Le dérèglement du climat s’aggrave et s’accélère. Nous fonçons vers les seuils de basculement, qui pourraient rendre la situation hors de contrôle.
Nous devons réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre dès maintenant pour limiter le réchauffement global à 1,5°C. Nous devons préserver la biodiversité, alors que nous vivons une sixième extinction de masse. Nous devons renouveler la démocratie et contraindre les décideurs et décideuses à protéger les intérêts de toutes et tous plutôt que ceux de quelques uns. Nous devons répartir les richesses pour obtenir la justice sociale, afin de garantir une existence digne pour chacun et de chacune, dans le respect des limites de la planète. Fin du monde et fin du mois relèvent du même combat.
Nous sommes aujourd’hui des millions à travers le monde, prêts à résister, à déployer les alternatives, à demander des comptes au gouvernement, aux multinationales, aux banques et aux institutions financières. Le vendredi 15 mars, la jeunesse se mettra en grève pour le climat à travers le monde entier. Le lendemain, Le 16 mars, nous marcherons ensemble dans des centaines de villes, pour exiger des changements immédiats et massifs. Nous n’avons plus le temps d’attendre !
Transports et mobilités : assez de bla bla, des actes !
Au Pays Basque nord, les transports représentent sur la côte, partie la plus peuplée du territoire, le premier poste des émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique. Pourtant, une bonne partie de la politique des transports et des mobilités va dans la direction opposée à tous les beaux discours sensés vouloir éviter le pire climatique.
Les capacités de l’aéroport de Biarritz sont sans cesse renforcées, le fret SNCF est peu à peu démantelé, les trains de nuit sont supprimés, la réhabilitation de la ligne du soufre en transport de voyageurs n’est apparemment plus à l’ordre du jour.
Le tram’bus n’a pas de “site propre” sur de trop nombreuses parties de son parcours. Pire, les fonds destinés à l’aménagement de voies en site propre pour les bus sont détournés pour financer des rénovations de voies presque entièrement consacrées au tout voiture, sans aucune réduction de la place consacrée à sa circulation et à son stationnement, sans quasiment d’aménagement nouveau, ni pour les bus ni pour le vélo, comme dans le cas de l’emblématique avenue de la Reine Victoria à Biarritz ! Il y a là pour nous un véritable scandale, qui nous choque profondément.
Alors que l’article L228-2 du Code de l’environnement exige qu”à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines (…) doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation“, les travaux et rénovations de voies réalisés pour la ligne 1 du Tram’bus ne sont pas mis à profit pour créer des voies sécurisées pour le vélo. C’est par exemple le cas de l’avenue de Bayonne et de l’avenue Jean-Léon Laporte à Anglet. La vitesse sur le boulevard du BAB, axe stratégique, a été limitée à 50 KM/H sans qu’on y crée une voie cyclable alors qu’il y en a largement la place : le vélo y est carrément interdit ! Le plan vélo pourtant adopté par l’ancienne agglomération ACBA est ainsi définitivement enterré.
On pourrait hélas rallonger cette liste qui démontre que non seulement les choses ne vont pas assez vite, mais que trop souvent elles vont dans la mauvaise direction !
Cela ne peut plus durer ! Trop c’est trop ! Les modes vertueux de déplacement sont pénalisés. Le kérosène des avions et des jets privés est détaxé. La pollution est subventionnée. Le rail est pénalisé par rapport à l’avion ou au fret routier. Les cyclistes qui permettent de désengorger les embouteillages, de ne pas polluer l’air des villes et de ne pas dérégler le climat risquent leur vie, et sont découragés au quotidien par le manque de voies sécurisées, directes et continues.
Bref, les actes concrets sont à l’opposé des beaux discours sur la nécessité d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour combattre le changement climatique. C’est pourquoi nous appelons tous.tes celles et ceux qui prennent au sérieux le défi climatique, qui sont prêt.e.s à se mobiliser pour sauvegarder leurs conditions de vie et celles de leurs enfants à participer massivement à la marche climat qui aura lieu ce samedi 16 mars à 10H30 à Anglet, ville administrée par l’actuel président du Syndicat des mobilités Pays Basque-Adour, M. Claude Olive.
Vélo, trains, fret ferroviaire, bus en site propre : nous voulons des changement massifs, maintenant !