matures et responsables d’un côté, qui peuvent avoir le droit d’agir au quotidien pour leurs habitants, et d’autres élus qui vont rester dans un centralisme passéiste », a insisté M. Chesnais-Girard. Ce dernier a profité de la venue de la première ministre, Élisabeth Borne, pour lui remettre un rapport détaillant ses souhaits pour « une plus forte décentralisation »