Michel Berger
Discrétion, efficacité, élégance, Koko avait bien d’autres qualités encore que tout le monde lui reconnaissait et qui faisaient de lui une référence irremplaçable en matière de défense des droits de l’homme en Pays Basque.
Si nous n’avions pas ensemble personnellement eu des relations permanentes d’amitié, nous avions, comme vice-présidents du CDDHPB avec Camille, puis co-présidents après sa disparition, des rapports fructueux et amicaux, une grande similitude et une grande sincérité d’approche du conflit basque, du sort des prisonniers politiques basques, de leur famille…
Comme tous les membres du CDDHPB, il recherchait la résolution de la paix au Pays Basque dans le dialogue et la justice, associé à toutes les personnes de bonne volonté qui y aspirent.
Sa profession d’avocat, défenseur des prisonniers politiques, complétaient aussi, ou corrigeaient avec rigueur, nos sensibilités, nos réactions et nos révoltes lors des évènements qui nous opposaient et nous opposent encore aux pouvoirs publics : prisons, extraditions, exils, répressions, procès, etc. Dépassant la condamnation systématique, il contribuait pleinement à la recherche de solutions légales, rationnelles et humaines.
Il aura vu avec satisfaction le rapprochement avec la LDH après tant d’années d’éloignement. Malheureusement, s’il a connu l’opération de désarmement de Louhossoa, il n’aura pas participé à son développement et n’en aura pas vu l’issue. C’est le rôle maintenant de ceux qui lui ont succédé à la présidence et de nous tous qui lui devons énormément.
Ez adiorik Koko.
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