Kattalin Gorri
Dans mon hebdomadaire préféré qu’est-ce que j’apprends ? La Ceta (Accord Canada Europe) conclu depuis 2014 (le savions-nous ?) sera ratifié en septembre, par le Conseil européen. En vertu de cet accord il n’y aura pas d’obstacle pour le commerce avec le Canada. Là bas n’existent que les marques, pas les AOP. En plus le Canada ne veillerait pas à leur respect. Quelqu’un pourra produire du jambon de Bayonne made in Canada ! Et le reste à l’avenant. Pas de droit de douane pour 75.000 tonnes de viande porcine et 50.000 tonnes de viande de boeuf canadien qui viendront bien sûr des fermes usines (3.500 vaches !).
D’après la Confédération Paysanne, filières bovines et porcines perdraient 6.000 et 10.000 emplois chacune. Quant à la qualité de ces produits, là-bas, pas de principe de précaution. Qui plus est, les multinationales auront le droit d’attaquer en justice Commission ou Etat membre si un règlement risque de rogner leurs bénéfices. Il faut signaler que cela a coûté 1,7 milliard de dollars à un contribuable canadien, suite à l’accord de libre échange signé, il y a 22 ans, avec les USA et le Mexique.
Suite à cet accord (CETA), les entreprises américaines présentes en Europe (plus de 41.000 sociétés), possédant une filiale au Canada profiteront avant l’heure des “avantages” de Tafta. Les tribunaux peuvent se préparer ! Et si les parlementaires d’un des 28 pays européens décident de voter contre le Ceta ? Il ne se passera rien pendant 3 ans. Et après ? Quels sont les avantages pour ceux qui signent pareils traités ? Que font nos dirigeants politiques ? Jouent-ils à cache cache avec leurs électrices et leurs électeurs ? Sommes-nous en démocratie ? Quelle Europe nous prépare t-on ? Celle avec Trump ?