Deux jours avant l’installation de la Communauté d’agglomération d’Iparralde, Laborantza Ganbara célébrait son douzième anniversaire à Ainiza. Occasion de préfigurer d’éventuelles coopérations avec l’agglo pour créer une instance agricole propre à Iparralde. Voici les perspectives qu’ouvrirait une telle instance.
Une année de plus passée pour Euskal Herriko Laborantza Ganbara qui fêtait sa douzième année le 21 Janvier dernier. Pas à pas la maison s’est remplie de nouveaux salariés, de nouveaux chantiers se mettent en route, en phase avec les besoins des paysans mais aussi avec les attentes des citoyens et les enjeux majeurs.
Pour preuve, les coups de projecteurs sur quelques chantiers spécifiques menés en 2016, qu’il s’agisse du projet Xixtroak, autour d’un collectif de paysans qui se sont organisés pour livrer des paniers fermiers en circuits courts, des premières sensibilisations et formations autour de l’agroforesterie, ou encore du développement de la filière huile alimentaire autour de Nouste Ekilili.
Et oui, on peut acheter de l’huile produite localement pour nos assaisonnements ou nos fritures, …de tournesol ou de colza (pas encore d’olive a précisé un des producteurs!).
Alors n’hésitez pas, et comme le dit Perico Legasse, parrain de la dernière édition de Lurrama, “manger c’est voter !”.
Ce 12ème anniversaire d’Ehlg a montré également le chemin parcouru par Batera qui verra une part de ses efforts récompensée avec la création de l’EPCI et ses premiers pas en 2017.
Ehlg, avec le syndicat agricole ELB a exprimé le 21 Janvier son souhait de voir l’agglo se doter de la compétence agricole, qui n’est pas une compétence obligatoire.
Meilleure résistance
Si le Pays Basque résiste mieux qu’ailleurs en matière agricole, avec encore beaucoup d’installations, de productions de qualité, il n’en reste pas moins que certains chiffres ont de quoi inquiéter : 1/4 des fermes disparues depuis 2000, plus de 1.000 hectares qui perdent leur vocation agricole chaque année !
Si le Pays Basque résiste mieux qu’ailleurs
en matière agricole,
il n’en reste pas moins
que certains chiffres
ont de quoi inquiéter :
1/4 des fermes disparues depuis 2000,
plus de 1.000 hectares
qui perdent leur vocation agricole
chaque année.
Certes, Ehlg et ses partenaires portent une vraie dynamique en matière de développement agricole, Lurzaindia intervient aussi de plus en plus pour préserver l’usage agricole de la terre, des communes et des Communautés de communes s’engagent aussi parfois pour sauvegarder le foncier agricole, mais c’est encore insuffisant.
Les installations ne couvrent pas les disparitions, et quant à la terre agricole qui change d’usage, on sait bien qu’elle ne retrouvera pas sa vocation initiale.
Donc, c’est avec force que nous devons souhaiter que l’EPCI s’empare de la question agricole, qu’elle se donne des moyens, et agisse sur ce terrain pour préserver davantage les espaces agricoles, renforcer une agriculture respectueuse de la nature, des paysages et des hommes.
Mais on ne veut pas en rester là pour autant !
Que l’EPCI se dote de la compétence agricole semble être à la fois une nécessité et une évidence, mais elle ne fera pas tout et plus que jamais se dessine le besoin d’une instance agricole officielle propre au Pays Basque interlocutrice de l’EPCI.
Bref, l’anniversaire d’Ehlg reste un moment convivial où l’on prend le temps de s’attarder sur ce qui a été accompli, sans perdre de vue ce qu’il reste à faire.
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