Selon les organisateurs de la manifestation Bagoaz, samedi 9 janvier dernier près de 10 000 personnes étaient dans les rues de Bayonne. Elles ont interpellé l’Etat français d’une seule et même voix afin qu’il passe des paroles aux actes en respectant le droits des prisonnier-e-s politiques basques. Tant à Bayonne qu’à Bilbo (où manifestaient près de 70 000 personnes), le nouveau contexte existant au Pays Basque depuis la Conférence Internationale de Paix d’Aiete (en octobre 2011) et la nécessité de mettre en marche le retour au Pays Basque des preso et exilés ont été mis en avant.
Ce samedi 9 janvier, une après-midi riche en animations (danses, activités sportives, restauration, etc.) s’est prolongée par la manifestation en faveur des droits des prisonnier-e-s politiques basques. Peu après 17h00, les Mirentxin (sortes de mini-bus au service des familles lors de la visite de leurs proches) ont ouvert la voie à la manifestation, suivis des familles ainsi que de milliers de personnes.
La banderole principale en tête de cortège portait le message “Droits humains, résolution, paix. Rapprochement des prisonniers basques” et était tenue par les élu-e-s et représentant-e-s politiques, sociaux-ales et syndicaux-cales suivant-e-s comme Philippe Poutou, pote- parole du NPA national, Sylviane Alaux, députée, Colette Capdevielle, députée, Alice Leicagueçahar, conseillère régionale, Kotte Ecenarro, conseiller départemental et maire d’Hendaye, Jean René Etchégaray, maire de Bayonne et Président de l’ACBA, Michel Veunac, maire de Biarritz, Lucien Betbeder, maire de Mendionde et Président du Biltzar des maires, Yvette Debarbieux conseillère municpale à St Jean de Luz, Jeronimo Prieto, Président du Conseil des Prud’Homme, Janine Beyrie, membre d’Etxerat, Jokin Aranalde, un des porte-paroles du Collectif des exilé-e-s politiques, Gabi Mouesca, représentant du Collectif des prisonnier-e-s politiques basques, Christophe Desprez, porte-parole de la LDH Pays Basque, Anne Marie Michaud, Présidente du Comité des droits de l’Homme en Pays , Basque,Michel Larralde, Secrétaire general de la CFDT Pays Basque.
Tous les participants à la manifestation réclamaient que les droits de prisonniers basques soient respectés, par l’application de ce que la loi permet. Les revendications les plus urgentes étant la fin de la dispersion et de l’éloignement, l’acceptation des libérations conditionnelles et la libération des prisonnier-e-s gravement malades. Tout comme l’ont rappelé Sare et Bagoaz avant et après la manifestation, “la simple application du droit commun aux prisonniers basques des Etats espagnols et français, entraînerait de grands changements et de nombreuses améliorations dans leurs conditions de détention”.
La prise de parole finale a encore une fois souligné l’importance de mettre fin aux mesures d’exception appliquées aux prisonnier-e-s politiques basques et a interpellé les Etats français et espagnol, en rappelant le nouveau contexte existant au Pays Basque depuis 4 ans et la nécessité de mettre en marche le retour des prisonnier-e-s- et des exilé-e-s au Pays Basque.
Dès ce lundi, les représentants de Sare ont souligné durant leur intervention sur Info7 que les revendications en faveur du respect des droits des prisonniers restent celles qui réunissent au Pays Basque le plus de monde et qu’un mobilisation allant de vile en villages et quartier traversera le Pays Basque pour que les appuis à cette cause se renforcent. En parallèle des liens seront renforcés avec des acteurs sociaux et médias importants des Etats français et espagnol.
Près de 80 000 personnes ont manifesté à Bayonne et Bilbao à l’appel de Sare et de Bagoaz avec le mot d’ordre “Droits humains, résolution, paix. Rapprochement des prisonniers basques“. L’équipe de Kanaldude grâce à la participation de nombreux bénévoles a assurer une retransmission en directe de la manifestation à partir du Mail Chao à Bayonne. Voici les différents témoignages qu’offre ce programme spécial : celui d’Amaia Gobe (épouse du prisonnier David Gramont), celui d’Emili Martin (porte parole du collectif Bagoaz), de Gabi Mouesca ancien prisonnier basque, d’Idoia Espias ancienne réfugiée, de Maritxu Paulus Basurko avocate de prisonniers et enfin celu de Jeronimo Prieto ami de la prisonnière politique basque gravement malada, Lorentxa Guimon. En plus de ces témoignages, des images des manifestations de Bayonne et de Bilbo illustrent cette édition spéciale où on retrouvera aussi des déclarations de citoyens, membres de famille de prisonniers et d’acteurs sociaux et politiques divers.
Hamaika Telebista a fait aussi un suivi de la manifestation de Bilbo :