Il a encore craché son venin. Le 23 octobre, lors de l’émission 64 minutes, le monde en français diffusé par la chaîne TV5 Monde, une journaliste pose à Manuel Valls la question suivante : «Si demain vous étiez ministre de l’Éducation nationale, accepteriez-vous des cours de breton, corse, basque ou catalan? » Réponse de l’ancien premier ministre français: « Non, sûrement pas, parce que la république, c’est l’unité, l’unicité et c’est une langue, le français, écoutée et parlée par des millions d’hommes et de femmes. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire vivre les langues dites régionales (…). Tout ce qui est lié au séparatisme, à la destruction de l’unité républicaine, en Espagne (…). Il y a parfois des logiques sectaires, d’exclusion de l’unité républicaine, elles sont parfois inquiétantes. On voit bien que la langue et un élément de cette rupture et c’est inquiétant ».
Manuel Valls a tenté de faire carrière en Espagne, son pays d’origine. Se présentant comme le sauveur d’une unité nationale mise à mal par les indépendantistes catalans et avec le soutien de Ciudadanos, il a eu pour ambition de conquérir la mairie de Barcelone. Son échec a été cuisant et il se retrouve aujourd’hui simple conseiller municipal d’opposition. Son projet de briguer un poste ministériel au sein du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a également échoué. Bien qu’il s’en défende officiellement, l’ex-premier ministre prépare son retour sur la scène politique française. Il demeure ultra-jacobin, comme le sont certains Français de fraîche date.
Au cours de la même interview, Manuel Valls n’a pas tari d’éloges à l’égard de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale.
Les Basques viennent d’avoir un aperçu sur les idées de ce personnage en matière d’enseignement de l’euskara. Aucun de ces deux dirigeants qui se réclament de la gauche n’a lu le texte de Jean Jaurès paru en 1911, dans la Revue de l’enseignement primaire. Il y fait l’éloge du bilinguisme et en «appelle à l’attention des instituteurs». Sous la plume de Peio Etcheverry-Ainchart, il est paru dans Enbata.Info.
Il faut l’excuser, il est ébloui par sa propre lumière, il ne peut par conséquent pas voir autre chose… GAIZO ASTO PUTZA
Aska guztietatik jan nahi duen txerria da Manuel Valls. Frantziako politikan berriz sartu nahi badu, ez dut uste harrera ona ukanen duenik. Katalana izanik, bere herriaren hizkuntzaren kontrako jarrera ezin da ulertu. Estatu baten batasuna edo orokortasuna kontserba daiteke bertan hizkuntza ofizial asko izan arren. Suitza edo Konfederazio Helbetikoa begira beza: lau hizkuntza ofizial izan arren lau mendetan zehar bere batasuna gorde du Estatu horrek. Denbora berean Frantziako mugak maiz aldatu dira errepublika, erregetza zein inperioa izan arren.