Collectif Pour Que Vivent Nos Langues et Euskal Konfederazioa
Depuis sa création à l’automne 2019 face au danger représenté par les réformes, de l’actuel ministre de l’Education nationale, le collectif d’associations de promotion des langues régionales Pour Que Vivent Nos Langues a mené plusieurs actions publiques (rassemblement le 30 novembre 2019 à Paris, renouvelé sur tous les territoires le 10 octobre 2020, et ce jour-là à Bayonne par une chaîne humaine qui a rencontré un grand succès).
En parallèle à ces actions unitaires de nos associations, le travail de l’Assemblée nationale et du Sénat a débouché, pour la première fois depuis 1951 (loi Deixonne), sur l’adoption le 8 avril, à une très large majorité transpartisane, de la loi sur la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion déposée par le député Paul Molac. Ce vote, arraché contre l’opposition farouche du ministre Blanquer, a suscité un immense espoir et des débats publics d’une ampleur et d’une qualité sans précédent.
Or, juste avant la date où elle aurait dû être promulguée, 61 députés ont saisi le conseil constitutionnel contre cette loi. Au moment où nous lançons cet appel, nous ignorons ce que sera le résultat de cette peu glorieuse manoeuvre, à l’origine de laquelle se trouve le même ministre.
Le collectif PQVNL organise une journée d’action le 29 mai, qui se démultipliera en nombreux rassemblements à travers la France, afin de dénoncer les attaques que subit l’enseignement des langues régionales, mais aussi pour manifester la diversité, la vitalité, et la présence évidente de ces langues dans les territoires.
Au Pays basque aussi nous nous rassemblerons, car l’enseignement de l’euskara se heurte à de nombreux obstacles, dans les différentes filières, dans le primaire comme dans le secondaire.
Plusieurs rendez-vous sont organisés dans les jours qui viennent, où parents et élèves manifesteront leur désaccord :
- Cette année encore, il est interdit de composer en langue basque aux examens. Au Brevet lors des épreuves de sciences, par décision du gouvernement. Pour cette raison, dans les 4 collèges de Seaska, des chaînes humaines sont organisées demain mercredi 19 mai à 12h15 à Baiona, Kanbo, Larzabale et Ziburu.
- Au Bac également, les élèves ne pourront pas passer l’examen de Philo en euskara ni le grand oral. Afin de dénoncer cette discrimination un rendez-vous est prévu devant la Sous- Préfecture de Bayonne le vendredi 21 à 10 heures avec l’initiative « Jo Pilota ! ».
- Dans l’enseignement bilingue public, l’Education nationale fait obstacle au développement des enseignements en basque : pour la rentrée prochaine, l’inspecteur d’académie à Pau refuse l’ouverture de tels enseignements de sport à Endarra (Anglet) et de physique à la Citadelle (St Jean Pied de Port). Ainsi, un rassemblement est organisé au rond-point du Jai-alai à Garazi le 26 mai à 12 heures, avec les parents, élèves et enseignants.
- Les classes maternelles en immersion se multiplient dans les écoles bilingues depuis quelques années. A la rentrée prochaine, les écoles d’Ayherre (école privée), Idaux- Mendy, Larrau, Arrossa-Ossès (écoles publiques) souhaitent l’ouverture de maternelles en immersion. De même, des écoles qui pratiquent déjà l’immersion souhaitent l’étendre à la 3e année de maternelle. Le gouvernement a bien montré son opposition au principe de l’immersion, et nous savons qu’il faudra se battre pour obtenir des avancées. Dans le cadre de la journée d’action organisée par le collectif PQVNL le 29 mai, un grand rassemblement est organisé à Bayonne ce jour-là à 16 heures, sous le thème « Euskarak murgiltzea behar du / L’euskara a besoin de l’immersion ».
Le vote de la loi du 8 avril a montré qu’il existait une véritable volonté de transmettre et de sauvegarder nos langues. Nous aussi devons faire entendre que nous voulons scolariser nos enfants en basque, dans un système d’enseignement complet et cohérent, avec des pédagogies et des moyens à la hauteur de ces enjeux.
premier rendez-vous 29 Mai 2021
Il s’agit de protester
deuxième rendez-vous 20 et 27 Juin 2021
troisième rendez-vous Mai 2022
Il s’agit de sanctionner, d’éliminer qui ne convient pas ! Il y en a marre de pleurnicher “tous pourris, tous pareils”. Il faut se réveiller et renouveler nos représentantes et représentants; mettre du sang nouveau dans notre république riche de plusieurs langues.