Résidences secondaire (1) : Relancer la machine

Etxebeltz12 

Le nombre de résidences secondaires en Iparralde pèse lourdement sur la situation locale du foncier et du logement. Si ce constat commence à faire consensus, il faut en faire le préalable du PLH en cours de discussion, afin de pouvoir produire du logement sans avoir besoin d’en construire.

Qui l’eût cru il y a une vingtaine d’années à peine, quand Abertzaleen Batasuna lançait une campagne sur le front des résidences secondaires et que la bien-pensance locale lui reprochait au mieux une bataille d’arrière-garde, mais plus souvent encore dogmatisme et démagogie ? Aujourd’hui tout le monde s’accorde autour du PLH sur la nécessité de limiter le poids des résidences secondaires au Pays Basque ! Les évidences sont parfois comme les diamants : il faut infatigablement tailler la roche avant qu’ils apparaissent dans toute leur clarté.

Prise de conscience à géométrie variable

Mais la bataille est loin d’être gagnée pour autant, parce que tout le monde ne situe pas au même niveau la pression qui doit être exercée sur ce type de logements, cela limitant la portée de toute action.

Certains considèrent ainsi que les résidences secondaires doivent seulement être limitées en proportion, c’est-à-dire sans chercher à limiter leur poids en valeur absolue mais en construisant par ailleurs davantage de résidences principales; c’est notamment la logique portée par le projet actuel de PLH, promesse de fuite en avant dans la bétonnisation de ce pays.

D’autres se parent d’une philosophie fiscale, consistant à laisser entendre que surtaxer les résidents secondaires serait une mesure confiscatoire, feignant d’oublier qui en réalité confisque à qui la possibilité de se loger en Pays Basque…

D’autres encore affirment que la résidence secondaire reste non seulement consubstantielle de la fonction – j’ai presque écrit « destinée » – touristique du territoire, mais qu’en outre elle contribue à l’économie locale ; terrible conception essentialiste du territoire, ainsi appelé à faire passer les baigneurs estivaux avant les péquenots du coin, mais aussi curieuse arithmétique qui calcule qu’un logement occupé 30 jours par an profiterait davantage au pays que s’il était occupé 365 jours.

Laissons de côté les éternels ultralibéraux qui en restent à leur logique de liberté totale offerte aux plus riches de faire ce qu’ils veulent au mépris des conséquences sociales ou écologiques et sans que personne n’ait le droit de s’en mêler ; ceux-là sont de plus en plus minoritaires.

Mais en additionnant toutes ces postures, il reste que si consensus il y a sur l’existence d’un enjeu autour de la résidence secondaire, ce dernier est encore considéré comme un sujet parmi d’autres et non comme un incontournable préalable aux politiques publiques.

Asséner le diagnostic

Il est donc essentiel de continuer à asséner le diagnostic. La résidence secondaire au Pays Basque, c’est plus de 45.000 logements sous-occupés auxquels il faut ajouter les logements vacants et les locations saisonnières “pures”.

Un gisement qui affaiblit artificiellement une offre en logements pourtant suffisante en nombre même face à une demande exponentielle, condamnant à bâtir toujours plus si l’on refuse d’y toucher de manière plus efficace.

Puisque tant de gens refusent de comprendre ce que représenterait la remise d’une partie même infime de ces logements sur le marché de la résidence principale, présentons-leur donc cela en chiffres simples, assortis de leurs conséquences en chaîne.

Le PLH réclame de produire plus de 16.000 logements neufs sur 6 ans dont plus de la moitié sociaux, la part restant en logements “libres” représentant donc à la louche 8.000 (oublions par commodité le bon tiers de résidences secondaires que ce même PLH continue de prévoir dans ces constructions nouvelles, ce qui n’est pas le moindre de ses paradoxes).

Une résidence secondaire ne deviendra jamais un logement social, mais il peut par changement d’usage devenir une résidence principale. 8.000 résidences secondaires en moins, c’est donc 8.000 logements principaux en moins à construire.

À raison de 50m2 par logement en moyenne, cela fait 40 hectares de foncier économisés soit 56 terrains de football, sans compter le foncier nécessaire aux parkings, accès routiers, assainissement, etc !

Comme une part énorme des résidences secondaires mobilisables sont des appartements situés en centres-villes, à raison de deux voitures par foyer cela fait 16.000 voitures potentiellement moins immergées dans les déplacements de longue distance vers les services publics, toute une partie de l’offre culturelle, sportive ou commerciale, ou simplement le lieu de travail. Donc aussi moins de pollution, d’accidents, plus de temps personnel, etc.

Produire n’est pas forcément construire

Le trait est évidemment grossi pour les besoins de la pédagogie, mais le fond est bien là : dans un territoire où la pression foncière est si forte et les inégalités face au logement si profondes, où le littoral sature sous le béton des chantiers et le gaz carbonique des voitures, et dans un contexte d’urgence climatique toujours plus dramatique, on ne peut pas tolérer que le bon plaisir de près de 50 000 propriétaires de résidences secondaires impose à tout un territoire où ils ne résident même pas l’obligation de construire à un rythme aussi effréné.

Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux, mais le devoir de préserver son pays et sa planète passe également avant le privilège d’en jouir en simple consommateur.

Le droit d’avoir un logement
passe avant celui d’en avoir deux,
mais le devoir de préserver son pays et sa planète
passe également avant le privilège
d’en jouir en simple consommateur.

Si l’on suit cette logique de meilleur usage de l’existant, il devient évident que produire du logement n’est pas forcément en construire. Il est un fait en économie que le problème des richesses ne tient pas souvent dans leur manque mais dans leur inégale répartition ; le problème du logement relève de la même logique, en tout cas au Pays Basque.

Reste une dernière question : devant ce constat, que faire ? J’y reviendrai dans ma prochaine chronique, m’excusant par avance de sacrifier une nouvelle fois à la technique un peu lourdingue du feuilleton.

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6 thoughts on “Résidences secondaire (1) : Relancer la machine

  1. Bonsoir
    Un article intéressant et constructif .Cela change des habituels appels a ” l’ action directe comme en 70/80 ” qui on la vu ont un réel pouvoir de persuasion et un impact réel .Merci donc pour cette analyse.ML

  2. Que faire ? J’attends la prochaine telenovela avec impatience.
    Il est urgent d’agir !

  3. Depuis un an, les prophètes de malheur sèment la panique autour de la grippe Covid-19 qui n’aura pourtant pas été la grande peste de l’ère industrielle, loin de là.
    Cette panique avait déjà contaminé le troupeau et créé un déplacement de la masse humaine hexagonale, surtout parisienne, en mars 2020. Que n’avait-on pas entendu, alors sur les envahisseurs qui amenaient la maladie au lieu de rester dans leurs placards ?
    Aujourd’hui, après avoir glosé de manière entendue sur les variants étrangers menaçant la France, le mouvement s’est répété. L’exode s’est- transformé en “colonisation” soudaine du foncier et du bâti d’Euskal Herri, suscitant l’ire de ceux-là même qui justifiaient par la grande peur qu’ils fabriquaient le sauve-qui-peut général des citadins, sous le prétexte du virus de la grippe Covid-19.
    Conclusion : les pollueurs de l’information peuvent parfois être les payeurs.
    Perspectives : faut-il encourager la proclamation d’une troisième vague ? Assistera-t-on à la fuite des autochtones sous la pression conjuguée du Saint Marteau Financier et de la peur d’un futur “variant parisien” ? Les paris sont lancés. faites vos jeux au Casino de Biarritz, rien ne va plus !

  4. Depuis un an, les négateurs et les confusionnistes sèment le trouble et le doute autour du SARS-CoV2, qui aura pourtant causé la plus forte surmortalité en Europe depuis la seconde guerre mondiale, à l’exception de quelques pays où il reste un état social et des dirigeants avec quelques neurones encore valables.
    Ce trouble avait déjà contaminé le troupeau bien auparavant et créé des théories toutes plus farfelues les unes que les autres sur un “nouvel ordre mondial” fantasmé. Que n’avait-on pas entendu alors, tandis que les lanceurs d’alerte qui depuis des années risquent leur vie pour nous avertir de la restriction bien réelle de nos libertés publiques ne suscitaient qu’indifférence et passivité générale?
    Aujourd’hui, après avoir glosé de manière entendue sur les vaccins qui nous rendraient OGM, les masques qui nous asphyxieraient, ou sur l’inutilité de s’intéresser au sort des précaires qui s’infectent quand on est soi-même bien logé et hors situation à risque, le mouvement a fini par imposer ses attentes. Les fantasmes sur l’élite mondiale cachée qui prépare notre asservissement à venir se sont transformés en imaginaire «dictature sanitaire», suivant le courant de ceux-là même qui justifiaient par leurs inquiétudes économiques le court-termisme général des décisions prises, et qui pourront prochainement se réjouir de ce que la France sera le seul pays européen à concurrencer le bilan du Brésil. Il ne manque plus que l’extrême droite s’asseye explicitement à la tête de l’état pour compléter le tableau.
    Conclusion : les pollueurs de l’information feront une fois de plus payer leur absence de jugeotte et leur indigence morale à plus précaires qu’eux, en premier lieu desquels les mères célibataires ne pouvant se loger que dans de l’exigu vite surpeuplé où le moindre infecté ne peut faire autrement que contaminer tout le monde. Vous me direz, rien de neuf sous le soleil, et puis les précaires, hein, ils n’ont qu’à traverser la rue.
    Perspectives : faut-il continuer à réclamer la réouverture de tout sans protocole valable, quitte à générer des vagues épidémiques sans fin? Assistera-t-on à la fuite des précaires covidés ne pouvant plus travailler ni se loger au Pays Basque ? Les paris sont lancés. Faites vos jeux au Casino de Biarritz, rien ne va plus! Certains ont choisi leur camp, le camp de ceux qui crachent sur les malades et sur les mal logés. Reste à comprendre pourquoi ils perdent leur temps à lire Enbata, ils seraient plus à leur aise sur Valeurs Actuelles

  5. Réplique amusante mais manquant d’originalité dans sa forme. Quant au reste, jouons un peu…

    “négateurs et les confusionnistes” ? Ah, les soutiens de Macron et de sa clique ont manifestement laissé évoluer leurs slogans martelés plusieurs fois par jour dans les mass-medias. Avant, c’était les complotistes et conspirationnistes. Mais comme, à vrai dire, ces termes ne veulent rien dire puisque complots et conspirations parsèment l’histoire humaine depuis toujours, on imagine qu’ils ont fini par s’en rendre compte. Au passage, la négation et la confusion a essentiellement régné dans les mass-médias, dont tout le monde s’est aperçu qu’ils bombardaient tout et son contraire d’une semaine sur l’autre. Les “complotistes”, eux, n’avaient le droit de s’exprimer que sur internet (le média où nous échangeons actuellement) qualifié de tous les noms d’oiseaux par les Nouveaux chiens de garde au poil bien reluisant.
    Pour “la plus forte surmortalité en Europe depuis la seconde guerre mondiale”, si c’est vraiment le cas, il n’y a rien d’étonnant étant donné que la population européenne ne cesse de vieillir : nous sommes en pleine période de fin de vie naturelle des baby-boomers qui disparaissent toujours plus nombreux depuis plusieurs années. Et ce n’est pas fini !
    Qui plus est, la neutralisation des outils hospitaliers (en france 2 millions de rendez-vous purement annulés rien que pendant le premier confinement !) a effectivement eu de sinistres conséquences sur nos anciens, les condamnant massivement à la mort par manque de soins. Pour cela il faudra faire un procès pour établir les responsabilités dans ce massacre de masse par maltraitance : EuskalRhinocéros sera-t-il en vacances quelque part sous les tropiques à ce moment-là ?
    La surmortalité concernant la france en 2020 aura été à peine supérieure à celle survenue entre 2014 et 2015. Quid de la Grande Peste Covid-19 ? Dans le monde, plus d’un an après le Grand Enfermement du printemps 2020, les Mollahs de la mortalité par Covid-19 peinent à dépasser les 3 millions de morts, avec des chiffres pourtant truqués pour servir l’intérêt des états en collant l’étiquette Covid-19 sur des gens morts d’autre chose. Dans le même temps, comme chaque année, le tabagisme tue 6 millions de personnes, l’alcool 3,3 millions, etc. Mais que font donc contre cela ceux que les “complotistes” appelleraient “dictature sanitaire”, et que vous même sans doute appelleriez plaisamment “démocratie sanitaire” ? Le Covid-19, ce machin multiforme dont les mass-medias ont des mois durant déclaré qu’on y comprenait rien, et qu’on ne mesure qu’à l’aune de “cas” établis par des tests PCR peu fiables serait une épidémie exceptionnelle par ses conséquences, vraiment ?
    Quand on veut tuer son chien on l’accuse d’avoir la rage, dit-on. Et on accuse d’appartenir à l’extrême-droite et de vénérer Trump ou Bolsonaro toute personne qui vient poser des questions, face à la propagande ultra-massive pour le confinement (démontré inutile) et la vaccination mondiale par des vaccins qui n’en sont qu’à la phase 3, sur 4 phases nécessaires pourr valider ce type de traitement. Cette vaccination fait des humains à la fois des cobayes et des vaches à lait pour l’industrie pharmaceutique, connue pour la puissance de son lobbying. A moins que ces lobbies soient aussi des “fantasmes” ?

    Votre “conclusion” est impertinente, puisque vous tentez de broder une dentelle politique immobilière locale sur une base de “conspirationnisme” en béton armé imperméable et breveté NF sans établir aucun lien. Auriez-vous eu une absence d’inspiration pour exploiter la trame de mon commentaire à votre profit ?
    Vos “perspectives” ne sont pas mieux logées, qui tentent maladroitement de lier un “protocole valable” que personne aujourd’hui ne saurait dessiner, puisque personne ne sait quantifier scientifiquement l’impact de la grippe Covid-19 et de ses cousines sur la santé. Mais on vous devine faire partie de ces esprits soudain illuminés par le souci de “penser aux autres”, comme ceux qui donnent la piécette au clochard en sortant de l’église.

    Ce qui est certain, c’est que beaucoup de ces coqs qui chantaient l’autonomie, l’indépendance et la dignité humaines se sont du jour au lendemain mis à promouvoir les bienfaits d’un enfermement massif sous surveillance policière jamais observé dans l’histoire, et de son lot de privations des droits fondamentaux inouïes, y compris du droit de se faire soigner de maladies mortelles comme le cancer. Ils auront été en fin de compte les meilleurs auxiliaires du fichage mondial, que certains d’entre eux prétendaient dénoncer auparavant. Mais il ne s’en sentiront pas coupables pour autant : le temps de l’oubli étouffera leurs paroles plus sûrement que la honte.

    P.S. : je n’abandonne pas un ami en train de se perdre. Et “Valeurs actuelles” ne fait pas partie de mes amis.

    1. Macron et sa clique sont de votre bord, car qu’est-ce qui les intéresse depuis le début? Que les gens triment et la ferment, point barre, rien de neuf sous le soleil. Début mars 2020 il avait dit “allez on s’en tape de tout ça on va au théâtre” vous avez oublié? Mémoire courte?
      Il a agi trop tard et en catastrophe, appliqué une solution brutale avec les conséquences qu’on sait. Au point où on en était rendus par sa négligence c’était ça ou des cadavres dans les rues comme en Iran ou au Pérou, il a juste voulu soigner son image, et tant qu’à faire tenter d’enfumer son auditoire en leur faisant croire que la santé allait passer avant le medef. On sait au final ce qu’il en a été.
      La prévention ça coûte cher paraît-il, et les morts les malades chroniques et les déprogrammés combien ça coûtera? Combien de deuils? Combien de rage de s’être fait envoyer au charbon et d’avoir qui les poumons qui le système vasculaire qui le cerveau bousillé à vie? De ne plus pouvoir bosser, de ne pas non plus être reconnu ALD, de se faire dégager de son boulot puis de son logement puis de son pays. Ça vous vous en foutez apparemment, vous qui m’accusez allègrement de “faire partie de ces esprits soudain illuminés par le souci de “penser aux autres”, comme ceux qui donnent la piécette au clochard en sortant de l’église“. On est sur un article qui cause des résidences secondaires, et vous avez suffisamment de mindfuck pour suggérer que la hausse des prix de l’immobilier c’est bien fait pour la gueule des lanceurs d’alerte sanitaire. Ça va la décence? Bien? Je vous souhaite de relire vos propos dans un an et de les réaliser, si tant est q
      ue vous en êtes capable. Mais vu par ailleurs ce que vous avez l’air de piger à la démographie, j’ai l’impression que le chemin sera difficile.
      Ou peut-être préférez-vous garder la tête dans le sable, ça doit être plus confortable de s’imaginer que tout ça n’est rien qu’une grippe et de considérer faire partie de l’élite qui l’a compris mieux que les autres.
      “EuskalRhinocéros sera-t-il en vacances quelque part sous les tropiques à ce moment-là ?” Ah voilà, tiens, accusez-moi de partir aux Bahamas avec mon ASS tant que vous y êtes, ça collera bien avec le reste de votre discours. Tellement de fois j’ai entendu ce discours, ça ne me fait plus rien.
      Et vous vous étiez où quand a été votée la loi Boutin, qui précarise l’accès au logement des mères célibataires? Quand a été votée la loi finances de 2016, avec sa première d’une série de réformes de l’APL, qui précarise l’accès au logement des plus pauvres en premier lieu des mères célibataires? Quand a été votée la loi “égalité citoyenneté” qui a classé les terrains d’accueil de caravanes comme possibles logements sociaux?
      J’ai ma petite idée: vous n’en avez rien à foutre car vous êtes bien logé et pas concerné à titre personnel.
      Et où étiez-vous quand a été votée la loi HADOPI en 2008? Le traité ACTA en 2010? la loi renseignement de juillet 2015? la loi surveillance de novembre 2015? Quand ont été mis en place les fichiers biométriques en octobre 2016?
      J’ai ma petite idée: vous n’ouvrez les yeux sur les mesures liberticides que quand elles vous empêchent d’aller au resto, car vous êtes avant tout un bourgeois.

      Au Royaume Uni, pays très mal parti en 2020 puis devenu moins con que la France en chemin, on décompte 1 million de personnes avec diagnostic de covid long, qui deviendront probablement chroniques.
      https://www.telegraph.co.uk/news/2021/04/01/million-people-britain-living-long-covid/
      Qui sont la majorité du personnel soignant première ligne: des femmes. J’en ai fait partie.
      Qui sont la majorité des caissières et personnels exposés au public: des femmes
      Qui sont la majorité des enseigants en maternelle et primaire: des femmes
      Qui sont la majorité du personnel ET des résidentes d’EHPAD: des femmes
      Qui sont la majorité des covid longs: des femmes
      Pourquoi les traite-t-on comme de la merde: parce-que c’est des femmes. C’est pas comme si c’était nouveau.
      Des vies bousillées, pour rien, un saccage évitable si on avait voulu prévenir. Si on avait écouté assez tôt les lanceurs d’alerte plutôt que les enfumeurs dans votre style.
      Rapporté à la population d’EH, au niveau de contaminations similaires à UK, ça fait de l’ordre de 50 000 personnes. 50 000 comme Kattin https://www.mediabask.eus/eu/info_mbsk/20200926/kattin-et-les-symptomes-persistants-de-la-covid-19 continuez bien de nier leur réalité, comme le fait Macron qui fera tout pour ne jamais leur lacher un centime autre que symbolique. Car, attention tenez vous bien: ça coûte des sous. C’est un banquier qui vous administre. Et il ne veut ni prévenir, ni payer les conséquences de ses actions. C’est 2008 en version sanitaire.
      Idem pourquoi croyez-vous que Blanquer n’a toujours pas reconnu que les enfants sont aussi contagieux que les adultes? Car le jour où il le fait il est pénalement responsable de son inaction. C’est tout ce qui lui importe. Mettre en danger les gosses leurs profs et leurs parents, il s’en lave les mains.
      Ou Castex qui se sent suffisamment en impunité pour nous présenter des courbes truquées en faisant croire à une situation mieux maîtrisée qu’elle ne l’était https://twitter.com/AnttonRouget/status/1380417622794194945 ils ne se cachent même plus de nous prendre pour des cons.
      Ou le lobbying qu’il y a eu de la part d’un tenant de la “great barrington declaration” (c’est votre truc ça), pour faire nier à l’OMS pendant des mois que le SARS est aéroporté, alors même que les preuves scientifiques existent depuis avril 2020 et que celui de 2003 l’était aussi https://bylinetimes.com/2021/04/21/scientist-linked-to-great-barrington-declaration-embroiled-in-world-health-organization-conflict-of-interest/ allez-y traitez moi de conspirationniste je ne suis plus à ça près.

      Ils ne le disent pas ouvertement ça ferait mauvais genre, mais oui leur stratégie (et la vôtre) est bien celle de Tegnell et de Bolsonaro https://www.liberation.fr/france/2020/09/17/covid-19-la-vraie-strategie-de-macron_1799730/ On sait où ça nous mènera, sanitairement et humainement parlant. Mais ce n’est ni la santé ni l’humanité qui les intéresse. Ce sont des liquidateurs, ils ne sont pas là pour faire dans le durable. Et avec les négateurs de votre acabit, ils ont de sacrés appuis pour leur “projeeeeeeet” de tout laisser en roue libre. On sait qui en paiera le prix, ça ne sera pas les riches, ça ne sera pas non plus une majorité d’hommes. Et ce ne sera pas non plus la première fois, même si on a toujours envie d’espèrer que ce sera la dernière, il faut bien se raccrocher à quelque-chose.

      Je vous souhaite de relire vos propos dans un an et de les réaliser, sincèrement.
      Signé: une mère célibataire, chômeuse de longue durée, atteinte de covid long, sans espoir de retravailler un jour, qui protège ses enfants à ses propres frais dans un état qui les expose sciemment à un SARS, et qui ne sait pas combien de temps elle pourra encore se loger en Iparralde.

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