C’est chaque jour et à chaque bulletin d’information que l’on continue à parler des “migrants” et de l’accueil qu’ils reçoivent ou pas. Une valeur que nous devons sans faute préserver dans ce cas, c’est celui de la non discrimination: on doit leur ouvrir la porte à tous sans distinction.
J’avoue que pour ma part, si j’avais de la place chez moi, j’aurais une préférence pour un Yezidi : c’est une religion que je ne connais pas et ce serait pour moi un plaisir d’entrer en contact avec un de ses adeptes. Je connais ici des Kurdes. J’imagine qu’ils ouvriraient leur porte en priorité à leurs frères. J’ai entendu quelqu’un dire qu’il recevrait de préférence des enfants. Mais tout cela relève de la discrimination, de l’intolérance. A condamner donc. Il faut être ouvert.
Question : parmi tous ces prédicateurs de salon qui nous inondent de bons conseils, combien ont ouvert leur porte à un seul migrant? Y en a-t-il 0,009%?
A Bayonne, il y a déjà un couple de migrants avec leur enfant. On ne le a pas installés à la salle Lauga sur des tapis de sol. C’est une famille de cinq enfants qui l’a reçue chez elle. Faute impardonnable, ce sont tous des chrétiens! Chrétiens, yezidis ou musulmans, leurs donneurs de leçon en ont reçu combien? Leurs mains ne sont pas sales. Ils n’en ont pas.
Il y en a qui sont pour l’accueil, mais c’est l’Etat qui doit prendre en charge cet accueil. Nous sommes en crise, il ne faut pas l’oublier. La France, sixième pays le plus riche du monde ne peut se permettre d’ouvrir large sa porte à toute cette misère. Recevoir des centaines de milliers de migrants, c’est bon pour l’Allemagne ou la Jordanie à la rigueur.
Les locaux communaux de St Jean de Luz auraient la place pour une famille. Moi qui avais lu dans les chiffres de l’INSEE que sur les 13.185 logements de cette ville 46,5% soit 6.131, étaient des résidences secondaires, libres onze mois sur 12! Je suis sûr qu’il suffirait de faire appel à ces milliers de Luziens occasionnels pour que certains entendent l’appel. Avec 1%0 de réponses cela ferait six familles accueillies. Combien d’Ernestine n’ont-elles pas été “reçues” dans les familles du petit village de Hélette en 1940 ! Je pense à cette maison qui reçut une famille avec 3 enfants. Les enfants restèrent trois ans. Sans secours de l’Etat qui était en déconfiture.
C’est à chacun de nous que le pape François a lancé son appel et non à des institutions anonymes.