Rappelons tout d’abord que le résultat du 14 mars est provisoire.
Diman-che prochain les électeurs/trices de 9 communes sont en effet
appelé(e)s à se prononcer à leur tour sur la création d’une
Collectivité territoriale Pays Basque. Avec près de 20.000 électeurs
dans ces communes, l’enjeu du 21 mars est très important quant à la
participation et donc au poids final de cette consultation-
mobilisation. Batera a déjà lancé un appel à une large participation
en direction des habitant(e)s concerné(e)s ainsi qu’à tous les
volontaires pour une organisation parfaite.
Près de 28 000 personnes ont participé le 14 mars soit 16,5% des
électeurs inscrits. Cela représente 34% des personnes qui se sont
déplacées pour voter aux Régionales (mais aussi 1 sur 2 dans 80
communes). L’amplitude de participation va de 5,9% (Anglet) à 62,92%
(Gamarthe). Le taux de participation médian est de 28% (la moitié des
communes sont au-dessus et l’autre moitié en-dessous). Le taux de
participation est le plus faible sur le BAB où l’organisation
représentait un véritable tour de force militant (entre 80 et 100
personnes mobilisées par ville, dispersion des bureaux et difficulté
de visibilité, tracasserie administrative du maire d’Anglet jusqu’au
dernier moment…). Hors BAB, le taux de participation globale est de
23%. Nombre final de participant(e)s et taux seront fortement
modifiés dimanche prochain.
Le OUI l’emporte avec 78,34% des voix et est majoritaire dans toutes
les communes (amplitude de 49,23% à 94,44% et médiane à 74,3%).
Le NON réalise un score de 19% (amplitude de 3% à 44,62% et médiane à
22%). La mobilisation non négligeable des opposant-e-s à une
Collectivité territoriale Pays basque est à saluer. A l’inverse de
certains élus, ils/elles ont «joué le jeu» et cela renforce la valeur
qualitative de cette consultation.
Enfin 15 communes ont un taux de blancs ou nuls supérieur à 8%, sans
doute révélateur d’un besoin d’information et de débats.
L’analyse politique des résultats ne pourra être faite qu’après le 21
mars et notamment des lectures intéressantes par provinces mais
quelques pistes apparaissent :
l Le débat sur la reconnaissance institutionnelle du Pays Basque Nord
est loin d’être dépassé comme le voudrait certains.
l Le besoin et même le désir d’un débat démocratique et d’une
consultation des habitant(e)s est avéré.
l Beaucoup ne se sont pas déplacés et on peut penser qu’ils/elles
sont mal informé(e)s ou indifférent(e)s mais quand la possibilité de
se prononcer est offerte, une très large majorité est favorable à la
reconnaissance institutionnelle du Pays Basque.