Nos amis les bêtes

AgricultureCellulaire

L’abolition des animaux sauvages dans les cirques s’inscrit insidieusement dans un élan de “libération des animaux” qui visera également nos éleveurs. Un vrai débat de société qui concerne l’avenir de nos campagnes comme celle de notre alimentation.

Fauves, éléphants, singes, dauphins ou encore visons : il est temps d’ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport aux animaux”. La ministre de la Transition écologique et solidaire, Barbara Pompili, a dévoilé ce 29 septembre une série de mesures sur le “bien-être de la faune sauvage captive”. Elle a ainsi annoncé que la présentation d’animaux sauvages dans les cirques itinérants allait être progressivement interdite en France. Je ne vais pas me livrer ici à une plaidoirie pour le maintien des animaux au cirque : je ne connais pas vraiment le sujet, encore que je n’ai pas plus de raison de m’indigner de la présence d’animaux dans les cirques que du chien de compagnie tenu en laisse pour le plaisir de son maître, ou encore de la présence d’animaux dans nos élevages. Je pense que la vraie question centrale est dans la nature des rapports entre humains et animaux et dans les conditions de vie et de travail des animaux. Je note au passage que cette décision a été prise, quelques jours après la ré-autorisation, notamment par Barbara Pompili, des néo-nicotinoides “tueurs d’abeilles” pour traiter les semences de betteraves. Quand il s’agit de venir en aide aux lobbies de la monoculture intensive, la notion de bien être animal est toute relative. Mais, je ne m’étendrai pas non plus sur ce sujet, je constate simplement qu’il est plus facile d’aller dans le sens de ce que je qualifierai de mode sociétale, plutôt que de se confronter à une logique de production inhérente à notre société productiviste.

Libération des animaux

Cette décision par rapport aux animaux des cirques m’inquiète quand-même dans le sens où elle s’inscrit dans une supposée “libération des animaux” qui peut aller très loin. Au bout de sa logique, il y a la remise en cause de tout élevage (même le plus “paysan”) et de toute relation humain/animal (puisque cette relation est sensée ne pouvoir être basée que sur l’aliénation de l’animal au profit de l’Homme). En creux, il s’agit de consacrer la soumission de la liberté des Hommes à celle des animaux, parce que nous humains, nous avons la capacité de comprendre tout ça, alors que les animaux ne l’ont pas… C’est ainsi que le droit de l’ours, demain du loup (et c’est déjà le cas aujourd’hui dans certains endroits) est supérieur au droit du berger : dans les territoires où il est présent, l’espace lui appartient et le berger n’a qu’à protéger son troupeau avec les clôtures et les chiens efficaces. D’ailleurs, il serait malvenu qu’il le refuse puisqu’il y a des aides conséquentes prévues pour. Il serait également malvenu d’imaginer une autre répartition de l’espace, puisque ce serait porter atteinte à la liberté de l’ours et du loup !

Voie étroite

L’élevage paysan est sur une voie étroite.

D’un côté, il y a l’élevage industriel, univers violent par définition, qui, au fur et à mesure qu’il se développe, détruit la paysannerie. Il bénéficie du soutien actif de l’agroalimentaire et de la complaisance des pouvoirs publics qui n’y voient —éventuellement— qu’un problème de bien être animal à ajuster avec une révision, à la marge, des normes.

De l’autre côté il y a des mouvements animalistes pour lesquels l’élevage paysan est le pire ennemi puisqu’il offre peu de prise pour être attaqué, alors que leur objectif ultime est l’abolition de l’élevage…

Avec l’élevage industriel au moins, c’est plus facile car ses excès de concentration animale et de souffrances évidentes sont autant d’opportunités excellentes pour casser l’élevage industriel et, par ricochet, l’élevage tout court.

Oui, la cible ultime à atteindre est bien l’élevage, synonyme d’exploitation animale. Et, sachant qu’en élevage, le dernier acte “vécu” par l’animal est la mort, tout le parcours de l’élevage qui abouti à la mort est aussi inacceptable que la mort elle-même…

Je ne suis pas ici sur un débat qui intéresse les seuls paysans-éleveurs. Abolir ou pas l’élevage, c’est une question qui concerne l’ensemble des citoyens. Imaginons-nous un monde sans élevage ? Imaginons-nous les conséquences écologiques, culturelles, économiques ? Sommes-nous prêts à accepter une nourriture toujours plus artificielle et déconnectée de la Terre nourricière ? Les mouvements végans et autre L214 qui militent pour la suppression de l’élevage et de toute consommation de produits animaux (ce qui est la même chose) nous préparent un monde pavé de bonnes intentions : les ruminants dégageant du méthane, leur suppression atténuerait le réchauffement climatique… Sachant qu’il faut en moyenne 7 calories végétales pour produire une calorie animale, une alimentation végane permettrait de nourrir sans problèmes l’humanité entière… Sans parler que dans ce monde merveilleux, humains et animaux serions unis dans une même Déclaration universelle qui garantirait à chacune et chacun les mêmes droits…

Agriculture cellulaire

Eh bien, ce monde merveilleux, le capitalisme nous l’a préparé pour demain. Il existe en laboratoire, il est en phase de se développer à grande échelle : c’est l’agriculture cellulaire, c’est-à-dire la production de produits animaux à partir de cellules souches cultivées en laboratoire. Ce sera formidable : plus d’exploitation animale mais on aura notre entre-côte ! Tout sera fabriqué industriellement : les fromages, les oeufs, les poissons, les poulets, etc. Ainsi, les extrêmes se rejoignent : l’agriculture industrielle sépare l’animal de l’humain et avec l’agriculture cellulaire c’est la séparation absolue ! Et, ce sont les mêmes intérêts financiers qui alimentent les deux bouts ! Au milieu de tout ça, l’élevage paysan devra garder et développer son cap lié à la terre, au territoire, en produisant moins mais mieux et meilleur, avec des éleveurs qui continueront à aimer leurs animaux et inversement.

Suis-je parti trop loin à partir de mon histoire des animaux du cirque ? Je ne pense pas… Insidieusement l’un prépare le terrain à l’autre. Nous sommes dans le temps long d’une histoire dans laquelle la voix —ou la voie— paysanne a de plus en plus de difficultés…

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4 thoughts on “Nos amis les bêtes

  1. Alerter sur les dérives du capitalisme et les incohérences des élus appliquées à l’agriculture me semble urgent ,indispensable et salutaire .Opposer les droits des animaux aux droits humains ne me semble pas le meilleur axe de réflexion. Si on parle de droit de vie des uns et des autres ,on peut se rassembler. En quoi le fait de protéger son troupeau aliène la liberté du berger sauf à considérer que sa liberté consiste à éradiquer tout ce qui le dérange .Imaginons que chacun revendique SA liberté de la même manière. On peut supposer que l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques, les mouvements végans et autre L214 participent d’un mouvement qui mettra en péril l’élevage paysan et que le capitalisme s’adaptera sans problème ( comme d’habitude).Faut ‘il systématiquement les dénoncer, ou les écouter pour imaginer un avenir commun. Ne faut-il pas plutôt les entendre comme des lanceurs d’alertes considérés comme des illuminés, puis des dangers, puis faute d’être entendus quand ils basculent dans la violence , comme des terroristes contre lesquels on va faire intervenir la force publique et le système judiciaire (cheminement bien connu au pays basque .N’est ce pas ? ). Pourquoi les éleveurs “PAYSANS “ne s’engagent-ils pas franchement contre l’abattage indigne et les transports d’animaux vivants scandaleux ?Par complicité ou par corporatisme….Mortifère ? Depuis l’invention de l’agriculture l’humanité s’est construite en s’opposant à la nature et les paléontologues situent le début de la fin de l’humanité à l’avènement de l’agriculture, et si on en croit les scientifiques la situation n’incite pas à l’optimisme. Finalement l’élevage comme tout un chacun s’en sortira en ne restant pas arc bouté sur ses certitudes et en ne confondant pas mauvaises habitudes et traditions respectables.
    Concernant les chiens de compagnie, les amateurs vous diront que là aussi celui tenu en laisse n’est pas forcement celui qu’on croit
    Adeitasunez !

  2. Je ne ferai pas un trop long développement, dans ma réponse à Richard Ubera, ,il y aurait pourtant beaucoup à dire. C’est vrai, je ne mets pas les droits des animaux au même niveau que les droits humains. Si on veut continuer à consommer de la viande, même modérément et de qualité, il faudra tuer les animaux, dans les meilleures conditions possibles…Notre mission de paysan est de nourrir l’humanité. Dans cet objectif, même si on utilise toutes les surfaces arables pour faire des cultures directement consommables par les humains, il reste encore la majeure partie de la surface de la planète qui est en landes et parcours herbacés. Ces surfaces produisent des calories et( des protéines non directement consommables par les humains. La seule façon de les transformer en calories et protéines consommables par les humains c’est de les faire pâturer par les animaux qui les transformeront en lait et viande. Si on veut nourrir l’humanité entière à partir de la Terre Mère, il faudra utiliser avec parcimonie TOUS les espaces…
    Mais puisque mon interpellateur semble mettre les droits des animaux sur le même plan que les droits humains, intègre t’il les droits de TOUS les animaux au même niveau? Intègre t’il déjà au même niveau les droits de tous les vertébrés qui sont sur terre mais qui ne représentent que 5% du monde vivant animal? Intègre t’il également au même niveau les droits de la totalité de la biomasse animale (insectes, vers de terre, etc.)? J’espère que oui…
    Concernant le berger et son troupeau, je conseillerai à Monsieur de faire une saison entière avec un berger en Ariège ou dans les Alpes Maritimes par exemple, à protéger le troupeau face à l’ours ou au loup. Et puis, on en reparle après.
    Je passe sur un certain nombre de choses (par ex. L214) mais je ne peux laisser passer l’idée que les éleveurs “PAYSANS” seraient dans un “corporatisme mortifère”. S’il y a un mouvement paysan qui se bat contre un système d’élevage industriel dégradant pour les éleveurs et les animaux, c’est bien la Confédération paysanne dont je fais partie. Mais d’autres paysans aussi tout près de chez nous avec le Modef des Landes partagent le même combat. Qui s’est battu contre les antibiotiques et les hormones dans les élevages? qui s’est opposé à la ferme des mille vaches? Qui dénonce les élevages porcins industriels? Qui dénoncent certaines conditions de transport des animaux? Qui se bat quotidiennement pour une agriculture paysanne, c’est à dire une agriculture en adéquation avec la nature? Qui se bat contre la déforestation entrainée par le développement de la culture du soja pour nos élevages industriels? Je pense que nous n’avons pas trop de leçons à recevoir, même si nous devrions faire beaucoup mieux et beaucoup plus…
    Je ne suis pas non plus d’accord avec l’idée que l’agriculture s’est construite en s’opposant à la nature, parce que je ne pense pas que le meilleur des mondes serait celui où on ne toucherait pas à la nature…
    Enfin, je suis d’accord avec l’idée concernant les chiens de compagnie où celui tenu en laisse n’est pas forcément celui qu’on croit… sauf qu’il y en a un qui met la laisse à l’autre!
    Mixel Berhocoirigoin

  3. Egun on,
    à la lecture de l’article, on a l’impression que l’on est entré en guerre. Est-ce à dire que c’est devenu une mode depuis que notre Présid’Ordre a déclaré la sienne aux virus au nom de la nation française ?
    Suivant à distance la problématique suscitée par l’apparition d’un mouvement essentiellement citadin de “libération” des animaux, j’observe depuis plusieurs années qu’elle a provoqué de part et d’autre une posture d’opposition frontale nourrie d’une dangereuse intolérance argumentaire. C’est un spectacle affligeant car un conflit si mal mené ne peut favoriser un consensus, souhaitable pour tous.
    Qui seraient vos adversaires ? L 214 essentiellement, qui a lancé une campagne de dénonciation efficace car populaire, de la maltraitance corporelle psychologique. Leur popularité, surtout assise sur des considérations citadines de rapport entre les humains et les autres animaux, est alimentée par une méconnaissance de la nature, mais aussi par une sensibilité récente au sort des individus (humains pour commencer) qui a été travaillée par l’anthropisation des autres animaux, surtout par les fictions et les produits dérivés industriels comme les peluches, et a bénéficié finalement à tous les animaux, surtout mammifères.
    A cette perception artificialisée se sont ajoutées des préoccupations socio-économiques concernant la disponibilité des ressources alimentaires mondiales, avec en perspective l’accroissement monstrueux de la population humaine depuis 150 ans. Cette même humanité que certains paysans se donnent pour “mission” de nourrir : une notion dangereuse pour l’identité des agriculteurs et éleveurs, car elle implique leur fonctionnarisation au service d’une humanité dont la place en haut d’une “pyramide biologique” reste à démontrer. Les paysans devraient être des individus libres d’exister selon leur rapport à la nature en dehors des grands desseins que nous imposent nos chères élites.
    Or cette humanité est désormais très majoritairement citadine, et c’est pourquoi la progression de L214 a été aussi rapide… dans les medias ! Car à la vérité, ce qu’ils mangent, la plupart des gens s’en fichent. Sans quoi le Bio, depuis le temps qu’il existe et qu’on le justifie, serait largement majoritaire au moins dans les pays riches. D’ailleurs, peu de produits vegans vendus en supermarché sont Bio. En revanche, l’image associée à l’alimentation est beaucoup plus importante pour les humains modernes. Les medias se chargent quotidiennement d’entretenir la dépendance des individus aux représentations de masse (comme on a pu le voir dans la guerre au covid) mais ces medias font cela pour l’argent, bien sûr. Leur coeur de cible, ceux qu’ils doivent séduire, est dans les villes, pas parmi les paysans. Si vous comptez encore nourrir l’humanité, c’est aux citadins dénaturés que vous aurez affaire. Vous avez donc besoin de prendre en compte leur sensibilité aux animaux et de vous y adapter. Je dis “vous” en parlant de la profession, des paysans, pas des gros producteurs (FNSEA, etc.) qui s’en fichent puisqu’ils financent le bal mediatique et participent au conditionnement des citoyens-consommateurs. Leurs mercenaires techno-scientifiques, comme Jocelyne Porcher, sont chargés de construire un discours à votre intention pour vous opposer de fait la menace, finalement très fantômatique, d’un L 214 qui n’a de succès que parce qu’il vise les grosses structures industrielles méprisantes du rapport aux animaux d’élevage comme aux humains. S’ils s’attaquaient aux paysans, il y a gros à parier que leurs campagnes ne seraient plus suivies.
    En bref, vous travaillez probablement à faire la guerre aux (gros) profits d’autres acteurs socio-économiques. Ne vous empoisonnez pas à fabriquer une mythologie de conflit quand cela n’en vaut pas la peine. L’agriculture paysanne et la culture paysanne ont des ennemis bien plus anciens, présents et dangereux que cette mode animaliste.

  4. Je ne suis ni végan ni membre de L214 et je ne me sens pas légitime pour critiquer qui que ce soit .Je pense juste que ces mouvements ne sont pas seulement des “modes sociétales” ,et qu’il vaudrait mieux écouter ce qu’ils ont à dire. Ce qui ne veut pas dire adhérer à tout ce qu’ils font. Mais comme le débat me semble tendue je préfère me retirer sur la pointe des pieds” isil isila”
    PS pour information tout de même avant d’en rester là . Le Monsieur n’aurait rien à apprendre du berger sur les difficultés au travail en terme d’heures ,de manque de sommeil, de mauvais temps et de danger et à choisir il préfèrerait peut être trouver des solutions pour se protéger de l’ours. Surtout qu’apparemment certain s y arrivent

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